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Opportunités d'investissement, Gouvernement d'entreprise et Choix du type et de la maturité de la dette

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par Lilia GHARSALLAH
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax Tunisie - Mastère en monnaie, finance et économie internationale 2008
  

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2.5 L'intensité de la recherche et développement

Un point de vue communément partagé est que l'investissement en recherches et développement « R&D » permet d'assurer la pérennité des entreprises. Selon Gaver et Gaver (1993), l'activité R&D est synonyme de bonnes opportunités de croissance. De même, Skinner (1993) voit que les dépenses en R&D sont largement discrétionnaires et résultent le plus souvent en l'acquisition de nouvelles opportunités d'investissement. En effet, les firmes qui investissent plus en R&D acquièrent plus d'opportunités d'investissement que les firmes qui investissent moins.

C'est pour cette raison que l'intensité de la R&D a souvent servi comme une mesure des opportunités d'investissement. Elle se calcule en divisant les dépenses en R&D par le total des actifs ou des ventes. En effet, selon Nash et Poulsen (2003), on peut mesurer les opportunités de croissance en rapportant les dépenses en R&D à la valeur comptable des actifs, comme ont fait Gaver et Gaver (1993) ; ou encore en rapportant les dépenses en R&D aux ventes (Gilson 1997). Nash et Poulsen (2003) ont justifié l'utilisation de ces ratios pour mesurer des opportunités d'investissement par le fait que des dépenses importantes en R&D devraient créer d'avantage d'opportunités de croissance.

2.6 Le classement des mesures des opportunités d'investissement

Kallapur (2001) a classé ces mesures des opportunités d'investissement ainsi que d'autres mesures en quatre catégories (des mesures basées sur le prix, des mesures basées sur les investissements, des mesures de variances et des mesures composées) ; tout en indiquant les noms des auteurs qui ont utilisé ces proxies des opportunités de croissance dans leurs recherches :

2.6.1 Les mesures des opportunités d'investissement basées sur le prix

Ces mesures se basent sur l'idée que si les prévisions de croissance de la firme sont au moins partiellement pris en compte dans les prix des actions, alors les firmes en croissance devraient avoir des valeurs de marché élevées relativement à la valeur des actifs en place. Pour cette raison, les proxys basées sur le prix sont formées par un ratio qui incorpore une mesure des actifs en place et une mesure de la valeur de marché de la firme. Parmi ce type de ratio, on trouve :

· Market to Book Equity ratio (le ratio MBE) : utilisé par Collins et Kothari (1989) et Chung et Charoenwong (1991).

· Book to Market value of Assets, qui est l'inverse de MBA ratio : utilisé par Smith et Watts (1992).

· Q de Tobin : utilisé par Skinner (1993).

· Earnings to price ratio, qui est l'inverse du Price-Earnings Ratio (PER) : utilisé par Chung et Charoenwong (1991) et Smith et Watts (1992).

2.6.2 Les mesures des opportunités d'investissement basées sur l'activité d'investissement

Ces mesures se basent sur l'idée qu'un niveau élevé de l'activité d'investissement est positivement relié aux opportunités d'investissement de la firme. Les entreprises ayant de fortes opportunités d'investissement devraient avoir aussi un niveau élevé d'investissement puisque les opportunités d'investissement sont converties en actifs en place. Ces proxys basées sur l'activité d'investissement sont formées en utilisant un ratio qui compare une mesure de l'investissement à une mesure des actifs déjà en place. En voici des exemples de ce type de mesure des opportunités de croissance utilisés dans les recherches précédentes :

· L'intensité de la R&D : mesurée par le ratio dépenses en R&D sur le total des actifs (Gaver et Gaver, 1993), des ventes (Skinner, 1993).

· Le ratio des dépenses d'investissement sur la valeur de la firme : utilisé par Smith et Watts (1992).

2.6.3 Les mesures de variances utilisés comme proxies des opportunités d'investissement

Ces mesures reposent sur l'idée que quand les options d'investissement acquièrent plus de valeur, la variance des revenus de l'actif sous-jacent augmente. Les mesures de risque utilisées dans ce domaine de recherche :

· La variance des revenus : utilisées par Smith et Watts (1992) et Gaver et Gaver (1993).

· La beta des actifs : utilisé par Skinner (1993).

2.6.4 Les mesures composées des opportunités d'investissement

Pendant que la plupart des études utilisent, pour mesurer les opportunités d'investissement, des mesures individuelles ; et par la suite essaient d'évaluer la sensibilité des résultats au choix de la mesure d'investissement utilisée, plusieurs autres études ont essayé de construire des mesures composées qui incorporent plusieurs mesures et qui reposent sur d'autres spécificités des opportunités de croissance de la firme.

Par exemple, Gaver et Gaver (1993) combinent trois mesures en une seule mesure composée en utilisant l'analyse factorielle. Cette approche a pour but de réduire l'erreur de mesure inhérente de la sélection d'une seule variable pour mesurer les opportunités d'investissement. Six mesures des opportunités d'investissement ont été incluses dans l'analyse factorielle de Gaver et Gaver (1993) : Le ratio valeur de marché des actifs sur valeur comptable des actifs (MBA ratio), le ratio valeur de marché des capitaux propres sur valeur comptable des capitaux propres (MBE ratio), le ratio bénéfice sur cours boursier (l'inverse du PER), l'intensité de la R&D, la variance des revenus et une variable additionnelle qui indique la détention des actions de la firme par des fonds de pension spécialisés dans le financement des firmes en croissance.

Baker (1993) utilisent aussi une procédure  d'analyse factorielle similaire à celle inventée par Gaver et Gaver (1993) et incorporant quatre variables : l'intensité des investissements précédents (qui incorpore les dépenses en R&D, les dépenses en capital, et les dépenses d'acquisition), le taux de croissance de la valeur de marché des actifs, le ratio valeur de marché des actifs sur valeur comptable des actifs (MBA ratio) et l'intensité de la R&D.

Peut être le plus important concernant l'étude des opportunités de croissance est le fait qu'une partie abondante de la recherche a traité le rôle des opportunités d'investissement lors de l'établissement des contrats optimaux de la firme. Par exemple, Smith et Watts (1992) ont utilisé des données au niveau de l'industrie pour rechercher la relation entre les opportunités d'investissement et les politiques de dividende, de rémunération et de financement de la firme. Gaver et Gaver (1993) ont testé cette relation en utilisant des données au niveau de la firme. Dans les deux cas, on trouve que les opportunités d'investissement affectent les politiques de la firme.

La relation entre les opportunités d'investissement et le choix des contrats optimaux résulte de plusieurs facteurs ayant pour origine la théorie de l'agence (Kallapur, 2001). Ces facteurs englobent les conflits d'intérêt entre les actionnaires et les dirigeants d'une part et les actionnaires et les créanciers d'autre part; ainsi que les coûts d'agence inhérents. En effet, parce que les firmes ayant de fortes opportunités d'investissement présentent des niveaux d'asymétrie d'information élevés, les apporteurs de capitaux mettent en place divers mécanismes de gouvernance pour surveiller leurs fonds ; ce qui affecte les différentes politiques de la firme.

Dans ce contexte, on va dans ce qui suit étudier le rôle de quelques mécanismes de gouvernement dans l'atténuation des conflits d'intérêt dans les firmes à fort potentiel de croissance.

Parmi les mécanismes de gouvernement internes, on va s'intéresser à la mission de contrôle exercée par le conseil d'administration, ainsi qu'au rôle incitatif de la politique de rémunération des dirigeants dans l'alignement des intérêts.

Par ailleurs, on va traiter le rôle du financement externe comme un mécanisme externe du système de contrôle du comportement des dirigeants dans les firmes présentant de fortes opportunités d'investissement.

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