WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Utilisation du Bersim coupé à  deux stades différents pour la production laitère en zone irriguée

( Télécharger le fichier original )
par Ahmed EZZAHIRI
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat Maroc - Thèse pour le doctorat Vétérinaire 1977
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- FACTEURS LIES A L'ALIMENTATION

Les quantités de fourrages verts ingérés varient principalement avec : 1- Le stade de végétation de la plante

Le facteur qui influence le plus, la quantité d'un fourrage est le stade de croissance de la plante, qu'elle soit présentée sous forme de fourrage vert, de foin ou d'ensilage.

Plusieurs auteurs ont étudié l'influence du stade de coupe de la luzerne sur son niveau de consommation. Ils sont tous unanimes pour affirmer que la coupe précoce est mieux ingérée que la coupe tardive (tableau 1).

Tableau 1 : Niveau de consommation de la luzerne suivant son stade de végétation (kg M.S/100 kg P.V/j).

Coupe Précoce

Coupe tardive

Référence

3,28

2,70

BUCHMAN et HEMKEN 1964

3,17

3,00

DONKER et al. 1968

3,40

2,63

CONRAD et HIBBS 1975

1.1- Teneur en M.S.

semble qu'à partir d'une teneur voisine de 30%, la teneur en M.S ne joue plus (DEMARQUILLY 1966).

Dans une étude de l'effet de préfanage sur les quantités de M.S. de luzerne et de bersim ingérées à volonté par des génisses, YAOLO et al. (1970) indiquent que le préfanage permet d'augmenter les quantités de luzerne et de bersim ingérées de plus de 1,7 et 0,9 kg M.S./100 kg P.V./J respectivement (tab.2).

Tableau 2 : Composition de fourrages frais et préfanés, et quantités ingérées par des énisses. YOELAO et al.(1970).

Fourrages

M.S.
%

En p. 100 de la M.S.

Quantités ingérés
Kg/100kg P.V/j.

M.O

MAT.

Hydrates de carbone

M.G.

Bersim frais

20,7

88,3

18,2

67,8

2,3

2,2

Bersim préfané

30,8

88,6

17,6

68,3

2,7

3,1

Luzerne fraiche

25,6

87,4

22,0

63,1

2,3

2,1

Luzerne préfanée

43,5

87,4

21,3

63,6

2,5

3,8

Cependant, CHAAIBI (1975) n'arrive pas à dégager une différence significative de consommation entre deux lots de vaches laitières ingérant deux bersims dont les M.S. différent de 1,8 point.

Par ailleurs, Guessous (1975) sur 25 semaines de contrôle, groupant 4 cycles, note une corrélation hautement significative entre le niveau d'ingestion de béliers TIMAHDIT et le % de M.S. du bersim (r = 0,50 P ? 0,01). Cependant la valeur moyenne de r, indique que le taux de M.S. du bersim n'est probablement pas un facteur déterminant sur son niveau d'ingestion (Tableau 3).

Tableau 3 : Niveau d'ingestion du bersim vert à volonté chez les béliers TIMAHDIT.

F. GUESSOUS (1975)

N° de cycle

Nbre de semaines
de contrôle

% de M.S.
du bersim

Consommation
moyenne de

M.S.

Kg/100 kg P.V/j.

g/P. 0,75/j.

1

7

9,04

2,31

64,3

2

6

9,41

2,08

59,6

3

6

11,04

2,54

73,9

4

6

13,65

2,56

74,5

Ensemble de
cycle

25

10,72

2,37

67,9

Sur l'ensemble des cycles on a la relation

Y = 48,4 + 1,82 x r= 0,50 (P?0,01)

Avec Y= consommation de M.S. en g/p. 0,75/j.

X = taux de M.S. du bersim en %.

D'ailleurs DEMARQUILLY (1966) estime qu'on arrive à rendre compte de 80% de variations de la quantité d'herbe ingérée, si on tient compte à la fois de la teneur en M.S. et de la teneur en cellulose brute.

1.2- Teneur en cellulose brute

L'un des facteurs essentiels de l'acceptabilité des fourrages est la vitesse de dégradation de leurs constituants membranaires dans le rumen. Il s'agit là d'une action indirecte de la cellulose brute.

En effet, l'ingestibilité d'un fourrage diminue au fur et à mesure, qu'il vieillit ; parallèlement la lignification et par suite la résistance des tissus et membranes de la plante à l'attaque microbienne augmente. Il en résulte un accroissement du temps de séjour du contenu de rumen, notamment de la masse des membranes et de la matière organique indigestible.

D'ailleurs DEMARQUILLY et JARRIGE (1971) notent une laison positive et étroite entre l'ingestibilité des fourrages verts de la teneur en matière azotée et le contenu cellulaire d'une part, et une liaison négative et étroite avec le taux de cellulose brute et de constituants membranaires d'autre part.

La connaissance du taux de cellulose brute (C.B), peut donc servir comme critère de prédiction de l'ingestibilité d'un fourrage. En même temps, elle peut servir pour prévoir sa digestibilité. Dans le cas particulier du bersim, RAIS (1976), trouve la relation suivante pour les 3 premiers cycles.

Y= 90,2 - 0,81 X (r = -0,94 P?0,001)

Dans laquelle y représente la digestibilité de la matière organique (M.O) du bersim et X sa teneur en C.B.

1.3- La digestibiitéLe stade d'exploitation des fourrages herbacés conditionne, leur composition chimique, leur digestibilité et par conséquent leur valeur nutritive.

La consommation d'un fourrage dépend aussi de sa digestibilité ; seulement son effet varie selon qu'elle est faible ou élevée. Ainsi CAMPLING (1969) montre que le contrôle de l'ingestibilité par les facteurs physiques commence à cesser aux environs de 65-70% de la digestibilité de la M.S.

De ce fait, la consommation des fourrages par les vaches laitières est principalement limitée par leur capacité d'ingestion, lorsque le CUD. De la M.S. est inférieur à 67 % ; au dessus de cette valeur, l'énergie ingérée est plus importante à considérer.

Une situation analogue est rapportée par BAUMGARDT (1970) chez les ovins. Il montre que la capacité d'ingestion est le facteur limitant lorsque l'énergie digestible est inférieure à 2,5 Kcal/g de M.S. de la ration ingérée qui règle l'appétit (fig.1).

Des essais effectués jusqu'à présent sur le bersim montrent que ce fourrage a une bonne digestibilité, surtout aux 3 premiers cycles de végétation (tableau 4). Ce qui laisse à penser que la digestibilité de la M.O. du bersim, pourrait ne pas avoir beaucoup d'effet sur le contrôle de sa consommation par les vaches laitières. En effet, cette conclusion doit être nuancée, car il n'existe sans doute pas de limite nette à partir de laquelle la digestibilité n'est plus un facteur de variation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe