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Déterminants des investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne

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par Hermann FOTIE II
Ecole Nationale Superieure de Statistique et d'Economie Appliquée d'Abidjan - Ingenieur Statisticien Economiste 2003
  

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3.2.2 - Recherche factorielle des déterminants des flux d'IDE

La théorie économique consacrée aux IDE suggère des variables susceptibles d'expliquer ceux-ci dans les faits, il est difficile de disposer des données sur tous les facteurs évoqués c'est donc sous réserve de l'absence de certains de ces variables que nous postulerons un modèle explicatifs bien avant, il conviendrait de rechercher au moyen de la méthode factorielle discriminante (AFD) celles qui sont les plus corrélées aux flux d'IDE en pourcentage du PIB.

Cette approche consiste à créer une variable dichotomique (DUM) à partir des IDE cumulés des pays retenus pour toute la période couverte par l'étude et de définir un seuil z à partir des déciles de la distribution du taux d'IDE. Concrètement la création de cette variable repose sur l'hypothèse qu'au cours de la période 1970-1998 un pays donné peut passer d'une situation où il a un taux relativement faible ( IDE / PIB < z ) à une situation où le taux est

élevé ( IDE / PIB = z ). Le tableau 5 présente les 9 déciles de la distribution du taux d'investissement direct. L'écart entre le 9è décile et le 8è décile étant le plus élevé nous considérons que les observations dont les valeurs sont les plus élevées sont celles qui sont audelà du 8è décile. De la sorte, le seuil z se situe à 1,66%.

Tableau 5 : Les neuf déciles de la distribution de IDE/PIB

Décile

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Valeur (%)

-0,07

0,05

0,14

0,3

0,48

0,72

1,11

1,66

3,14

 

Source : Nos calculs

la variable dichotomique DUM est définie comme suit :

DUM =

1" Moins d IDE si IDE PIB

' " / < 1,66%

0 " Plus d IDE si IDE PIB

' " / = 1,66%

 

L'AFD permettra de différencier ces deux groupes grâce aux variables explicatives suggérées par la théorie économique. Elle révèlera donc celles qui sont les plus significatives pour expliquer le fait qu'au cours de la période 1970-1998 un pays ait un taux d'investissement direct élevé ou non.

3.2.3 - Analyse économétrique

Compte tenu du nombre de pays que prend en compte notre étude et de la période (1970-1998), nous adopterons une étude économétrique des données de panel. Les modèles économétriques linéaires en données de panel déclinent sous plusieurs formes de spécifications. Les plus utilisées sont les suivantes :

Le modèle à effets communs (constante unique)

y it = á + â x it + å it t = 1, 2, ...T ; i =1, 2, K

'

E ( å it ) = 0 ? i , t

y it est la valeur de la variable à expliquer de l'individu i à la date t et xit est le vecteur des réalisations des K variables explicatives de l'individu i à la date t. xit est indépendant de åit .

Ce modèle suppose qu'il n'y a pas d'effets spécifiques par pays. La constante est donc unique pour tous les pays et le coefficient d'une variable explicative quelconque du modèle est le même pour tous les pays.

· Le modèle à effets fixes

y it = á i + â x it + å it

'

Ce modèle suppose que chaque pays a un effet spécifique. La constante n'est donc pas la même pour les pays, mais le coefficient d'une variable explicative quelconque du modèle est le même pour tous les pays.

· Le modèle à effets aléatoires/à erreurs composées

y it = á + â x it + ì i + å it

'

E (å it å i ' t ' ) = ? ii 'ó ì + ? ii ' ? tt ' ó å2

2 2 óì et 2

óå sont les variances respectives des deux éléments ìi

et åit de la perturbation.

Ce modèle suppose l'existence d'une perturbation aléatoire propre à chaque pays. Cette perturbation est constante dans le temps. Par ailleurs, le coefficient d'une variable explicative quelconque du modèle est le même pour tous les pays.

Pour connaître le modèle adapté à nos données, parmi ces trois types de modèles, nous procèderons à des tests économétriques. En effet, il y a deux types de tests :

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+ Test d'existence de l'effet spécifique (test de Fisher) permet de décider entre

le modèle à effets fixes et le modèle à effets communs lequel permet la meilleure représentation des données.

Encadré 5 : Principe du test de Fisher d'existence d'effet spécifique

Il teste la significativité de l'effet de groupe (pays pour cette étude) ou effet spécifique c'est-à-dire qu'il teste l'hypothèse selon laquelle le terme constant est le même pour tous les groupes. Les hypothèses du test sont :

H0 : Les effets spécifiques sont les mêmes. H1 : Présence d'effets spécifiques.

( R R

2 2

- ) /( 1)

N -

u p

La statistique du test est la suivante : F N

( 1,

- N T N K

- - ) =

(1 ) /(

2

- R N T N K

- - )

u

N est le nombre d'individus (pays) et T le nombre d'années ; ; K est le nombre de variables explicatives ;

NT est le nombre total d'observations ;

Ru est le coefficient de détermination du modèle à effets fixes ;

2

Rp est le coefficient de détermination du modèle à effets communs.

2

Si le test conclut à l'inexistence d'effets spécifiques alors la procédure s'arrête et le modèle approprié est le modèle à effets communs. Dans le cas contraire (existence d'effets spécifiques) il faudra chercher à savoir, grâce au test de Hausman ou de Breusch-Pagan, si ces effets ne sont pas en fait des effets aléatoires.

+ Test d'existence d'effets aléatoires (test de Hausman) permet de choisir entre le modèle à effets fixes et le modèle à effets aléatoires.

Encadré 6 : Le test de Hausman (1978)

Ce test permet de tester de la validité de la spécification en termes de modèles à effets aléatoires. Il repose sur la différence entre les estimateurs du modèles à effets fixes et du modèles à effets aléatoires. Les hypothèses du test sont :

H0 : Pas de différence systématique entre les coefficients des deux modèles. H1 : Présence d'effets aléatoires.

La statistique du test est donnée par :

W ( â f â r ) ( V f V r ) ( â f â r )

' - 1

= - - -

âf est le vecteur des coefficients du modèle à effets fixes ;

âr est le vecteur des coefficients du modèle à effets aléatoires ; Vf est la variance de âf ;

Vr est la variance de âr .

Sous l'hypothèse nulle, W suit une loi du Khi-Deux à K degrés de liberté. K désigne le nombre de paramètres estimés hormis la constante.

Il est aussi possible d'utiliser le test du Multiplicateur de Lagrange de Breusch-Pagan (1980) pour tester la présence d'effets aléatoires dans un modèle.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus