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La politique budgétaire et la lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire

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par Elisee Borid Barnard Gnamoy GNAMOY
Université d'Abomey Calavi - Maitrise en sciences économique 2004
  

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Chapitre 3 : ANALYSE ECONOMETRIQUE

Ce chapitre vise, comme annoncé au chapitre 1, à juger des comportements et de la pertinence des effets des dépenses sociales sur les indicateurs socio-économiques choisis.

3.1) LES ESTIMATIONS ECONOMETRIQUES

Plusieurs modèles seront abordés pour cerner les différents impacts de nos variables exogènes (dépenses sociales) sur les variables endogènes (PIB, PIB/tête, consommation des ménages et l'IDH). L'approche ici se fera en général avec le modèle de KOYCK qui permet de capter les effets de court et long terme. Nous testerons donc toutes les variables exogènes avec chacune des variables endogènes prise isolement.

3.1.1) Présentation des résultats des estimations

1) Le PIB

Les dépenses sociales ont été estimées avec le PIB. Le modèle (1) donne:

LPIBt= -1,99+0,183*LDSOCt+0,980*LPIBt-1

(1,26) (0,93) (8,74) (1)

R2=0,92 DW=1,52 Prob (F)=0,0000

Le résultat montre qu'il y a une relation positive entre le PIB et les dépenses sociales. Cependant, la statistique de student des dépenses sociales n'est pas significative. Ainsi, à court terme les dépenses sociales ont un impact non significatif sur le PIB. Toutefois, il existe une relation de long terme entre les dépenses sociales et le PIB. L'élasticité de long terme des dépenses sociales est de 1,18 ; ce qui est supérieur à l'élasticité de court terme qui est de 0,183. Les dépenses sociales ont donc un impact plus important à long terme sur le PIB qu'à court terme.

Les modèles suivants consistent à vérifier l'impact des dépenses d'éducation, de santé et d'infrastructure sur l'évolution du PIB.

LPIBt= -1,24+0,24*LEDUt+0,89*LPIBt-1

(-0,91) (1,01) (4,64) (2)

R2=0,89 DW=1,33 Prob (F)=0,0000

LPIBt= 0,33+0,27*LSANTt+0,79*LPIBt-1

(0,27) (1,58) (4,35) (3)

R2=0,93 DW=1,77 Prob (F)=0,0000

LPIBt= -0,89+0,002*LINFRAt+1,06*LPIBt-1

(-0,64) (0,30) (15,18) (4)

R2=0,92 DW=1,52 Prob (F)=0,0000

Les modèles (2), (3) et (4) montrent les signes attendus. Les variables exogènes sont toutes liées positivement au PIB, mais leur impact dans le court terme est insignifiant (exception faite des dépenses de santé). Le cas particulier du coefficient des dépenses d'infrastructures est très faible, ce coefficient ramené au centième près donne 0. En effet à long terme, l'élasticité des dépenses d'infrastructures est négatif - 0,03, les dépenses d'infrastructure n'évoluent plus dans la même direction que le PIB. C'est tout le contraire des autres dépenses d'éducation et de santé qui à long terme deviennent plus importantes, avec des élasticités supérieurs à 1 (PIB/édu=2,18, PIB/sant=1,29) donnent un impact significatif sur le PIB.

Le modèle (5) quant à lui prend en compte les dépenses dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des infrastructures. Il donne des coefficients positifs (relations donc positives entre les variables exogènes et le PIB) et significatifs pour l'éducation et la santé et non significatif pour les infrastructures.

LPIBt= 1,23+0,56*LEDUt+0,08*LINFRAt+0,57*LSANTt

(0,58) (2,98) (0,11) (3,27) (5)

R2=0,83 DW=1,45 Prob (F)=0,0000

2) Le PIB/tête

L'estimation économétrique du modèle considérant les dépenses sociales comme facteurs explicatifs du PIB/tête donne les résultats qui suivent :

LPIBTt= 3,62-0,21*LDSOCt+0,088*LPIBTt-1

(2,65) (-2,14) (6,95) (6)

R2=0,71 DW=1,19 Prob (F)=0,0000

Les statistiques de student sont significatives. Mais, le signe attendu des dépenses sociales n'a pas été obtenu. Le modèle indique qu'à court et long terme une hausse des dépenses sociales entraînera une baisse du PIB par tête d'habitant.

Les modèles suivants prennent en compte la décomposition des dépenses sociales, afin de cerner les catégories (prises individuellement) qui donnent cette relation négative entre les dépenses sociales et le PIBT.

LPIBTt=-1,01+0,17*LDSOCIt+0,1*LSOCF+0,63*LPIBTt-1

(-0,55) (1,98) (0,80) (2,96) (7)

R2=0,74 DW=2,04 Prob (F)=0,0000

LPIBTt=-0,77+0,08*LEDUt+0,96*LPIBTt-1

(-0,79) (1,14) (12,90) (8)

R2=0,92 DW=2,19 Prob (F)=0,0000

LPIBTt=-1,09+0,16*LSANTt+0,89*LPIBTt-1

(-1,07) (2,80) (7,63) (9)

R2=0,75 DW=2,13 Prob (F)=0,0000

Les modèles (7), (8), et (9) montrent tous des relations positives avec la variable endogène et les variables exogènes. Les dépenses sociales de fonctionnement et d'investissement (modèle (7)) ont un effet positif sur le PIBT. Cependant, l'effet est plus significatif pour les dépenses sociales d'investissement et il ne l'est pas pour les dépenses sociales de fonctionnement.

Les modèles (8), et (9) permettent d'apprécier une relation positive entre les dépenses d'éducation et le PIB/tête d'une part, et les dépenses de santé et le PIB/tête d'autre part. Le coefficient des dépenses d'éducation n'est pas significatif. Par contre, celui des dépenses de santé est significatif. Toutefois dans le long terme, les dépenses d'éducation ont un impact plus important que les dépenses sociales sur le PIBT. Avec des élasticités de long terme respectives de 2 et 1,45.

Le modèle (10) combine les dépenses d'éducation, de santé et d'infrastructures pour l'appréciation des effets d'ensemble des variables explicatives.

LPIBTt=4,12+0,39*LINFRAt+0,28*LSANTt-0,49*LEDUt

(2,58) (4,52) (2,14) (-3,47) (10)

R2=0,69 DW=1,29 Prob (F)=0,0000

Il montre une relation positive entre les dépenses de santé, les dépenses d'infrastructures et le PIB par tête dans le court terme. Le coefficient des dépenses d'éducation est négatif. L'impact de ces dépenses est significatif pour toutes les variables.

3) Consommation des ménages

Le modèle (11) donne un coefficient des dépenses sociales négatif et l'impact n'est pas significatif.

LCONSt=0,47-0,01*LDSOCt+0,99*LCONSt-1

(0,37) (-0,19) (20,77) (11)

R2=0,96 DW=1,20 Prob (F)=0,0000

La décomposition des dépenses sociales en ses composantes essentielles comme précédemment donne, le modèle (12). Il s'établit une relation positive d'une part entre les dépenses sociales d'investissement et la consommation, et d'autre part une relation négative entre les dépenses sociales de fonctionnement et la consommation. Le court terme donne des résultats non significatifs

LCONSt=-3,28+1,28*LDSOCFt+0,17*LDSOCIt

(-1,73) (11,23) (1,92) (12)

R2=0,86 DW=0,46 Prob (F)=0,0000

LCONSt=-0,23+0,29*LEDUt+0,77*LCONSt-1

(-0,21) (-1,08) (4,20) (13)

R2=0,94 DW=1,16 Prob (F)=0,0000

LCONSt=0,23-0,003*LINFRAt+0,99*LCONSt-1

(0,22) (0,05) (20,60) (14)

R2=0,96 DW=1,18 Prob (F)=0,0000

LCONSt=0,95+0,28*LSANTt+0,73*LCONSt-1

(1,41) (2,27) (6,13) (15)

R2=0,97 DW=1,87 Prob (F)=0,0000

Les modèles (13), (14) et (15) montrent des relations positives des dépenses d'éducation, et de santé avec la consommation des ménages. Les coefficients de court terme sont respectivement 0,29 et 0,28. Le coefficient est négatif pour les dépenses d'infrastructures. Seules les dépenses de santé ont un impact significatif à court terme sur la consommation des ménages. A long terme, les coefficients sont pour la santé 1,04 et pour l'éducation 1,26. A long terme, les dépenses d'éducation auraient un impact plus important que les dépenses de santé.

LCONSt=1,01+0,8*LEDUt-0,05*LINFRAt +0,45*LSANTt

(0,67) (6,02) (-0,99) (3,65) (16)

R2= 0,96 DW=1,56 Prob (F)=0,0000

Deux de ces variables (santé et éducation) montrent des relations positives avec la consommation des ménages tandis que les dépenses d'infrastructures ne suivent pas la même évolution que la consommation. Ces résultats tendent à confirmer les modèles développés plus haut. On peut néanmoins noter que les dépenses de santé ont un effet retardé sur la consommation des ménages. Il faut noter un impact significatif des dépenses sociales de fonctionnement et d'investissement sur la consommation.

4) IDH

Les modèles (17), (18) et (19) ne présentent pas de R2 significatif, pour ces trois modèles, les R2 sont inférieurs à 0,60. Ils sont à peine acceptables.

L'effet de court terme des dépenses sociales de fonctionnement sur l'IDH est positif et significatif, son impact est important, ce qui est tout le contraire des dépenses sociales d'investissement qui a un effet négatif.

LIDHt=-17,27+1,62*LDSOCFt-0,35*LDSOCIt

(-3,67) (3,38) (-1,82) (17)

R2=0,55 DW=2,89 Prob (F)=0,04

Le modèle n'est pas globalement significatif. Les relations entre dépenses d'éducation, de santé et d'infrastructures donnent les modèles suivants :

LIDHt=-6,04+0,4*LEDUt-0,55*LIDHt-1

(-2,54) (1,87) (-2,023) (18)

R2=0,51 DW=2,36 Prob (F)=0,16

LIDHt=-3,83+0,2*LSANTt-0,56*LIDHt-1

(-4,28) (2,60) (-2,49) (19)

R2=0,57 DW=1,98 Prob (F)=0,049

LIDHt=-4,91+0,24*LINFRAt-0,94*LIDHt-1

(-5,08) (3,51) (-4,20) (20)

R2=0,71 DW=2,28 Prob (F)=0,019

Tous les coefficients obtenus sont significatifs avec une significativité plus importante pour les infrastructures et la santé. Les élasticités de long terme sont de 0,26, 013 et 0,12 respectivement pour l'éducation, la santé et les infrastructures. L'impact des dépenses d'éducation sera donc plus important à long terme que pour la santé et les infrastructures.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein