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Livre : le katanga pour quel nouveau défis :le phénomène hétérogènite

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par Emile Christophe Professeur Emile MOTA - NDONGO K
UNILU / Katanga - RDC - PHD Sc. ECO 2000
  

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CHAPITRE V : LE PHENOMENE « HETEROGENITE »  ET PERSPECTIVE D'AVENIR

Aucun autre grand pays n'a autant besoin d'une économie d'entrepreneur que la République Démocratique du Congo, tant sur le plan économique que social ou même psychologique. Faute de savoir créer les conditions favorables à l'apparition d'une économie d'entrepreneurs, la R.D.C. se verra contrainte à sacrifier son avenir sur l'autel du passé, tout particulièrement sous la pression de l'évolution démographique. Elle risquera de se laisser distancer, et de répéter les graves erreurs commises lors de l'accession à l'indépendance, les mesures de zaïrianisation-rétrocessions et surtout des ratés occasionnés au cours des vingt dernières années.

Pourtant, aucune autre grande nation n'est aussi bien nantie et préparé que la R.D.C. pour la mise en oeuvre d'une économie d'entrepreneurs, tant du point de vue des ressources humaines que des connaissances indispensables. On ne peut pas concevoir que l'on pourra disposer d'un secteur de haute technologie en pleine expansion sans assurer le développement d'une économie d'entrepreneurs profitant de l'ensemble des autres entreprises paraît totalement illusoire. Cela fait penser au sommet d'une montagne dont il manquerait la base.

Dans une économie dépourvue d'esprit d'entreprise, les personnes et les capitaux choisiront les emplois et les investissements qui paraissent les plus sûrs. Seule une économie d'entrepreneurs florissante pourra, en outre, créer les conditions politique nécessaires à la réussite du développement. Sinon, l'Etat sera forcé de consacrer toutes ses ressources à soutenir ce qui existe déjà et venir au secours des entreprises géantes en difficultés.

Ce sont les entreprises ne faisant pas ou peu appel aux techniques de pointe qui créent le plus grand nombre d'emplois et le plus rapidement. La R.D.C. a donc besoin d'un développement de l'esprit d'entreprise en marge et au-delà de la haute technologie, afin de créer le climat politique sans lequel tout devient une menace et un problème. L'économie est devenue une économie planétaire, ne serait-ce que du point de vue de la vision de l'information qui est la sienne.

A) L'INNOVATION

L'innovation est un terme économique ou social plus que technique. La formule de Jean-Baptiste Say à propos de l'esprit d'entreprise permet également de définir l'innovation comme un déplacement du niveau de rendement des ressources. Nous pouvons de ce fait définir l'innovation en fonction de non plus de l'offre mais de la demande. L'innovation correspondrait ainsi à un changement de la satisfaction et de la valeur tirée des ressources par le consommateur.

En ce qui concerne le Katanga, le passage de l'exploitation minière intégré à grande échelle aux mini- exploitation minière sous forme de smalls scales mining et autres, qui partent de l'hétérogénite et non des minerais provenant des grandes carrières équipées et à haute technologie, pour obtenir un produit fini ( câbles en cuivre, tôles en cuivre, etc et non du cuivre brut qui doit encore être traité), s'analyse mieux par rapport à l'offre. Le produit final, l'emploi terminal et le consommateur ne font qu'un, bien que les coûts soient nettement inférieurs. Cet aspect peut être aussi illustré de la manière suivante ; la musique ne s'apprécie qu'en fonction de la valeur et de la satisfaction procurées au consommateur.

Les entrepreneurs innovent. L'innovation est l'instrument spécifique de l'esprit d'entreprise. C'est l'action qui consiste à ouvrir de nouvelles possibilités aux ressources pour pouvoir créer de richesses. L'innovation est bien créatrice de « richesses ». Avant qu'un élément de la nature n'existe en tant que « ressources », l'homme doit lui trouver une utilisation. Il lui attribue par-là même une valeur économique. Avant cette étape, chaque plante n'est pas mauvaise herbe et tout minerai n'est qu'une roche parmi tant d'autres. Il n'y a guère plus de cent ans, les composés minéraux du pétrole qui suintaient de certains sols ou la bauxite, qui sert à la préparation de l'aluminium, n'étaient pas des ressources.

Tout comme la moisissure de pénicilline était une « peste » et non pas une ressource. Les bactériologues se donnaient beaucoup de mal pour empêcher que leurs cultures ne soient contaminées par elle. Il a fallut attendre 1920 pour qu'un médecin anglais, Alexandre Fleming, découvre que cette peste était en fait l'agent bactéricide que cherchaient tous les biologistes. La moisissure de pénicilline devint alors une ressource précieuse.

Cela est aussi valable pour cette ressource qu'est « l'hétérogénite ». Une économie n'a pas de ressources plus grandes que son « pouvoir d'achat ». Mais celui-ci est crée par l'innovation de l'entrepreneur. Toute variation de la capacité de production de richesse à partir des ressources déjà existantes constitue également une innovation. C'est dans ce cadre que le phénomène « hétérogénite », de par l'engouement qu'il suscite constitue en soit une innovation et du fait qu'il y a une dizaine d'année cette substance n'était pas encore connue ou connue de quelques personnes.

  La naissance dans le circuit d'exploitation de l'hétérogénite, des corps de métiers, tels que les creuseurs, les négociants et les artisans constitue une grande innovation dans les activités économiques de la Province et permet d'acquérir une valeur ajoutée de nos minerais qui depuis plus d'un demi-siècle étaient vendus à l'état brut ou primaire.

Pour permettre cette innovation, il faut maîtriser certains paramètres tels que :

- L'imprévu; à savoir: s'attendre à la réussite, l'échec ou un évènement extérieur inattendu ;

- La contradiction  entre la réalité telle qu'elle est et telle qu'elle devrait être ou telle qu'on l'imagine ;

- Le besoin doit être imminent ;

- Le changement dans la structure de l'industrie, suite à l'obsolescence de l'outil de production, doit effectif ;

- Les mouvements démographiques ;

- Les changements de perception, d'état d'esprit et de signification ;

- Les nouvelles connaissances scientifiques ou non.

Il faut noter que toute innovation exige une analyse distincte, car chacune a une caractéristique qui lui sont propre. Les grandes innovations peuvent venir d'une analyse des signes annonciateurs de changement.

B) L'ESPRIT D'ENTREPRISE

De tous les grands économistes modernes, Joseph Schumpeter fut le seul à s'intéresser à l'esprit d'entreprise et à son impact sur l'économie. Tous les économistes connaissent l'importance du rôle joué par l'entrepreneur, en d'autres termes, « l'esprit d'entreprise » est considéré comme un phénomène «  méta-économique » qui influence profondément et façonne même la vie économique sans faire réellement partie. L'apparition d'une « économie d'entrepreneur » est d'autant un fait culturel et psychologique qu'un événement économique et technologique. Mais les effets, quelles qu'en soient les causes, sont avant tout économiques. Selon toujours Schumpeter, l'entrepreneur bouleverse et désorganise ; il accomplit ce qu'il appelle une oeuvre de « destruction créatrice ». En d'autres termes, l'entrepreneur déplace les ressources de secteurs à faible rendement et à basse productivité vers des secteurs offrant un rendement et une productivité supérieurs.

 

Par contre, écrivait l'économiste français Jean-Baptiste Say, « l'entrepreneur déplace les ressources économiques d'un niveau de productivité et de rendement donné vers un niveau supérieur». Cette définition ne nous donne pas qui est « entrepreneur ». Say a créé ce terme il y a plus de deux siècles, et la plus grande confusion règne depuis lors, entre la définition de « l'entrepreneur » et celle de « l'esprit d'entreprise ».

L'esprit d'entreprise implique une grande part de risque, en effet, les pertes sont en effet des plus élevées et les chances de réussite ou même de survie particulièrement, faibles dans les secteurs aussi visibles de l'innovation tel que la technologie. L'entrepreneur, par définition, déplace les ressources des secteurs à faible rendement et à basse productivité vers les secteurs offrant un rendement et une productivité supérieurs.

L'esprit d'entreprise est avant tout, une affaire « risquée » parce que les prétendus «  entrepreneurs » sont rares à savoir ce qu'ils font. Le phénomène que l'on constate au Katanga, dans le secteur de la métallurgie, avec la présence des fours pour la fonderie des métaux, mérite des éloges et des encouragements. Cet esprit doit être organisé de façon systématique, il doit être ménagé et surtout, il doit se fonder sue une innovation pleinement motivée.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon