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L'application de la convention d'Ottawa de 1997 dans un environnement émergent des conflits (cas de l'angola et de la RDC)

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par Augustin MANGEMOSI LUWAWU
Université Libre de Kinshasa - Licence en Relations Internationale 2007
  

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Section 3. L'EMPLOI DES MINES ANTIPERSONNEL DANS LES CONFLITS ARMES EN ANGOLA ET EN RDC

Les mines antipersonnel sont consécutives de la guerre ou conflit. Fondamentalement, la guerre est un rapport de force, et le regard porté sur elle varie selon la conception de l'homme.

La guerre selon CLAUSEWITZ est un : « acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté ». (125(*)) Elle est une simple continuation de la politique par d'autres moyens. MACHIAVEL inspiré par TITE - LIVE exposait à Laurent de MEDICIS dans le Prince : « la guerre est juste pour ceux à qui elle est nécessaire ». (126(*)) En revanche NIETZSCHE expose dans la généalogie de la morale que « le guerrier est l'homme bon car il exprime par la guerre l'énergie vitale de son instinct ; la guerre est donc profitable à l'individu ». (127(*))

Or, NIETZSCHE associe « bellum », la guerre à « duellum », le duel, qui dériverait de « duonus », la forme archaïque de « bonus », le bon. Il conclut que le bonus serait l'homme du duel, de la dispute (duo), le guerrier. (128(*)) Dans ce cas, nous comprenons que l'emploi des mines antipersonnel qui n'ont intérêt pour personne, est une violation grave de la morale et du droit international humanitaire, car il persécute à la fois le poseur et la victime.

3.1. Le Quand et le pourquoi de l'emploi des mines antipersonnel?

L'utilisation des mines antipersonnel s'est généralisée durant la seconde guerre mondiale, pour empêcher le vol des mines antichars. Les mines antichars devaient servir à détruire les chars d'assaut mais elles étaient facilement repérées par les soldats, qui les dérobaient pour les poser dans leurs propres champs de mines. Les mines antichars étaient à l'origine des obus d'artillerie non explosés dont l'allumeur était exposé. Les premières mines antipersonnel pouvaient être déclenchées sur simple pression d'un pas. Durant la guerre froide, ces engins ont été perfectionnés et leur emploi s'est répandu.

Utilisées par les forces armées partout dans le monde, les mines antipersonnel, peu coûteuses et facilement déployables, sont une arme de choix dans les nations les plus pauvres. En Angola, au Mozambique, en Afghanistan, au Cambodge, en Bosnie et en République Démocratique du Congo, par exemple, les mines antipersonnel sont une forme de terreur avec laquelle les gens ordinaires doivent composer tous les jours.

Dans certaines situations, différents types de mines antipersonnel ont été combinés de façon à créer un labyrinthe destiné à déjouer même la plus expérimentée des équipes de déminage. Par exemple, on a pu empiler des mines sous terre et placer différentes mines les unes près des autres de sorte que le désamorçage d'une mine provoque la détonation d'autres engins à proximité.

Les mines antipersonnel ne sont pas des instruments militaires indispensables. Selon une étude réalisée par la Croix-Rouge en 1996, des experts militaires ont conclu de leur examen que dans « 26 conflits armés où ces engins ont été déployés n'avaient pas conféré à leurs utilisateurs un avantage stratégique durant le conflit. En fait, les mines réussissent davantage à semer la crainte et à causer des souffrances parmi la population civile qu'elles ne dissuadent les armées d'avancer » (129(*)).

Selon les Nations Unies, « une mine terrestre est au moins dix fois plus susceptible de tuer ou de blesser un civil après un conflit qu'un combattant pendant les hostilités».(130(*)) Une fois en place, les mines agissent sans aucun discernement. Tant qu'elles n'ont pas été enlevées, elles conservent la capacité de tuer et de mutiler, bien longtemps après que les belligérants qu'elles visaient ont cessé le combat.

De plus, les parties en conflit recourent souvent aux mines antipersonnel pour semer délibérément la terreur dans des villages et collectivités. Cette utilisation, qui ne cadre pas avec les objectifs défensifs déclarés de l'utilisation de ces engins, cible les civils déjà pris dans le feu croisé des belligérants.

* 125 Dictionnaire de la Sciences politiques et Sociales, Ed.Dalloz, Paris, 2004, p.150.

* 126Idem, 153

* 127Ibidem, p.152.

* 128 Dictionnaire de la Sciences politiques et Sociales, Op.cit, p.151

* 129 http://www.mines.gc.ca/I/I_C-fr.asp

* 130 Idem

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