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Financements des entreprises sous LBO en période de crise de liquidité : quels risques bancaires ?

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par Mesmin Borgia DIKABOU
Université d'Evry - Master II - Banque Finance 2008
  

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CONCLUSION

La structure de financement par la dette a inondé la théorie financière et posé des postulats qui peuvent être validés suivant le secteur d'activité et la nature de l'industrie dans laquelle évolue l'entreprise.

La prédominance de la dette dans la structure financière est corrélée aux caractéristiques et conditions du marché. Lorsque les taux sont faibles, le risque spécifique est bas et l'aversion au risque moindre. Les investisseurs sont plus orientés vers l'allocation des ressources à long terme et les investissements se trouvent soutenus dans les entreprises en général.

Durant tout le cycle des opérations de fusions acquisitions, nous avons assisté à une explosion du niveau de la dette jusqu'en 2007. On pouvait s'attendre déjà à un dévissement cette dynamique du fait des projections de la crise aux USA si l'on tient compte uniquement du ralentissement économique qui était prévisible (déficit du compte courant, niveau de la dette, niveau du dollar...). Le monde de l'entreprise, microcosme de l'économie mondiale a été insensible aux prévisions des grands économistes qui mettaient déjà en relief les fondamentaux d'une crise financière systémique. C'est le cas de N. ROUBINI qui a prévu la fin du modèle économique de la banque d'investissement et de la faillite de Merryl Lunch. Actuellement, il projette même la faillite de Goldman Sachs et dans une certaine mesure celle du géant City Groupe si et seulement leur modèle de base n'est pas remis en cause.

La chute de Lehman Brothers est venue confirmer la crise financière et remis en cause l'euphorie du financement excessif par la dette. Elle a signé la mort d'une politique d'externalisation du risque à travers le processus de titrisation. Elle a aussi freiné la course à la performance financière décorrélée de la création de valeur au niveau économique réel. Elle a mis en exergue une double exigence de liquidité : les investisseurs qui ne veulent plus posséder des actifs risqués et les emprunteurs qui veulent avoir un accès permanent aux financements. Au milieu se trouve l'intermédiation qui elle a un enjeu de taille : revoir le modèle de son business. Cette crise a été comme nous l'avons dit au début de cette étude non pas à cause des raisons immédiates de son émergence mais plutôt à la remise en cause d'un système.

Les conséquences au niveau des entreprises a été le rationnement du crédit et particulièrement des PME puisque les titres qu'elles émettent sont déjà moins liquides.

La crise a aussi permis de changer le rôle de la finance dans l'économie : les produits financiers doivent avoir pour sous-jacent l'économie réelle et non spéculative. Les actifs financiers classiques doivent poursuivre l'objectif de leur création : c'est le cas des produits dérivés qui doivent plutôt assurer la couverture des risques inhérents à chaque industrie et non servir d'outil de spéculation financière ou de performance virtuelle.

Enfin, au sujet du financement des opérations de LBO et l'impact au niveau de la gestion du risque bancaire, les établissements financiers sont plus regardant sur le financement par effet de levier. Elles exigent davantage que le projet économique à financer porte sur une vraie création de valeur économique et que la visibilité de l'entreprise soit assurée à moyen terme. Les covenants ou indicateurs de risque sont dorénavant à produire semestriellement sur la base des comptes audités. Les avenants aux contrats de dette sont maintenant assujettis à l'accord unanime des banques. On assiste également à la monté en puissance des clubs deals bancaires au détriment de l'hyper-puissance d'antan des fonds d'investissements.

En somme, la pression sur le marché interbancaire va s'orienter progressivement vers des normes plus acceptables suite aux différentes mesures gouvernementales et réglementaires.

Les banques centrales vont dorénavant prendre sans hésiter des initiatives portant sur la coordination de leur politique à l'image de la baisse coordonnée récente des taux directeurs.

L'économie réelle certes en crise est censée repartir sur les bonnes bases comme dans tout cycle économique.

Il n'en demeure pas moins que cette crise amplifiée par la mondialisation de l'économie nous incite à réfléchir sur les leçons à tirer au niveau des économies très faiblement intégrées dans le système mondial. C'est le cas de l'économie africaine pour lesquelles le rôle des fonds de private equity dans la création de valeur serait une orientation intéressante pour une réflexion intellectuelle. Serait-on dans un système où l'application de ce qui a failli dans les économies occidentales serait la recette à dupliquer dans l'environnement africain tant en termes de leverage, de stratégies de fonds d'investissement que de création de valeur sans adaptation avec pour objectif rendre l'économie de cette région du monde plus dynamique ?

Innover au-delà du modèle occidental « universel » pourrait transformer la création de valeur en Afrique en outil ou instrument de développement de référence. Ce qui permettra de la sortir du carcan de l'économie de l'assistance et du cloisonnement afin de l'intégrer dans le cercle du bien être.

Cette piste de recherche est notre objectif pour les années à venir.

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