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Etude des causes et conséquences socio-économiques de l'expansion des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince

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par Eliccel PAUL
CTPEA - DES 2002
  

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CHAPITRE 2 -PRINCIPALES CAUSES DE LA BIDONVILISATION DE L'AIRE MÉTROPOLITAINE DE PORT-AU-PRINCE

Ce chapitre vise à faire ressortir les causes de la concentration démographique de l'espace urbain de Port-au-Prince. Il fait état du phénomène de l'exode rural et de la concentration à Port-au-Prince de presque toutes les activités génératrices de revenu, de biens et de services nécessaires à l'existence humaine.

2.1.- L'exode rural

La fin des années 70 est marquée en Haïti par le phénomène inquiétant de l'exode rural. Ce dernier va continuer à s'aggraver tout au cours de la première moitié de la décennie 1980. C'est ainsi qu'annuellement plus de vingt milles (20,000)2(*) personnes laissent leur milieu natal pour s'acheminer vers Port-au-Prince. Les gens envahissent la capitale, le seul pôle d'attraction du pays, dans le but de trouver un emploi leur garantissant un mieux être économique et social.

Il faut signaler que l'aire métropolitaine de Port-au-Prince connaît ses plus grandes étapes de bidonvilisation surtout à partir des trois importantes vagues migratoires:

v L'inauguration des travaux du bicentenaire en 1949 attirant des visiteurs paysans et qui, pour la plupart, ne sont pas retournés en province;

v Les gens qui devaient venir à Port-au-Prince pour fêter les 22 septembre de chaque année de 1957 à 1970

v La dernière et la plus importante vague migratoire s'opère à partir de l'installation à Port-au-Prince des industries de sous-traitance au cours des années 70 qui offrent des salaires plus intéressants, alors que le secteur agricole faisait face à de sérieux problèmes. L'exode rural se fait parfois en deux grandes étapes. D'abord, les gens transitent dans les grandes villes comme Cayes, Cap Haïtien et Gonaïves, ensuite débarquent à Port-au-Prince. Les gens qui déferlent sur la capitale se dirigent vers des parents ou des proches en attendant leur installation définitive dans l'un des bidonvilles de la capitale. Les nouveaux migrants se font accompagner également de certains membres de leur famille venant encore de la province pour constituer des ménages de très grande taille.

L'aire Métropolitaine de Port-au-prince voit son taux d'urbanisation passé de 52.3% en 1971 à 64.2% en l'an 2000. Les gens qui s'acheminent vers la ville primatiale proviennent des différents départements géographiques du pays. Les départements de la Grand' Anse, du Sud, et du reste de l'Ouest ont fourni respectivement : 22,81% ; 19,02% ; 16,60% des migrants à la population de Port-au-Prince3(*). De nombreux éléments accentuent le phénomène de l'exode rural vers la ville primatiale. Ce sont, pour la plupart, des facteurs socio-économiques qui ont contraint les gens à abandonner la campagne. Ainsi, dans les lignes subséquentes, nous ferons ressortir les facteurs- clé engendrant l'exode rural.

* 2 MPCEF, livre blanc octobre 1990

* 3 IHSI, résultats échantillon 2.5% extrapolé recensement de 1982 ( Avril 1984)

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