WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le parquet général de Rouen sous la monarchie de Juillet (1830-1848)

( Télécharger le fichier original )
par Julien Vinuesa
Université de Rouen - Maîtrise d'histoire 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy


·Senard (Antoine-Marie-Jules)526(*) :

Né à Rouen, le 9 avril 1800, Jules Senard, fils d'un architecte, fait ses études au lycée de Rouen et est reçu avocat à Paris mais s'inscrit à 19 ans, au barreau de sa ville natale. Il y remporte de brillants succès de Cour d'assises, prend parti contre la branche aînée lors des Ordonnances de Juillet, mais ne tarde pas à faire de l'opposition au gouvernement de Louis-Philippe : il préside, le 24 décembre 1847, le banquet réformiste de Rouen. Bâtonnier de l'Ordre des avocats, il est nommé par le gouvernement provisoire, procureur général à Rouen (mars 1848) ; mais il résigne ces fonctions, pour se faire élire, le 23 avril suivant, représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée Constituante, le 18e sur 19. Des troubles ayant éclatés à Rouen, il y revient, n'étant pas encore remplacé comme procureur général, réussit à triompher de l'émeute, et, de retour à Paris, fait partie du comité du travail, et est nommé président de l'Assemblée. L'appui qu'il prête à la dictature du général Cavaignac lors des journées de Juin, lui vaut les félicitations de l'Assemblée et le portefeuille de l'Intérieur (25 juin) ; il s'efforce, dans ce poste, de réorganiser l'administration, donne sa démission le 13 octobre, et fait de l'opposition au Prince Louis-Napoléon-Bonaparte, après l'élection présidentielle du 10 décembre. Il vote pour le rétablissement du cautionnement, contre le droit au travail, contre l'impôt progressif, contre l'amendement Duvergier de Hauranne sur les deux chambres, pour l'amendement Grévy, pour le remplacement militaire, pour la proposition Rateau, contre la diminution de l'impôt du sel, pour la mise en accusation du président et de ses ministres. Non réélu à la Législative, Senard se fait inscrire au barreau de Paris. Au 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale l'envoie en mission à Florence pour réveiller en notre faveur les sympathies italiennes, et pour demander des explications sur le mouvement séparatiste qui semblait se dessiner à Nice. Bien que Senard croit devoir féliciter officiellement Victor-Emmanuel « de l'heureux événement qui délivre Rome et consacre l'unité de l'Italie » (les troupes piémontaises venaient d'occuper Rome), il n'obtient satisfaction que sur le second point de sa mission. De retour en France, (23 octobre), il se porte candidat à l'Assemblée Nationale dans la Seine-Inférieure, aux élections du 8 février 1871 ; mais il échoue. Bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris (juillet1874), il se représente à la députation, le 18 octobre de la même année, à l'élection partielle motivée dans le département de la Seine-et-Oise par le décès de M. Labélonye, et est élu. Il prend place à gauche et vote pour les lois constitutionnelles. Il refuse de se représenter le 20 février 1876 ; mais, après la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, il est élu (14 octobre 1877) député de la 1ère circonscription de Pontoise contre M. Dehaynin, candidat conservateur. Il soutient la politique des cabinets républicains, réclame du ministère au nom des gauches, après l'élection d'une majorité républicaine au Sénat en janvier 1879, une politique fermement républicaine, et est nommé vice-président de la Chambre le 24 mai suivant. Les élections du 21 août 1881 ne lui sont pas favorables : la 1ère circonscription de Pontoise ne lui donne que 4876 voix contre 7053 au candidat radical élu, M.Vermond. Nommé chevalier de la légion d'Honneur par M. Dufaure en 1876, M.Senard a refusé cette distinction.

* 526 Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, op. cit.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon