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Opportunités d'investissement, Gouvernement d'entreprise et Choix du type et de la maturité de la dette

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par Lilia GHARSALLAH
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax Tunisie - Mastère en monnaie, finance et économie internationale 2008
  

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2.4 Le financement à court terme, le risque de liquidité et les opportunités d'investissement

Diamond (1991) argumente que le financement à court terme expose la firme à un risque de liquidité : si les prêteurs refusent le refinancement, la firme sera liquidée. A cause de ce risque de liquidité, il argumente que seules les firmes disposant d'une bonne notation peuvent se financer à court terme.

Sharpe (1991) remet en cause l'efficacité de l'endettement à court terme dans la résolution des conflits d'agence et considère que les conflits d'intérêt entre les emprunteurs et les prêteurs entraînent des coûts d'agence aussi bien dans les contrats de dette à court terme que dans les contrats de dette à long terme. Par ailleurs, il voit que la dette à court terme pose un problème quand la valeur de la firme est faible et que le risque de faillite est élevé. Les créanciers exigent alors le versement d'une prime de risque plus élevée. En remettant en cause toute vertu de la dette à court terme à résoudre les conflits d'intérêt, Sharpe (1991) propose l'endettement à long terme comme alternative qui s'avère plus efficiente.

En plus, Childs, Mauer et Ott (2005) pensent que même si le court terme peut atténuer les motivations à sous investir dans les options de croissance et à procéder à des substitutions d'actifs, cet avantage doit être balancé contre le grand risque de liquidité de refinancement des dettes à court terme. Ils montrent que pour les firmes risquées, l'endettement optimal décroît quand la maturité de la dette décroît.

De même, les recherches menées par Denis et Mihov (2003), Johnson (2003) ont trouvé une relation inverse entre l'endettement et la proportion des dettes à court terme pour les firmes de mauvaise qualité. Par la suite, le grand risque de liquidité du financement à court terme pourrait avoir un effet direct  négatif sur l'endettement.

En conséquence, selon Johnson (2003), pendant que le financement à court terme réduit le coût du problème de sous investissement et donc augmente l'endettement optimal, il peut aussi augmenter le risque de liquidité et donc réduire l'endettement optimal.

Etant donné ces deux effets, Johnson (2003) voit qu'en choisissant le financement à court terme,  les firmes devraient arbitrer entre le coût du problème de sous investissement et le coût de l'augmentation du risque de liquidité : Une firme pour qui les opportunités de croissance représentent ses préoccupations les plus importantes,  devrait choisir le financement à court terme, mais elle peut toujours choisir de réduire son endettement parce que le court terme augmente le risque de liquidité. Par contre, une firme pour qui les problèmes de liquidités représentent ses préoccupations les plus importantes devrait choisir des échéances plus longues, mais elle peut toujours choisir de réduire son endettement parce que le long terme augmente le coût des problèmes de sous investissement.

Par ailleurs, les firmes présentant de fortes opportunités mais qui ne peuvent pas contracter une dette à court terme à cause d'un risque de liquidité élevé se trouvent obligées de se financer à long terme. Mais est ce que dans ce cas, ces firmes opteraient pour une dette bancaire à long terme ou pour une dette obligataire ?

2.5 Les déterminants du choix entre la dette bancaire et la dette obligataire

Les études précédentes postulent que le financement par une dette bancaire a un avantage significatif sur celui effectué par une dette obligataire en terme d'accès à l'information privée (Fama, 1985), de l'efficience de la liquidation et de la renégociabilité en période de détresse financière (Chemmanur et Fulghieri, 1994) et en terme d'efficience du contrôle exercé sur le dirigeant (Diamond, (1984, Boyd et Prescott, (1986)). On va dans ce qui suit étudier les déterminants du choix entre la dette bancaire et la dette obligataire.

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