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La théorie des cycles dans la controverse entre Keynes et Hayek

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par Ousmane Thiané DIOP
Paul Cezanne Aix en Provence - Master II Philosophie Economique 2007
  

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B- Les théories critiquées par Keynes

Keynes aura lui aussi mis en bandoulière sa dimension d'historien de la pensée économique en passant en revue des théories qu'il ne considère pas comme totalement erronées. Il leur reconnaît des contributions positives.

-Les théories du surinvestissement

Certaines théories attribuent le phénomène des cycles à un «  surinvestissement » ou « sous consommation 

Ces théories n'ont pas en réalité pour fondement les rapports épargne -investissement. Elles insistent plutôt sur le déséquilibre entre l'offre et la demande de biens de production. A en croire leurs analyses, le cycle apparaît dès lors que la quantité de biens de production permet de produire une quantité de bien de consommation supérieure au pouvoir d'achat obtenu par le public, compte tenu des prix pratiqués. ». Keynes les considère comme étant très proche de la sienne sans la recouper entièrement même si à première vue, il semble y avoir une convergence : « At bottom these theories have, I think, some affinity with my own.But they are not so close as might be supposed at first sight. »(p 160)

Malgré les échecs observés dans leurs tentatives d'élucider le problème des cycles, Keynes leur reconnaît le mérite d'avoir abordé le problème des fluctuations sous un angle nouveau au moment où la pensée orthodoxe sanctifiait Say.

-Les théories du capital fixe

Il existe des théories du cycle qui considèrent que l'origine des perturbations est due aux fluctuations du capital fixe. Keynes les considère comme incompletes du fait qu'elles negligent le role joué par le capital circulant qui à son sens est préeminent dans le déclenchement des cycles : : « whenever we have to deal with a boom or a slump in the total volume of employment and current out put, it is a question of a change in the rate of investment in working capital rather than in fixed capital ; so that it is by increased investment in working capital that every case of recovery from a previous slump is characterized.» P.252

Toutefois, il ajoutera:» whilst theses solutions have been incompleted particulary through their neglect of fluctuations in working capital, most of them, even when they appeared to reach opposite results  seem to me to have hold of some part of the truth ». p.89

A l'intérieur de ces théories, certaines considèrent que le déficit est lié à une sous épargne alors que d'autres soutiennent qu'il s'agit d'un excès de capital fixe qu'ils qualifient de sur investissement . « Some of them have attributed the cycle to under saving and some have attributed it to over investment ». p.89, Tome II

L'exemple tiré de l'analyse du professeur Mitchell montre à quel point il existe une opposition dans le rôle attribué au capital fixe dans le déclenchement des crises. «  Professor Tugan- Baranovski contends that crisis come because people do not save enough money to meet the huge capital requirement of prosprity ; professor Spiethoff holds that crisis come because people put their savings into toot much industrial equipment and not enough consumption goods ». 89

Malgré leur contradiction de prime à bord, Keynes considère que ces deux analyses traduisent la même réalité, à savoir l'inégalité entre investissement et épargne ; ce qui constitue le noyau de sa théorie des cycles. «  If we interpret the first of these statements to means that saving falls short of investment and the second to mean that investment runs ahead of saving , we see that the two authorities mean essentially the same thing and also the same thing that i mean ».Tome II,p.89

Keynes vient ainsi d'annoncer ce qu'il considère comme étant la cause du cycle ; il s'agit d'un écart non négligeable entre investissement et épargne.

Toutefois malgré son adhésion à cette forme de pensée qui attribue l'origine des crises à une inadéquation épargne-investissement, Keynes ne s'est pas empêché de mettre l'accent sur ce qu'il considère comme étant une défaillance dans la pensée d'un auteur tel que Baranovski ; ce dernier selon Keynes considère que l'épargne non investie durant les phases de dépressions est à n'importe quel taux d'intérêt réintroduit graduellement lors de la phase d'expansion et suggère que si l'épargne ne parvient pas à devenir investissement, c'est lié à la distribution des revenus et non , tel que le suppose Schumpeter, à une mésentente entre entrepreneur et système bancaire. C'est cette transformation spontanée de l'épargne en investissement que Keynes rejette aussi bien chez ces auteurs que chez Hayek. A son sens, il existe un véritable problème de coordination entre ces deux variables. Et en l'absence d'une coordination efficace il en résulte une impasse car il n'existe aucun mécanisme régulateur automatique faisant de l'épargne un investissement en puissance.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille