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Influence de la canopée et du régime de défrichage sur la croissance des jeunes cacaoyers (theobroma cacao. l) dans la réserve forestière de Mbalmayo

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par Charles Noël KONGA MOPOUM
Université de Yaoundé I - DESS en Agroforesterie 2005
  

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I.3.1.3 Cacaoyer (Theobroma cacao)

Le cacaoyer est un arbre tropical originaire d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud. Son introduction en Afrique date des années 1800, cette culture a été introduite au Cameroun en 1886 (Sonwa et al., 2001) par l'administration coloniale allemande et encouragée par les missionnaires. Les cabosses de cacao de même que les graines de café avaient été distribuées de façon sélective aux employés de la mission en guise de récompense pour services rendus (Bidzanga, 2005).

Plante ligneuse pérenne du groupe des dicotylédones, le cacaoyer est un arbre pouvant atteindre une vingtaine de mètres sous forêt naturelle mais qui en culture est maintenu à une hauteur de 6-8 m pour les besoins d'entretien et de récolte. Lorsque les variétés sélectionnées sont utilisées et que les conditions écologiques sont favorables, l'arbre produit ses premiers fruits lorsqu'il est âgé de 3 ans (Bidzanga, 2005) et atteint sa production maximale à dix ans, cette production pouvant être maintenu pendant 20 à 25 ans lorsque la plantation est bien entretenue.

Son fruit est une baie appelée « cabosse » et un arbre peut produire en moyenne 150 cabosses par an, contenant chacune 30 à 40 graines (fèves). La graine est prête à germer dès que le fruit est mûr mais perd assez facilement son pouvoir germinatif dès qu'elle est extraite de la cabosse.

Son système racinaire est pivotant et un important réseau de racines latérales en est issu qui se développe dans la couche humifère superficielle du sol. La longueur de la racine pivotante varie de 0,80 et 1,5 m ou 2 m dix ans après la plantation (Wood and Lass, 1987). Ces racines s'étalent sur une distance d'environ 5 à 6 m et constituent ainsi une importante zone d'absorption pour les éléments nutritifs.

Le port de branches et des ramifications secondaire est subhorizontal (plagiotropie), la croissance est discontinue et se fait par poussées foliaires successives séparées par des périodes de repos pendant lesquelles les bourgeons terminaux reprennent leur dormance. Le cacaoyer peut fleurir toute l'année, Les fleurs apparaissent sur le tronc et sur les branches âgées, de milliers de fleurs sont produite annuellement, mais 1 à 5 % seulement de ces fleurs seront pollinisées et formeront des cabosses. Ces fleurs sont très petites, de couleur blanchâtre à rosée, elles sont pentamères (5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 5 staminodes avec une ovaire à 5 loges contenant 6 à 10 ovules). La pollinisation est essentiellement entomophile. Quoiqu'un faible pourcentage seulement de fleurs soit pollinisé, l'arbre place trop de fruits pour pouvoir les porter tous à maturité. Le cacaoyer dispose d'un mécanisme de régulation permettant un arrêt du développement de certains fruits (cherelles) à un certain stade de leur développement. Ces fruits cessent de croître, se ratatinent mais ne tombent pas de l'arbre. Ce dépérissement des cherelles bien que très souvent confondu à une maladie n'est que la manifestation d'un mécanisme physiologique régulateur probablement sous le contrôle des hormones de croissance (Nichols, 1958, cit. Braudeau, 1969). Les cabosses prennent 5 à 7 mois pour mûrir et les cabosses mûres ne tombent pas de l'arbre.

Le cacaoyer appartient à la famille des Sterculiaceae. Le genre Theobroma regroupe vingt deux espèces dont une seule cultivée commercialement : Theobroma cacao L. Les cacaoyers cultivés se repartissent en trois groupes :

- les Criollo ont des cabosses vertes ou rouges devenant orangées à maturité, verruqueuses, de forme allongée, à sillons profonds et à coques minces et tendres. Leurs amandes sont de couleur blanche. Ils ne correspondent cependant qu'à 1 % de la production mondiale car ils sont fragiles et sensibles aux maladies ;

- les Forastero ont des cabosses vertes devenant jaunes à maturité, de forme ovale sans sillons profonds. Leur coque est dure et épaisse, les amandes étant de couleur violet foncé et plate. C'est le cacao le plus produit dans le monde (près de 80 %). L'Amelonado africain est rattaché à ce groupe ;

- les Trinitario sont des hybrides des deux premiers groupes. Ce cacao représente 20 % de la production mondiale (Anonyme, 2002).

La gamme idéale de température pour le cacaoyer est de minimum 18 à 21 °C et maximum 30 à 32 °C (Wood et Lass, 1987 ; Bidzanga, 2005). Sa production commerciale de cacao est limitée là où le minimum moyen en mois les plus froids est au dessus de 13 °C. Si cette température descend en dessous de 10 °C pendant plusieurs nuits consécutives, le rendement est susceptible d'être réduit. La défoliation et la mort de l'arbre se produisent entre 4 et 8 °C, cependant le cacaoyer peut se développer au dessus de 32 °C, la limite supérieure de la température n'étant pas clairement définie.

La distribution des précipitations annuelles dans les zones où se pratique la cacaoculture est comprise entre 1250 et 3000 mm.an-1. Le cacaoyer supporte les courtes périodes de sécheresse, la durée de la saison sèche dans les zones de culture ne doit pas excéder 3 mois. Les moyennes de précipitations supérieures à 2500 mm peuvent avoir comme incidence la recrudescence des maladies fongiques.

Le cacaoyer est cultivé sur une large gamme de types de sols, ceux avec une fertilité moyenne élevée sont préférables ; en général, il se développe bien sur les sols profonds, perméables et homogènes, riches en éléments minéraux et en matière organique. Le cacaoyer préfère les sols légèrement acides (pH compris entre 4,5 et 7) avec une préférence autour de 6,5 (Wood et Lass 1987).

Les tentatives d'établissement de cacaoyères sans ombrage très souvent échouent, une des principales causes étant le vent qui provoque la chute des feuilles. Le cacaoyer préfère les conditions calmes, les vents modérés peuvent causer des problèmes lors de l'établissement. En général le cacaoyer n'est pas cultivé dans les zones emprunt aux cyclones (Wood et Lass, 1987).

Le semi direct des fèves en champ n'est pas très conseillé car certains rongeurs en raffolent. Les plants sont de ce fait très souvent issus des fèves semées dans des sachets de polyéthylène et élevés sous abri en pépinière. La durée du séjour en pépinière varie entre 4 et 7 mois. Les parties végétatives (boutures, greffons) sont également sélectionnées lorsque des caractéristiques précises sont recherchées.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault