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De l'information à  sa représentation: vers un diagnostic territorial, cas de la nouvelle province de la Tshopo - RDC

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par Antoine LAVIS
Université catholique de Louvain - Bio-ingénieur en aménagement du territoire 2009
  

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2.3.3. L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)

Le projet Africover était une initiative de la FAO destiné à fournir des informations fiables sur lesquelles les politiques agricoles, les programmes et l'assistance technique aux pays africains pourraient être fondés.

Ce projet qui était une réponse au besoin de standardisation et de développement (Agenda 21) d'une approche intégrée commune pour tous les aspects de l'occupation du sol à travers le monde,avait pour objectif principal la mise en place d'une définition de classification de référence6.

La FAO participant à ce projet a délivré un produit (à 30 mètres de résolution spatiale)
basé sur l'interprétation visuelle d'images satellites Landsat par des experts. Ce produit,

6 www.fao.org

bien que présentant un bon niveau de détails, soufre de quelques contradictions dues à l'hétérogénéité de l'acquisition des données et de l'interprétation d'une image à l'autre (VANCUTSEM et al., 2008).

Néanmoins, le niveau de détails de cette classification ainsi que la fine résolution spatiale en font un outil de choix pour la représentation et l'analyse territoriale à l'échelle de la nouvelle Province de la Tshopo.

2.3.4. Le Musée Royal de l'Afrique Centrale

Le Musée Royal de l'Afrique Centrale (MRAC) fut créé dans la commune bruxelloise de Tervuren en 1897 sous l'impulsion du roi Léopold II à l'occasion de l'exposition universelle.

Actuellement, le musée est l'un des dix établissements scientifiques fédéraux belges qui a pour tâches de conserver et de gérer une impressionnante collection (seulement 1% des oeuvres sont exposées) et de mener des recherches scientifiques dans un esprit de diffusion des connaissances vers le grand public. Le MRAC est le soutien de la politique belge vis-à-vis de l'Afrique en se consacrant au développement durable en collaboration plus étroite avec des institutions africaines (MRAC., 2009)

a) Le projet « Provinces »

Le projet « Provinces », lancé en 2007, a pour but de créer des monographies sur les 26 nouvelles Provinces du Congo. Visant à actualiser les connaissances sur la RDC, ce projet poursuit les objectifs suivants :

- contribuer à une politique provinciale efficace et adaptée aux réalités du terrain, dans le contexte de la structure étatique décentralisée de la RDC, et en faveur de la population,

- renforcer la base documentaire du MRAC et des instituts partenaires en RDC afin de soutenir le développement et la bonne gouvernance de la Province, par la mise à disposition des données actualisées aux autorités provinciales.

Ce projet s'inscrit donc bien au niveau méso du gouvernement local mais également au niveau micro des communautés locales étant donné que les monographies ont pour ambition d'être un support d'étude d'une nouvelle Province donnée pour les élèves, les enseignants, la population locale, ainsi que pour les représentants politiques. (MRAC., 2007)

b) Mise en place du projet « Provinces »

La méthode d'élaboration de chaque monographie est la suivante : du coté belge, le MRAC rassemble toutes les informations pertinentes (économiques, ethnographiques, environnementales, etc.) concernant la nouvelle Province étudiée.

Du coté congolais, un coordinateur par nouvelle Province est choisi pour initier les enquêtes de terrain par territoire. Celles-ci se déroulent en deux temps, une première enquête proprement dite et une enquête complémentaire destinée à combler les lacunes de la première. Un ordinateur portable, une carte MRAC, deux récepteurs GPS et des archives MRAC constituent les outils de base de chaque délégué.

Ce coordinateur est encadré par les experts du projet au niveau du MRAC et possède toute liberté quant au choix des enquêteurs de terrain ; la plupart du temps, un enquêteur par territoire même si ceux-ci sont, dans le cas de la Tshopo, d'une surface comparable à la Belgique.

Le coordinateur de l'enquête de terrain à la tâche de rassembler et de synthétiser les enquêtes au sein d'une première version de la monographie qui est finalisée au MRAC en sa présence ou celle d'un de ses collaborateurs avec notamment les archives du musée. D'autre part, le délégué est invité dans les différentes sections du musée, notamment à la section de Cartographie et de Photo-interprétation au département de Géologie et Minéralogie, afin d'actualiser les données cartographiques du musée sur sa Province.

Pour des raisons d'ordre pratique et par souci logistique et financier, le projet « Provinces » a été divisé en 3 phases successives d'une année chacune. La première phase est en cours de finalisation et concerne les 10 nouvelles Provinces du groupe 1 : la Tshopo, du Sankuru, du Kwilu, du Kwango, du Haut Uélé, du Kasaï, du Tanganyika, du Haut Katanga, du Maniema et de l'Equateur.

Les délégués de cinq d'entre elles ont déjà effectué leurs séjours au MRAC. La deuxième phase (10 Provinces du groupe 2) vient initier en juin 2009 la période de recherche sur le terrain. La visite des délégués au MRAC est prévue pour 2010. Ensuite viendront les 6 Provinces du groupe 3, en 2011 (7).

Dans le cas de notre région d'étude, la nouvelle Province de la Tshopo, le délégué responsable synthétise actuellement les enquêtes de terrain et son arrivée au MRAC est normalement prévue pour octobre.

Un premier lot de monographies finalisées est attendu pour l'horizon 2012. c) La place de l'étudiant chercheur dans le projet « Provinces »

Le mémoire-action est une première expérience « de terrain » qui doit être méthodologiquement bien préparée par l'étudiant-chercheur, futur agent de développement. Réfléchir sur soi-même (réflexivité) et s'observer soi-même (auto-observation) doivent être à la base de la réflexion du chercheur sur ses pratiques et ses méthodes, indispensables pour mener à bien sa recherche (DE LEENER., 2004).

Il n'existe pas de recherche neutre et c'est dans ce sens que l'étudiant doit toujours se remettre en question, se poser les « bonnes » questions de « comment » fais-je cela et « pourquoi » fais-je cela ainsi ? Cette démarche permet notamment une plus grande rigueur dans le travail de terrain en obligeant l'étudiant à continuellement se remettre en question (DE LEENER., 2004).

Le zonage à dire d'acteur (ZADA) est une méthode de cartographie participative qui impose cette remise en question vu l'interaction très forte qu'elle suscite avec les « locaux ». En effet, le ZADA consiste à organiser les connaissances disponibles pour caractériser la diversité et la dynamique spatiale, de les traduire en une nouvelle représentation cartographique (CARON., 2001). Une technique possible est de retenir un support cartographique comme base de dialogue et de représentation des connaissances, ce

7 Entretien au MRAC

qui permet aux enquêtés de s'exprimer en faisant référence à des lieux précis, à des objets matériels, à des limites physiques (CARON et al., 2005).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams