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Analyse des performances productives des exploitations familiales agricoles de la localité de Zoetelé

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par Gilles Quentin KANE
Yaoundé II-Cameroun - DEA 2010
  

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B. Les déterminants de la productivité

Il s'agi ici de passer en revue les déterminants économiques ayant été identifiés par les études empiriques comme les variables ayant les plus grands impacts sur la productivité agricole.

La majorité des études portant sur la productivité font état de trois principaux facteurs économiques exerçant une influence majeure sur sa croissance. Ces trois facteurs, qui font l'objet d'un large consensus parmi les économistes à travers le monde sont : l'investissement en matériel et outillage, le développement des compétences et l'ouverture au commerce et à l'investissement (Harris, 1999). Dans le cadre de ce travail, nous nous limiterons aux deux premiers facteurs. A ceux-ci s'ajoutent plusieurs autres ayant les effets indirects et qui suscitent encore des débats quant à l'importance de leur influence sur la croissance de la productivité (Gamache, 2005). Notamment, la taille et l'innovation si on se limite au niveau d'une EFA.

Habituellement, la croissance de la productivité affiche une corrélation élevée avec l'investissement en matériel et outillage (exprimé en proportion du PIB). Les pays qui ont les taux d'investissement élevés en matériel et outillage par rapport au PIB ont aussi des taux de croissance élevés dans l'ensemble. Ce réajustement permet de corriger l'effet de la convergence conditionnelle ou le « rattrapage » toute chose égale par ailleurs, on peut s'attendre à ce qu'un pays pauvre connaisse une croissance plus rapide qu'un pays riche (Harris, 1999). Cette corrélation vaut autant pour les pays développés que pour les pays en développement et elle tient sur de longues périodes. Par ailleurs, les changements de technologie qui se feraient par les investissements en matériel et outillage ont une grande importance dans la croissance de la productivité agricole en Afrique (Nkamleu, 2004a).

Le développement des compétences constitue un moteur de la croissance à travers deux canaux. Dans un premier temps, des travailleurs plus qualifiés favorisent l'innovation et la production de nouvelles technologies. Les individus détenant des compétences plus élevées ont une propension à transmettre à leur entourage, ils contribuent ainsi à l'accroissement de la productivité des autres travailleurs (Harris, 1999). Gamache (2005) identifie quelques éléments qui peuvent permettre au développement des compétences d'influencer la

productivité parmi lesquels : le taux de fréquentation scolaire, la formation continue, l'expérience des travailleurs et l'échange d'information.

En ce qui concerne les autres facteurs économiques qui influencent la productivité, on présentera ici l'innovation et la diffusion des technologies car nous aborderons l'influence de la taille en termes de facteurs limitant la productivité agricole.

Dans la littérature, l'innovation s'assimile au progrès technique pour Schumpeter, ce qui consolide théoriquement le rôle de l'innovation dans la croissance de la productivité. Le progrès technique peut se définir comme une nouvelle manière de produire qui permet d'obtenir plus de produits avec les mêmes quantités de facteurs de production (Beitone et al., 2008). Sadoulet et De Janvry (1995), à partir d'un modèle néoclassique démontrent le lien entre productivité et progrès technique. Les auteurs partent d'un modèle néoclassique traditionnel où la fonction de production décrit la façon dont les ressources sont transformées en produits. En prenant une forme particulière de la fonction Cobb Douglas :

F ( K , L ) Y AK L

á â

= = Avec K, L respectivement les facteurs capital et travail. á et â

K AL

á 1 -á dont tous les autres éléments restent inchangés.

renseignent sur la nature des rendements d'échelle18 et sur l'importance relative du capital et du travail dans la technologie de production, A représente un paramètre de productivité. Sadoulet et De Janvry (2005) en maintenant ce type de représentation, élargissent la définition de la technologie en y introduisant les biens produits (Y), et les inputs utilisés ( K , L ). Ainsi, le changement technologique peut prendre au moins trois formes différentes19. Une innovation s'appréhende alors comme un changement technologique qui implique une nouveauté dans une ou plusieurs des dimensions suivantes : de nouveaux procédés de production ; de nouveaux intrants (découverte d'une nouvelle matière première, l'amélioration de celle existante) ; des nouveaux produits. Ainsi, le progrès technologique modélisé par Solow (1957) représente à la lumière de cette définition, une fraction de l'ensemble des innovations technologiques possibles. Il s'agit d'innovations non incorporées (i.e. qui ne modifient pas les spécifications de K, L ou Y et labour-augmenting (qui augmentent l'efficacité du travail). Ces innovations correspondent à l'accroissement du seul paramètre A dans la fonction de production Y =

18 Si 3 + a = 1 on a des rendements d'échelles constants ; pour 3 + a >1 on a les rendements d'échelles croissants et des rendements d'échelles décroissants pour 3 + a <1.

19 Modification du procédé de production (forme de la fonction F) ; modification des spécificités de Y ; modification des spécifications de K ou de L.

En agriculture les innovations conduisent à des changements liés au mode d'organisation des producteurs, des institutions et des sociétés. Elles peuvent elles mêmes résulter des processus de changements induits au sein des communautés et ceux liés à l'utilisation des technologies ou des pratiques agricoles déjà connues (Ngo Nonga, 2008). La notion d'innovation ne se limite donc pas aux nouvelles découvertes obtenues de la recherche. Même s'il n'existe pas un consensus strict autour de la définition de l'innovation, on peut considérer celle-ci « comme étant l'application de ressources et de découvertes technologiques, institutionnelles et humaines à des procédés de production débouchant sur de nouvelles pratiques, de nouveaux produits et marchés, de nouvelles institutions et organisations à l'efficacité renforcée » (Poole, 2006) in Ngo Nonga, (2008).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams