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L'engagement des jeunes étudiants en politique

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par Sébastien Bugnon Dris Lyes
Université de Strasbourg - Master 1 Sciences politiques et sociales 2008
  

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B. Les étudiants face au vote et à l'abstention

Maintenant que nous avons vu dans un cadre plus général les jeunes par rapport au vote et à l'abstention, cela dans le but de différentier où d'assimiler les étudiants à ces catégories très hétérogènes que sont les jeunes ; nous allons nous intéresser aux étudiants.

Qu'est ce qu'un étudiant ? Étudiant est un mot dérivé du latin studere qui signifie «s'appliquer à apprendre quelque chose » et désigne plus particulièrement les personnes faisant un cursus secondaire. Pour ce TER on s'intéresse aux post-bacs qui sont toujours dans le système scolaire et âgé de moins de 25 ans.

Régis Bigot, dans « Evolution des valeurs des jeunes entre 1976 et 2006 »29(*)constate que 71 % des jeunes de 18/19 ans sont lycéen ou étudiant, « le taux chute à 32 % entre 20 et 24 ans, puis à 4% dans la tranche d'âge 25/29 ans ».

L'âge des étudiants que nous avons fixé, semble donc être l'âge où le nombre d'étudiant est le plus nombreux, donc certainement le plus représentatif.

Tout d'abord nous allons regarder comment se comporte les étudiants face à l'abstention et nous comparerons avec les résultats précédents concernant les jeunes.

L'abstention chez les étudiants est-elle moins forte que dans la catégorie des jeunes. Les raisons de l'abstention sont-elles différentes ? Nous allons essayer de répondre à ces diverses questions. Les étudiants votent-ils différemment de la catégorie « jeune »  dans son ensemble, s'investissent-ils autant ? Voilà toutes les questions que nous nous sommes posé avant d'aborder cette partie.

On remarquera également que pour cette sous-partie le nombre d'ouvrage disponible est beaucoup plus réduit que lorsqu'on s'intéresse à la classe des jeunes. En effet les travaux concernant spécifiquement les étudiants ont été beaucoup plus difficiles à trouver.

1. Les étudiants face à l'abstention

Tout d'abord rappelons que les étudiants que nous avons interrogés sont largement favorable au vote, mais certains critiquent néanmoins le mode de fonctionnement pensant que certaines personnes devraient être privés du droit de vote et certains candidats ne devraient pas pouvoir ce présenter.

On remarque donc une coupure entre d'un côté la nécessité ressentie du vote et d'autre part les critiques sur la méthode.

Alain Lancelot, dans « L'abstentionnisme électoral en France »30(*), considère la participation comme un acte de conformité sociale et suppose qu'une faible intégration à la communauté conduit à l'abstention. Or les étudiants sont intégrés d'abord dans le cursus universitaire (ou autre), et donc on peut supposer qu'ils auraient moins de mal à s'intégrer que les chômeurs de longue durée, etc....

Le document le plus utile que nous ayons trouvé sur ce sujet est un document du CEVIPOF, réalisé dans le cadre du « Baromètre Politique Français », que nous avons déjà utilisé précédemment.

Ainsi Anne MUXEL dans l'article « Les jeunes nouveaux électeurs face à l'élection présidentielle du printemps 2007 »31(*), montre que parmi les 18/21 ans, les étudiants sont les jeunes qui manifestent le plus d'intérêt pour la politique. En effet les étudiants sont 48 % à déclarer s'intéresser à la politique contre 25% des actifs et 21 % des chômeurs.

D'après le sondage que nous avons effectué, 70 des 96 étudiants interrogés ont répondus s'intéressé « assez » ou « beaucoup » à la politique ; soit 71,92%

De plus, pour Anne Muxel, les étudiants sont davantage prêts à participer à une manifestation : 59 % contre 43 % des actifs et 41 % des chômeurs.

Enfin les étudiants comme les actifs de 18 à 21 ans sont 67 % à déclarer n'avoir confiance ni dans la gauche, ni dans la droite pour gouverner. Les chômeurs étant 72 %, donc un peu plus élevé.

Que remarque-t-on ? Les étudiants sont les jeunes qui semblent les plus politisés et davantage près à s'engager. Maintenant comparons ces chiffres, toujours dans le même document avec l'approche de l'élection présidentielle de 2007 (cf. tableau 2).

Tout d'abord on remarque que les étudiants de 18/21 ans sont légèrement moins nombreux que les actifs et aussi nombreux que la moyenne des jeunes interrogés à penser que l'élection présidentielle peut améliorer les choses. Ainsi 48 % des 18/21 ans pensent cela, soit moins de la moitié. On remarquera également que chez les 22/30 ans ils sont 56% soit 8% de plus que les actifs du même âge qui pense que l `élection peut améliorer les choses à 48%.

La moyenne étant ici à 50%, soit un jeune sur deux.

On remarquera donc que si les jeunes étudiants de 18 à 21 ans ont légèrement moins confiance dans le rôle des élections présidentielles pour améliorer les choses que la population jeune interrogés, ils sont 56% des 22/30 ans soit avec une forte hausse par rapport aux 18/21 ans (+8%), mais également par rapport à la population jeune interrogée (+6%).

Il y'a d'autres preuves permettant de montrer que les jeunes étudiants sont plus politisés et moins enclin à l'abstention.

80 % des étudiants de 18/21 ans étaient certains d'aller voter au premier tour des élections présidentielles de 2007 et 84 % des 22/30 ans. La moyenne des jeunes de 18 à 30 ans étant de 78 % et, et des actifs de 73 % pour les 18/21 ans et de 76 % pour les 22/30 ans. Le résultat final a été moindre, mais il n'empêche que les étudiants sont davantage persuadés d'aller voter, que les jeunes des autres catégories.

De plus, seul 13 % des étudiants de 18 à 21 ans et 18 % des 22/30 ans ont l'intention de voter blanc, la moyenne étant de 15 % pour les 18/21 ans et de 13 % pour les 22/30 ans.

Ce résultat montre que même si l'intention de voter blanc est plus faible que la moyenne chez les 18/21 ans, cette intention augment de 5% chez les 22/30 ans, alors qu'on aurait pu supposer l'inverse.

Les jeunes étudiants semblent donc plus politisés que les actifs, chômeurs, leurs taux d'abstention semblent donc moindres. Alors comment expliquer l'importance du vote blanc chez les étudiants de 22/30 ans. Cela semblerait lié à la contestation du système électoral bipartisan ou autre. En effet le fait de voter blanc implique un déplacement et donc un sens politique important.

Ensuite il faut faire une distinction selon les filières étudiées, ainsi on peut signaler par exemple une plus grande proportion au vote ainsi qu'au militantisme au sein des filières de sciences humaines et sociales.

Sans faire de distinction entre les filières, on peut remarquer grâce au sondage que nous avons effectué, que 61 étudiants ont l'intention d'aller voter aux élections européennes, alors que 9 ont déclaré ne pas avoir l'intention de voter à ces élections. Le pourcentage d'intention de participation serait donc de 87,14% soit un peu moins que pour les élections présidentielle, mais toujours davantage que le laissent supposer les médias.

Les étudiants seraient donc moins abstentionnistes que les jeunes en général.

* 29 Régis Bigot, 2007, « Évolution des valeurs des jeunes entre 1979 et 2006 », Horizons stratégiques 2007/2- n°4.

* 30 Lancelot Alain, L'abstentionnisme électoral en France, Paris, Armand Colin, 1968.

* 31 Anne MUXEL, « Les jeunes nouveaux électeurs face à l'élection présidentielle du printemps 2007 », Baromètre politique français, 4e vague, CEVIPOF, 2007, 18 p.

http://www.cevipof.msh-paris.fr/bpf/barometre/vague4/002/LesJeunes_AM.pdf

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