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La politique budgétaire et la lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire

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par Elisee Borid Barnard Gnamoy GNAMOY
Université d'Abomey Calavi - Maitrise en sciences économique 2004
  

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3.1.2) Les interprétations économiques

Les interprétations des modèles économétriques fonctionnelles, du point de vue économique seront l'objet de cette partie. Une analyse économique est faite pour mieux percevoir et comprendre les différentes liaisons existantes entre nos différentes variables (exogènes et endogènes). De déterminer les variables significatives qui doivent contribuer à la réduction de la pauvreté.

1) Le PIB

Il ressort des estimations économétriques que les dépenses sociales en général ont un effet positif plus important sur le long terme que sur le court terme. En d'autres termes, l'amélioration du niveau des dépenses sociales permet une meilleure valorisation des ressources humaines. L'entretien des ressources humaines conditionne la qualité de la force de travail qui est l'un des facteurs capital dans le processus de création de la richesse. L'éducation et surtout la santé sont donc des secteurs qui bénéficient de l'allocation de crédits budgétaires. Les différentes élasticités dans l'éducation et la santé montrent des effets visibles sur le PIB à long terme. Une croissance de 1 milliard des variables explicatives entraîne une augmentation du PIB de 2,18 et 1,29 milliards (modèles (2) et (3)). Par contre, les dépenses d'infrastructure dans le long terme ont un impact négatif du fait que toutes les réalisations lourdes ont été faîtes avant 1978 (deuxième pont, stade Félix Houphouët Boigny, les immeubles du plateau, etc.).Etant donné alors que notre base de données commence en 1978, la faiblesse des réalisations sinon le niveau de plus en plus bas des dépenses d'infrastructures, induit un effet négatif sur le PIB. En définitive, l'effet des dépenses sociales est de long terme. Le secteur prédominant et porteur est l'éducation qui montre un effet plus important à long terme.

2) PIB/tête

Les estimations économétriques montrent une relation négative entre les dépenses sociales et le PIB/tête. Cette relation négative est peut être due soit à une mauvaise redistribution de la richesse, soit à des dépenses sociales non productives ou mal orientées.

La décomposition des dépenses sociales en fonctionnement et en investissement donne un meilleur effet de ces composantes sur le PIB/tête. Ainsi, les dépenses sociales de fonctionnement et d'investissement sont positives corrélées au PIB/tête. Elles deviennent plus importantes sur le long terme ce qui est le contraire des dépenses sociales prises dans leur ensemble. Les dépenses de fonctionnement ont un impact beaucoup plus important que les dépenses d'investissement, d'autant que les dépenses de fonctionnement comprennent les dépenses de personnel qui accroissent généralement le revenu des populations.

Isolement, les dépenses de chaque secteur dans les modèles donnent des impacts plus significatifs positivement. L'impact des dépenses d'éducation est le plus fort. Elles apportent un doublement de toute variation des dépenses d'éducation sur le PIB/tête. Mais, dans la combinaison des variables explicatives, dans une seule régression (globalement non significative du fait de la faiblesse de ces données) on a une relation négative dans le court terme des dépenses d'éducation.

Les résultats du long terme abondent dans le même sens que ceux sur l'impact du PIB. Les variables exogènes prises individuellement montrent un impact de long terme plus important sur le PIB/tête.

3) Consommation des ménages

Les dépenses de fonctionnement de long terme sont porteuses d'effets significatifs. Elles expliquent la consommation des ménages. Les dépenses de santé ont un impact plus important dans le long terme. La santé étant un bien précieux, on ne peut la repousser ou la négliger comme l'éducation et les infrastructures. Une grande majorité de la population bénéficie des prestations sanitaires. Les dépenses de santé expliquent la consommation des ménages. L'éducation a une élasticité plus grande que celle de la santé, mais son modèle n'est pas significatif.

La consommation des ménages est expliquée par les dépenses d'éducation et de santé ainsi que les dépenses sociales de fonctionnement. L'éducation et la santé sont des services auxquels les populations ont accès en contrepartie, les rémunérations sont comprises dans la consommation des ménages. Les infrastructures n'expliquent pas la consommation des ménages car généralement les populations ne paient pas pour l'accès aux infrastructures (routes, ponts, hôpitaux, etc.). Même si contribution il y a, elle est classée dans les calculs dans d'autres secteurs.

4) IDH

L'éducation, la santé, les infrastructures et les dépenses sociales de fonctionnement sont significatives. Les trois premières valeurs entrent en ligne de compte pour le calcul de l'IDH. Ainsi, une amélioration des dépenses dans les trois secteurs cités a inéluctablement un impact sur l'IDH. Mais à long terme, les élasticités régressent signifiant sans doute que ces augmentations ne sont pas correctement dirigées vers les secteurs cibles.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon