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Corrélation entre le taux de change et la balance des paiements

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par Déogratias DUSHIMUMUKIZA
Université Nationale du Rwanda - Bachelor of Money and Banking 2006
  

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CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE SUR LE TAUX DE CHANGE ET LA

BALANCE DES PAIEMENTS

I.1 LA NOTION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

I.1.1 Definition et presentation de la balance des paiements

Selon JALLADEAU et DORBAIRE (1998 :91), la balance des paiements est un état statique qui enregistre sous forme comptable l'ensemble des flux d'actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d'un pays et les nonrésidents, au cours d'une période donnée. La présentation de la balance des paiements suit le principe de la comptabilité en partie double. Ceci signifie qu'une même opération est comptabilisée deux fois: en tant que flux réel et en tant que flux monétaire, contre partie exacte de ce flux réel. Il en résulte un nécessaire équilibre de la balance des paiements. C'est donc par abus de langage que l'on parle le déficit ou l'excèdent de la balance des paiements. Il s'agit bien souvent de la somme du solde des transactions courantes et du solde des flux financiers.

Sans trop entrer dans les détails de présentation comptable, disons que la balance des paiements peut être divisée en cinq balances partielles si l'on groupe les paiements internationaux d'après leur nature (HEERTJE et Al, 2003 :309). Des paiements de l'étranger à notre pays, c'est à dire les montants qui entrent au Rwanda sont inscrits à gauche, au crédit de la balance; les paiements de notre pays à l'étranger, c'est-à-dire les montants qui sortent du pays, sont inscrits à droite au débit (Voir schéma d'une balance des paiements,

p.9).

L'ensemble de la balance commerciale, la balance des services, la balance des revenus du capital, qui peut inclure aussi les revenus du travail, en y ajoutant les transferts courants, qui sont des flux qui n'ont aucune contre partie comme les dons au profit des résidents, est appelé balance des paiements courants ou encore balance des transactions courantes. Le solde de

cette balance des paiements courants qui peut être déficitaire, excédentaire ou nul, est appelé solde des transactions courantes. La somme du solde de la balance des paiements courants (Sc) et du solde de la balance des capitaux (Sk) met en lumière l'excédent ou le déficit total de la balance des paiements avec l'étranger. Un excédent de notre balance des paiements accroTt nos réserves de devises, appelées encore réserves de change, un déficit les diminue. Ces variations sont portées dans la balance des réserves de change officielles détenues principalement par la banque centrale (BREMOND et SALORT, 1986 :129).

Le solde global (S) de la balance des paiements est égal a la variation des réserves de change (ARC), si nous admettons pour simplifier que les agents privés ne détiennent pas de devises. Le solde global est égal (au signe près) au solde de la balance des réserves officielles (BRO). Ces réserves d'or et de devises augmentent ainsi que la position auprès du FMI s'il y a excédent de la balance des paiements, s'il y a déficit elles diminuent. Donc S = Sc + Sk = ARC.

Après la balance des capitaux (appelé aussi le compte capital et opération financière) vient la rubrique des erreurs et omissions, pour tenir compte des transactions qui ont échappé a la comptabilité nationale et des éventuelles erreurs. Remarquons que l'accroissement de la position d'or et de devises est inscrit au début alors qu'au contraire la diminution est inscrite au crédit. La balance des paiements est toujours formellement en équilibre, les débits sont égaux aux crédits.

Cet équilibre formel ou comptable résulte de la comptabilisation en partie double. Cet équilibre formel ne signifie pas qu'il règne un équilibre matériel ou économique, l'ensemble des mouvements courants et des mouvements des capitaux peut montrer un déficit ou un excédent. D'après TAYEBWA (1996 :236), il y a déséquilibre lorsqu'un déficit ou un excédent de la balance de paiements persiste durant une période prolongée et cause une diminution ou un accroissement continu des réserves d'or et de devises.

Figure 1: Schema d'une balance des paiements

Crédit 1. Balance des biens ou balance commerciale

 

Débit

(Recettes)

 
 

(Dépense)

 

2. Balance des services Solde

 
 

Crédit

 
 

Débit

Recettes résultant de services Paiements résultant de service

rendus par le Rwanda. rendus par l'étranger au Rwanda

Solde

Crédit

3. Balance des revenus du capital

Débit

Intérêts, dividendes, etc. recus. Intérêts, dividende, etc. payés.

Solde

Balance des paiements courants

4. Balance des capitaux

Crédit Débit

Investissements directs et achats Investissements directs et achats de

de valeurs mobilières par l'étranger valeurs mobilières a l'étranger par le

au Rwanda, prêts recus. Rwanda, remboursement de dettes

antérieurement accordées par l'étranger Solde

=Excédent ou déficit total

5. Balance des reserves officielles

Crédit Débit

Sortie d'or et de devises, diminution de la Afflux d'or et de devises,

position auprès du FMI. augmentation de la position

au près du FMI.

Solde

=Balance des paiements totaux

Source: HEERTJE, A. et Al., Principes d'Economie politique, Bruxelles 4éd, 2003, p.310.

1.1.2 Equilibre materiel de la balance des paiements et la balance de base

L'équilibre matériel de la balance des paiements peut être évalué à l'aide du solde de la balance des paiements courants et du solde de la balance des capitaux. Comme le dit HEERTJE et Al (2003 :312), il est possible que la balance des paiements soit en équilibre matériel sans variation ni de la position de devises ni de la position auprès du F.M.I. Un tel résultat ne peut être obtenu que si le solde de la balance des transactions courantes est compensé par un solde de la balance des capitaux d'un même montant, par exemple un solde créditeur (excédent) des transactions courantes suffit pour couvrir un solde débiteur (déficit) des mouvements des capitaux.

Mais cette définition de l'équilibre de la balance des paiements reste critiquable. En effet une situation dans la quelle un déficit important des transactions courantes est comblé grace à l'action des crédits commerciaux temporaires et à court terme par l'étranger, est un équilibre authentique. Cet équilibre n'existe cependant que grace à l'importation temporaire des capitaux. Si éventuellement ces crédits étaient subitement supprimés, le déficit des transactions courantes devrait être réglé par une diminution des réserves de devises du pays.

Pour rendre l'analyse de l'équilibre de la balance des paiements moins dépendante de tels facteurs temporaires ou occasionnels, on a introduit le concept de la balance de base. Cette dernière représente l'ensemble des opérations à long terme de la balance des paiements, c'est-à-dire la balance des transactions courantes et les mouvements des capitaux publics et privés à long terme (NAGLES et ROLAND, 1991 :96). De cette manière, ce ne sont pas les facteurs occasionnels qui sont mis en relief, mais surtout les facteurs structurels. C'est pourquoi les mouvements de capitaux sont divisés en transactions de nature structurelle d'une part et de caractère plus ou moins occasionnel d'autre part. On parle d'équilibre de la balance de base si le solde

des transactions courantes est compensé par les soldes des mouvements de capitaux structurels.

I.1.3 Les causes de rupture de l'equilibre de la balance des paiements.

Les causes peuvent être de nature conjoncturelle, liées a des événements accidentels ou la conséquence de mouvements des capitaux. I.1.3.1 Les causes de nature conjoncturelle

Les causes du déséquilibre de la balance des paiements peuvent être de nature conjoncturelle, comme l'augmentation des salaires dans le pays partenaire qui accroTt le revenu des étrangers. Il s'en suit une augmentation des exportations du pays vers l'étranger. Les importations dans le pays étranger dont le salaire a augmenté peuvent devenir chères et les résidents choisissent de consommer les produits locaux a la place des produits étrangers qui sont devenus chers. Alors le déficit possible de la balance des paiements du pays partenaire est accompagné d'un excédent de notre balance des paiements (JALLADEAU et DORBAIRE, 1998:210).

Ceci fait que le pays partenaire a des obligations de paiements envers notre pays, ce qui cause un afflux continu de devises vers les banques des dépôts locales. La banque centrale ne peut alors empêcher l'échange de ces devises, et par suite l'accroissement de la quantité intérieure de la monnaie. Ce phénomène est inflationniste notamment en cas de plein emploi de l'appareil productif. L'accroissement de la demande étrangère mène a en excèdent de la balance des paiements du pays. Inversement le déficit de la balance des paiements peut se produire par suite d'une diminution de la demande, diminution qui peut naltre par exemple d'une baisse d'activité économique dans le pays étranger (NAGLES et ROLAND, 1991:99).

I.1.3.2 Les causes ayant un caractère structurel I.1.3.3 Les causes accidentelles

Les causent des déséquilibres de la balance des paiement peuvent être des catastrophes naturelles, les mauvaises récoltes, les révolutions et les guerres peuvent provoquer un déficit persistant de la balance des paiements.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon