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Analyse des performances productives des exploitations familiales agricoles de la localité de Zoetelé

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par Gilles Quentin KANE
Yaoundé II-Cameroun - DEA 2010
  

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Conclusion

Arrivé au terme de cette analyse où il a été question d'étudier l'efficacité dans la théorie économique, il ressort qu'elle dépend de plusieurs facteurs. Son étude est faite grâce à deux méthodes à savoir l'approche paramétrique et l'approche non paramétrique. Cependant après une étude comparative des dites méthodes, il s'avère que la méthode non paramétrique est celle qui intègre dans l'analyse le caractère multi facteur qui caractérise les exploitations agricoles familiales étudiées. Toutefois, le choix de l'une ou de l'autre de ces méthodes n'a aucun impact majeur sur le résultat final, lorsque l'objectif de l'étude est d'identifié les facteurs qui expliquent l'efficacité.

CHAPITRE 4 : EVIDENCE EMPIRIQUE SUR L'EFFICACITE DES
EXPLOITATIONS FAMILIALES AGRICOLES

Introduction

Une exploitation familiale agricole est dite efficace si elle utilise ses inputs de manière optimale, ce qui suppose qu'il n'existe aucune possibilité d'augmenter le produit sans accroître au préalable la quantité d'inputs utilisés. Plusieurs études ont montré dans le cas des pays en développement, que le secteur agricole soufre d'inefficacité. Cette situation nous conduit à analyser dans le cas de l'agriculture Camerounaise l'efficacité des exploitations familiales agricoles car ces dernières sont indispensables pour lutter contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

Ce chapitre est consacré à l'analyse empirique de l'efficacité des exploitations familiales agricoles. Ainsi, la spécification des différents modèles utilisés (section 1) précédera la présentation et l'analyse des résultats (section 2).

Section 1 : Spécification des modèles utilisés

La mesure de l'efficacité des EFA dans le cadre de ce travail se fera par la méthode DEA dont les deux variantes utilisées seront présentées dans cette section ainsi que le modèle TOBIT qui servira à estimer les facteurs qui expliquent les inefficacités. Enfin, cette section se terminera par la présentation des caractéristiques socio-économiques des EFA de l'échantillon.

I. Présentation des modèles

Il sera question dans cette sous section de présenter les différents modèles qui serviront non seulement pour l'estimation de l'efficacité mais aussi pour la détermination des facteurs ayant un impact sur celle-ci.

A. Les modèles DEA

Les modèles DEA les plus utilisés sont le modèle CCR (développé par Charnes, Cooper et Rhodes en 1978) et le modèle BCC (introduit par Banker, Charnes et Cooper en 1984).

Le modèle CCR se fonde sur les hypothèses suivantes :

> Il existe une forte convexité de l'ensemble de production

> La technologie est à rendements constants

> Il existe une libre disposition des inputs et des outputs

Suivant la présentation de Coelli (1996) reprise par Nyemeck (2004), supposons que nous disposons d'un ensemble d'informations sur K inputs et M outputs pour chaque N exploitations. Les informations relatives à la ième exploitation sont représentées par les vecteurs colonnes xi et yi respectivement. Les matrices des inputs X de dimension KxN, et des outputs Y de dimension MxN regroupent les informations relatives à toutes les exploitations. L'approche des ratios est une façon intuitive d'introduire la méthode DEA. Pour une exploitation donnée, le ratio obtenu mesure l'efficacité technique, et un ensemble de contraintes est posé afin que le ratio de chaque exploitation soit toujours inférieur ou égal à 1. Le programme mathématique utilisé pour le ratio de CCR est :

max ( / ),

u y v x

' '

u , v i i

s c u y v x

/ ' / ' = 1 j = 1 2

j j , , ,

... N (1)

u v

, = 0.

u est un vecteur de dimension Mx1, et v un vecteur de dimension Kx1, représentant respectivement les poids des outputs et inputs déterminés par la solution du problème : c'est à dire, par les données sur toutes les exploitations utilisées comme ensemble de référence. Comme cette forme de ratio permet un nombre infini de solution, Charnes et Cooper (1962) développent un programme linéaire fractionné. Celui-ci sélectionne une solution représentative dans chaque classe d'équivalence et le programme linéaire dual qui y est associé est le suivant :

min è, ëè

= 0

= 0 (2)

s c

/ - +

y Y ë

i

èx X

- ë

i
ë
= 0

è est un scalaire qui donne la mesure de l'efficacité technique de l'exploitation considérée,

ë est un vecteur (N, 1) de constantes appelées multiplicateurs. Elles indiquent la façon dont les exploitations se combinent pour former la frontière par rapport à laquelle la ième exploitation sera comparée, selon la définition de Farrell (1957).

Le problème est résolu N fois, une fois pour chaque exploitation dans l'échantillon, et génère N valeurs optimales de è et ë .

Dans le programme DEA (2), la performance d'un producteur est évaluée en termes de capacité du producteur à diminuer son vecteur des facteurs jusqu'au niveau de la meilleure pratique observée.

Toutefois, l'hypothèse des rendements constants n'est vraiment appropriée que si l'entreprise opère à une échelle optimale (Ambapour, 2001). Ce qui n'est pas toujours le cas (concurrence imparfaite, contraintes financières...). Ce constat a poussé Banker, Charnes et Cooper (1984), à proposer un modèle qui permet de déterminer, si la production se fait dans une zone de rendements croissants, constants, ou décroissants.

Ainsi, le modèle CCR peut être modifié en tenant compte de l'hypothèse des rendements variables à l'échelle. Il suffit pour cela d'ajouter une contrainte N1' ë = 1 au programme précédent ; on obtient :

è, ëè

min
s c

= 0

= 0 (3)

/ - +

y Y ë

i

èx X

- ë

i

ë1

N 1 ' =

ë = 0

N1est un vecteur de dimension Nx1 composé des 1.

La différence entre l'indice d'efficacité technique obtenus par le modèle DEA de type CRS et celui de la même exploitation par le modèle DEA de type VRS constitue une bonne mesure de l'efficacité d'échelle de l'exploitation considérée (Coelli et al., 1998).

Par ailleurs, ce modèle permet de décomposer l'efficacité technique en efficacité technique totale et en efficacité technique pure. L'hypothèse des rendements d'échelles constants, conduit à la détermination de l'efficacité totale ; tandis que l'hypothèse de rendement d'échelles variables conduit à celle de l'efficacité pure.

A la suite de cette présentation des modèles DEA, on s'intéressera au modèle TOBIT.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote