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Analyse des déterminants de l'exploitation des essences indigènes ligneuses utilisées comme combustibles dans la plaine de la Ruzizi en territoire d'Uvira/RDC

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par Clement KITAMBALA
Institut Superieur de Developpement Rural/Uvira - Licence 2010
  

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CHAPITRE. II. REVUE DE LA LITTERATURE.

Les travaux scientifiques sur le problème de la plaine de la Ruzizi sont nombreux chacun analysant un ou l'autre problème de l'environnement. Le problème du déboisement, le feu de brousse, de l'élevage a été abordé par des différents chercheurs selon l'intérêt de chacun.

Reekmans M, (1980) a analysé les autres impacts négatifs dans la plaine de la basse Ruzizi et cite l'élevage, le surpâturage et le feu saisonnier comme responsable de la dégradation de l'écosystème de la plaine. Le surpâturage et le piétinement entraînent non seulement la régression du couvert végétal mais aussi, et surtout une altération de sa composition floristique, qui se manifeste par une rudéralisation de plus en plus importante. Dans la plaine herbeuse, et plus particulièrement aux abords immédiats des marais, des feux sont allumés, dès la fin de la saison des pluies, pour provoquer une repousse éphémère qui retardera de quelques jours la transhumance du bétail vers les piedmonts et collines proches. On peut estimer à 60% la superficie du secteur qui est ainsi, chaque année, soumise aux feux saisonniers.

Les travaux de Reekmans (1975) sur la végétation de la basse plaine de la Ruzizi de Reekmans ont abordé sur la mauvaise gestion de la biodiversité riche de la plaine de la Ruzizi. Ses travaux ont été l'une de motivations conduisant à la création de la réserve de Biosphère de la Ruzizi qui, en 1990, a été déclaré Parc National de la Ruzizi.

A la différence du Burundi, la partie congolaise n'a été étudiée et aucune initiative de la conservation n'a été entreprise pour la sauvegarde de cette zone riche à l'époque. Reekmans a démontré la nécessité de la conservation de cette zone en créant une réserve naturelle pour la protection de cette zone, relique de l'ancienne verdoyante plaine de la Ruzizi. La pression humaine sur la flore et la faune a été signalée comme source de la dégradation de cette zone.

BITIJULA M. (1993) avait analysé l'impact du système foncier sur le projet de reboisement dans la plaine de la Ruzizi et le 8e CEPAC., et il avait mis en cause la gestion de terre dans la plaine de la Ruzizi sur les actions du reboisement initié par l'église 8e CEPAC en 1989, soit 4 après la relance de ce projet de Reboisement. Il arriva à la conclusion que le système foncier, généralement basé sur les règles coutumières, ont contribué négativement aux actions du reboisement, principalement pour le cas du projet de la 8e CEPAC. Pour lui, comme l'a soutenu aussi Bosco MUCHUKIWA (1996), les paysans de la plaine de la Ruzizi n'ont généralement sur les terres que le droit d'usufruit. C'est le Mwami, le chef de groupement ou le notable qui donnent des terres, et les

ravissent quand ils veulent. Le code foncier n'est appliqué que dans les milieux urbains qu'en milieu rural où la coutume est la règle de gestion des affaires sociales et foncières. L'occupation de la terre dans la plaine de la Ruzizi obéit, selon l'auteur, aux cinq types de contrat, notamment le contrat à titre gratuit, le contrat familial, le contrat de location temporaire de terroir, le contrat d'achat et le contrat de propriété privée.

La terre est un instrument de pouvoir, un opérateur des rapports sociaux, d'où une terre reboisée appartient au reboiseur. La conclusion de cette étude est révélatrice car elle est arrivée à démontrer d'une part que l'échec du reboisement dans la plaine est dû par le système foncier coutumier, en d'autres termes le droit d'accès au sol comme étant un facteur important dans l'échec du reboisement dans cette zone.

Bosco MUCHUKIWA (1996) pour sa part, avait analysé le rôle de l'autorité traditionnelle dans le reboisement. L'auteur brosse un aperçu historique du problème de la sécheresse dans la plaine de la Ruzizi pour la partie de la RDC dont la première sécheresse date de 1974. Il situe l'intérêt de la protection du sol en RDC depuis 1947, date de la tenue de la semaine de Yangambi consacrée à la protection du sol, dont celui de la plaine de la Ruzizi.

L'INEAC a effectué en 1950 la toute première étude pédo-agronomique et détermine en ce qui concerne la Plaine de la Ruzizi trois zones d'activités dont l'agriculture (35 000 hectares), l'élevage (30 000 hectares) et le reboisement (15 000 hectares). Cet aménagement avait pour objectif de limiter la compétition entre les activités et de sauvegarde de l'environnement. L'auteur cite quatre grands problèmes d'environnement dont la déforestation, la pollution de l'air et de l'eau, l'environnement humain et l'appauvrissement des sols, mais cela est resté lettre morte jusqu'à ce jour, chaque agent intervenant comme il veut et l'entend, rendant alors le milieu plus fragile au déboisement.

Parlant de la déforestation, l'auteur cite quatre facteurs ou causes majeurs : la demande en boisenergie ou demande domestique, la politique de permis d'abattage d'arbre, l'extension des cultures de rente et l'explosion démographique.

En ce qui concerne la question de reboisement, le projet de l'église CEPAC matérialisé en 1989 dans la plaine de la Ruzizi est l'un de grands projets de reboisement de la plaine de la Ruzizi après l'indépendance car sa portée a été plus grande. Ses objectifs étaient à huit dont la lutte contre l'érosion, la création d'une forêt naturelle contre la sécheresse en produisant des bois de chauffe et de menuiserie, de préserver l'équilibre écologique, de former les chrétiens aux techniques de reboisement, contribuer à l'autofinancement des paroisses (...). Les boisements plantés ont été

endommagés par les réfugiés venus d'abord du Burundi en 1993 à cause de la rébellion qui avait décimé ce pays et aussi la marée humaine venu du Rwanda en 1994 à cause de la guerre.

Le mouvement naturel et migratoire de la population, les facteurs anthropiques, le surpâturage et l'extension des activités agricoles étaient à la base du déboisement de la plaine de la Ruzizi en général. Parlant de la situation des actions du reboisement, l'auteur avait présenté sept actions qui le limitaient, notamment :

1) l'inefficacité des services spécialisés de l'Etat,

2) l'absence de collaboration entre les structures étatiques et privées

3) l'incertitude relative au droit de propriété foncier

4) la spéculation sur le terre

5) le manque des crédits aux initiatives locales de base

6) les difficultés d'organisation interne des acteurs privées ou associations

7) l'absence d'une culture de protection de la nature

De ces sept problèmes évoqués par l'auteur, le problème de propriété foncière, la spéculation de terre et l'absence de culture de protection de l'environnement seraient à la base non seulement de l'échec des actions du reboisement mais aussi les unes des causes majeures de déboisement de la plaine de la Ruzizi.

Dans ce livre de Muchukiwa, l'analyse de la question du déboisement de la plaine est faite sur le plan global et axe la réflexion sur les stratégies pour la réussite dans les actions du reboisement par l'implication des autorités traditionnelles afin d'espérer à la réussite. En tout état de cause, la réflexion de Muchukiwa est plus une analyse sociologique, donc du rôle que joueraient les autorités dans une action du développement en milieu rural en rapport avec le reboisement, en particulier dans la plaine de la Ruzizi sans toutefois aborder l'aspect écologique du problème fondé sur le statut de boisements naturels qui ont existé dans la plaine de la Ruzizi dont l'accès était libre et gratuit à toute la population par rapport au boisement artificiel dont l'usage est plus privé que communautaire que fut pour le cas de bien commun qu'était les boisements naturels.

Selon le deuxième atelier régional sur l'information en bois-energie en Afrique, Pays Francophone (FAO, 2001), les problèmes du secteur de bois énergie sont à six du point de vue de la planification. L'insuffisance d'information sur la filière bois énergie fait à ce que beaucoup de pays ne disposent pas de données fiables sur la consommation de bois et charbon de bois (i), le manque de ressource et compétence humaine et technique nécessaires pour la collecte, l'analyse des données fiables dans cette filière (ii), la non prise de compte de filière bois-energie par les pays africains (iii), le manque

de synergie entre les organismes techniques à tous les niveaux (iv) , l'inadaptation et le défaut d'application et de vulgarisation des législations adéquates pour la promotion, le développement et la gestion durable de la filière bois-energie (v) et le manque de concertation et collaboration entre les organismes internationales.

L'Afrique est la région du monde où le bois-energie joue un rôle le plus critique. La dépendance des sous-régions de l'Afrique tropicale en bois comme source d'énergie atteint entre 61% et 81% de la consommation d'énergie primaire totale. Comparé à d'autres régions, le continent africain a un taux de consommation de bois de feu (charbon de bois inclus) le plus élevé par personne, représentant entre 90% et 98% des besoins en énergie ménagère. Ce qui auparavant était considéré comme `affaire de familles, c'est-à-dire le ramassage libre de bois de feu pour de besoin quotidiens. L'inadaptation de lois et le manque de législation des forêts sont à la base de la destruction de la forêt, et surtout de la Disparition des essences sauvages. La demande d'énergie augmente rapidement, mais les ressources en bois sont limitées.

DUPRIEZ.H et LEENER P., (2003) dans leur livre `'Arbres et agricultures multi étagées d'Afrique, au chapitre trois et quatre de cet ouvrage, les auteurs abordent la question des arbres dans leur contexte foncier, social et politique mais aussi l'agriculture multi-étagée communément appelée agroforesterie. Ces auteurs démontrent comment la question foncière, sociale et politique en milieu rural joue sur le reboisement dans un milieu envahi par le déboisement excessif. Ces deux auteurs analysent d'autre part le statut de l'arbre. Pour ces auteurs, les arbres spontanés, dans beaucoup de pays d'Afrique, sont le bien de toute la communauté et leur accès est libre lorsque la collecte de bois est pour des raisons domestiques, généralement les bois pour la cuisson ou la construction. Pour les arbres plantés, ceux-ci appartiennent à ceux qui les ont plantés et l'accès à ces arbres dépend de son propriétaire.

Ces auteurs mettent en cause le régime foncier en Afrique comme responsable de la dégradation du sol et de la végétation dans beaucoup de pays. Hugues Dupriez, qui est un voyageur du monde et aussi le grand visiteur de la RD. Congo, illustre le problème du déboisement dans le contexte du Bushi au Sud-Kivu dont le contexte foncier est précaire. Les femmes sont parmi les personnes les plus défavorisées dans ce contexte et aussi les familles sans terre, car ces dernières ne peuvent jamais s'impliquer dans la plantation d'arbres. Les règles coutumières compromettent parfois le renouvellement du patrimoine arborescent et sa gestion en décourageant les initiatives. C'est principalement sur base de la propriété des fruits du travail que se distingue le statut des arbres plantés de celui des arbres spontanés.

Les arbres spontanés (constitués des essences locales ou indigènes) sont considérés comme de ressources collectives nées du substrat terrien. C'est pour cela que, dans certains cas, des arbres spontanés qui croissent sur des terres exploitées par les particuliers restent accessibles aux membres de la communauté.

Par contre, disent les auteurs, les arbres plantés ont demandé un certain travail. Ce travail confère donc au planteur un droit d'usage privé des arbres. Dans sa dimension sociale, la propriété des arbres se situe nécessairement dans le contexte foncier lignager. Tout arbre spontané est la propriété du lignage propriétaire de la terre. Pour ce qui concerne la consommation de bois de chauffe, on estime la consommation annuelle de bois par personne entre 0.5 à 1.2 m3. Cette réalité décrit par ces deux auteurs est vécue dans la plaine de la Ruzizi et pose des problèmes d'accès au capital arboré, en l'occurrence le parc arboré dont l'accès a été toujours à la portée de toute la communauté tandis que les boisements plantés sont des biens privés dont l'accès est plus conditionné.

LUZOLO M. (2008) avait fait l'inventaire des problèmes environnementaux et Leur classification selon le dégré d'importance grâce à la perception de la population de collectivité la plaine de la Ruzizi. Cette étude cite les problèmes selon la perception des populations en analysant leurs causes. Parmi les grands problèmes de la collectivité plaine de la Ruzizi figure le déboisement est à la liste et figure sur la première place. Les causes du déboisement ne sont autres que le besoin en énergie de cuisson, en fabrication de brique, l'occupation de l'espace par le besoin agricole sans cesse croissant et le manque d'alternative en énergie de cuisson est les causes du déboisement de la plaine de la Ruzizi. Comme pour le précèdent, LUZOLO aborde la question sur le plan global sous forme d'inventaire des problèmes environnementaux et leur degré de gravité selon la population de la plaine de la Ruzizi. L'auteur termine son étude par la proposition d'un réseau d'innovation dans le domaine environnemental qui pourra travailler avec tous les acteurs potentiels afin de lutter contre les problèmes de l'environnement qui menacent la collectivité plaine de la Ruzizi.

Notre étude, pour sa part, s'est penchée plus sur l'exploitation des essences indigènes pour des raisons énergétiques par les ménages et les charbonniers de la plaine de la Ruzizi, en particulier ceux de la collectivité de la plaine de la Ruzizi.

Ainsi donc, certaines essences indigènes utilisé comme combustible disparaissent lentement mais sûrement dans la plaine de la Ruzizi à cause de leur surexploitation. La gestion des espaces communautaires dont l'accès aux bois de chauffe est gratuit et libre pour toute la communauté est moins règlementé par le pouvoir public et coutumier, d'où le recul en qualité et en quantité des

essences qui, jadis, colonisait cette vallée de la Ruzizi. Notre travail porte sur l'analyse des déterminants d'exploitation des essences indigènes pour des raisons énergétiques, en particulier l'énergie de cuisson dans la plaine de la Ruzizi afin de proposer des stratégies de gouvernance des ressources naturelles renouvelable : le capital arboré.

CHAPITRE. III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 3.1. PRESENTATION DE L'ECHANTILLONNAGE.

La collecte de données s'est déroulée dans la collectivité plaine de la Ruzizi dans 12 villages de notre zone d'étude depuis le 20 mars jusqu'au 15 août 2010.

Le travail portait sur l'étude quantitative d'exploitation des essences indigènes, principalement en analysant la consommation de bois par les ménages, les charbonniers et aussi connaître la densité de peuplement des essences indigènes dans la collectivité plaine de la Ruzizi dans les bosquets privés et publics afin de d'évaluer la pression liée à l'exploitation du capital arboré naturel. L'échantillon était constitué par deux catégories :

- Les personnes dont les ménages et les charbonniers

- Le site pour l'inventaire botanique des essences indigènes dont le bosquet naturel protégé, non protégé, privé ou public.

Pour collecter les informations quantitatives, il a fallu enquêter les acteurs potentiels qui utilisent les bois provenant des espèces indigènes des boisements naturels. Il s'agit de charbonnier pour leur activité de fabrication de braise et les ménages. En ce qui concerne la densité des espèces indigènes dans des parcs ou boisements naturels, il a fallu effectuer 5 sites d'étude afin de faire l'inventaire et le dénombrement de peuplement dans une parcelle de 50 m2 avec la méthode Quadrat afin d'estimer, en moyenne, la densité d'arbres.

La taille de l'échantillon était de 220 personnes soit 200 ménages et 20 charbonniers de la collectivité de la plaine de la Ruzizi. Ces ménages sont tirés dans 4 groupements en fonction du nombre de sa population et de ménages. Les personnes à interviewer dans les ménages. Ceci a concerné la femme. Vu le caractère exigent des informations à collecter, la femme était mieux placé pour donner des informations fiables car la tâche de collecter les bois de chauffe est réservée à la femme.

En ce qui concerne la consommation de bois de chauffe, le ménage est l'unité de mesure car la collecte de bois est faite pour le besoin du ménage. Les enquêtés à interviewer devraient avoir plus de 30 ans d'âge dans les villages et les hommes gestionnaires des bosquets. Le tableau 1 présente en détail la répartition des enquêtés en fonction de villages et le nombre des villages qui ont été enquêtés par groupement.

Tableau 1. Présentation des nombres de villages et des enquêtés par groupement et villages dans la collectivité plaine de la Ruzizi.

GROUPEMENT

Nombre
de
villages

Villages
enquêtés

Menage

Site d'inventaire

Nbre de
charbonniers

KAKAMBA

2

Bwegera

17

1

 

Kisozi

13

 
 

LIBERIZI

5

Rwenena

25

 
 

Mutarule

10

1

10

Ngedo

10

 
 

Rusabagi

10

 
 

Luberizi

18

 
 

KABUNAMBO

4

Kabunambo

24

 

10

Kimuka

31

 
 

Biriba

8

2

 

Ndunda

20

 
 

Mwaba

10

 
 

KAGANDO

1

Kagando

4

1

 

Total

12

200

5

20

Pour ce qui est d'estimation de la densité des essences indigènes, 5 sites ont été ciblés pour l'inventaire des peuplements des espèces et de dénombrement des espèces dans une zone échantillon de 50m2 (50m x 50m) suivant les recommandations de White L et Edwards A. (2000).

9. Les sites d'inventaire botanique

Pour réaliser les estimations quantitatives du peuplement à l'hectare, nous avons travaillé dans cinq sites, qui ont été sélectionnés en fonction de trois critères de base suivants :

- Présence des essences indigènes, Que le site ait des essences indigènes ( p,

- Site protégé ou site non protégé,

- Site privé ou de l'Etat (Public).

Donc, deux ou tous ces trois critères pouvaient être combinés pour faire guider le choix. Ayant

comme critère de base la présence des essences indigènes, nous avons trouvé trois types de site dont : 1° les sites privés protégés ;

2° le site public protégé,

3° le site public non protégé.

Tous les sites étaient le long de la route principale la nationale N°5, donc un Transect vertical allant du Sud au Nord en fonction de ces critères cité ci-haut. Le site pouvait se situer à gauche ou à droit mais à moins de 100 m de la route principale.

Tableau N°2. Présentation des sites d'étude quantitative et botanique.

Sites

Superficie

Nombre de
Quadrat de
50m2

Statut

Groupement

Site de Nyamunindi

2500 m2

1

Privé

Kagando

Site de Biriba I

2500 m2

1

Privé

Kabunambo

Site de Biriba II

2500 m2

1

Public

Site de Nyakabere

2500 m2

1

Privé

Site de Nyabihanga

2500 m2

1

Public

Kakamba

Total

12 500 m2

5

 
 

Comme on peut l'observer dans ce tableau ci-haut, il s'agit de sites suivant :

- Le site de Nyamunindi dans la concession privée avec une superficie totale de 7500 m2.

- Le site de Biriba dans la concession privée avec une superficie totale de 20000 m2 (2 hectares). - le site de Nyakabere dans la concession de l'Etat d'une superficie totale de plus de 20000 m2

- le site de Nyabihanga dans la concession de l'Etat à Bwegera d'une superficie totale de plus de 100 000 m2 entrecoupé de champ de manioc et de reboisement des essences exotiques.

10. Contacts avec les charbonniers.

Les charbonniers figurent parmi la population de notre étude car ils sont parmi les exploitants courants et potentiels des arbres indigènes. Ce sont des agriculteurs qui exercent ce travail pendant la période de soudure (saison sèche) pour joindre les deux saisons (La saison de pluie et saison sèche). C'est une activité de soudure pour la majorité mais seul un poignet de gens fait cette activité au quotidien (sur les vingt enquêtés, il n'y avait que 3 personnes). Leur identification a été rendue possible par le chef de localité de Luberizi et Kabunambo ainsi que par le service de l'environnement de la collectivité qui a indiqué les zones de forte fabrication de braise dans leur contrée. Ces charbonniers opèrent individuellement quoi que certains (Kabunambo) soient regroupés en association. Ils jouent un rôle très important dans l'abattage des arbres et arbustes indigènes à cause de leur activité. En plus, ils ont une connaissance de la savane et des arbres ou arbustes qui le peuple ainsi que la dominance des essences dans leur milieu.

Avec eux, on devait collecter les informations quantitatives sur la fabrication de charbon de bois, les essences indigènes dominantes, le circuit de commercialisation de charbon de bois et les informations sur la croissance des arbres dans les bosquets qui les entourent. Pour avoir des informations pouvant nous faciliter l'estimation de la pression sur les parcs arborés de la plaine, c'est la raison majeure de la présence de cette catégorie socio professionnelle. Trois sites ont été étudiés, notamment les charbonniers de Luberizi (5 charbonniers) , Kakamba (5 charbonniers) et de Kabunambo (10 charbonniers). Au maximum, 10 charbonniers par site, soient 20 charbonniers au total.

3.2.TECHNIQUES D'ECHANTILLONNAGE

La taille de l'échantillon était de 200 personnes ( représentant les ménages )et 20 charbonniers, soit un total de 220 personnes . Pour connaître le nombre des ménages à enquêter par villages, nous avons divisé le nombre de la population (41860 habitants) de la collectivité par sept (nombre de personnes par ménages) pour avoir le nombre des ménages par village (41860 :7 = 5960 ménages. La taille moyenne de ménage selon les statistiques de la zone de santé de la plaine de la Ruzizi. C'est la raison majeure de s'y référer aussi dans notre travail).

Et puis, nous avons calculé le pourcentage des ménages que l'enquête va couvrir (soit plus de 3%, ce qui nous a donné 178.8 ménages que nous avons ramené jusqu'à 200 ménages). Pour avoir le nombre des enquêtés par groupement, nous avons calculé le pourcentage de la population du groupement par rapport au total de la population de la collectivité. Ce pourcentage nous permettait de le soustraire sur les 200 ménages de l'échantillon comme il est présenté dans ce tableau :

Tableau n°3. Répartition des enquêtés (ménages) en fonction de population.

 

Groupement

Nbre
de
village

Nombre de
personne par
ménage

% de
population par
Groupement

Nbre de
ménage/
Groupement

Effectif à
enquêter

1

Kabunambo

23

2765

46.2374582

92.749164

93

2

Kakamba

9

892.1428571

14.9187769

29.8375538

30

3

Luberizi

9

2195.285714

36.7104634

73.4209269

73

4

Kagando

8

127.5714286

2.13330148

4.26660296

4

 
 

49

5980

100

200

200

3.2.1. Choix des enquêtés, de sites d'inventaire botanique et des villages.

a) Choix des personnes enquêtées.

Avant de collecter les données auprès de ménages, nous avons défini de critère des choix de ménages à enquêter. Le choix de ménage comme source d'information été motivé par, d'abord, le rôle que joue les femmes dans la collecte de bois dans la brousse, leur connaissance de lieu de collecte et des essences utilisées comme combustible.

En plus, par ce que notre étude est quantitative, il fallait quantifier la consommation des bois de chauffe pour les ménages de la collectivité de la plaine de la Ruzizi, d'où le ménage et les agents de l'environnement étaient des véritables sources d'information. Du fait que notre étude est rétrospective et descriptive, les ménages à enquêter devraient remplir d'autres critères supplémentaires liés à l'âgé, le sexe et ancienneté dans le milieu. C'est pour quoi, tout enquêté devrait :

- Etre âge de plus au moins de 30 ans, soit avoir été né en 1980,

- Avoir vécu dans la plaine de la Ruzizi plus de 30 ans,

- Etre femme ou le couple (homme et femme).

Pour les agents de l'environnement, leur fonction était le seul critère pour qu'il soit interviewé. La raison de leur choix était motivée par la conviction qu'ils avaient une connaissance approfondie du milieu.

En ce qui concerne les charbonniers, nous avons travaillé avec les groupes de personnes dans deux villages. La liste des charbonniers nous a été fournie par le chef de groupement.

b) Critère de choix des villages. Les villages ont été choisis en fonction de deux critères dont :

- Nombre de population pour avoir une vue d'ensemble sur la consommation de bois de feu, - Position géographique pour avoir une idée globale du milieu,

- Villages contenant des bosquets à Acacias et à gestion communautaire

- Villages ayant encore des essences indigènes en abondance et ceux dont le leur sont en recul. C'est pour quoi nous avons pris, après les entretiens avec les agents de l'environnement, tous groupements (Kabunambo, Luberizi, Kagando et Kakamba) pour les enquêtes ménages, les groupements de Kabunambo et Luberizi pour l'enquête charbonnier et les groupements de Kakamba, Kagando ; Kabunambo et Luberizi pour les inventaires des espèces.

c) Choix des sites d'inventaire des essences indigènes.

Pour évaluer la pression et la densité par hectare des essences indigènes actuellement dans la plaine de la Ruzizi et selon les statuts de parcs arborés, nous avons choisi cinq sites dont des sites privés et des sites publics (collectif ou de l'Etat).

Est jugé indigène, les arbres spontanés (sans une intervention de l'homme), donc la nature elle-même intervient dans la plantation ou la reproduction des essences.

C'est pourquoi, tous les essences d'arbres introduites par les projets de reboisement ne figurent pas parmi ces essences dites indigènes, c'est le cas de l'eucalyptus, Senna siamea (Cassia ou Kasya)

La méthode de Quadrat, consiste, à l'aide de corde, tracé des carrés de 10 m dans une zone de 50m2. Cela permet de faire l'inventaire par Quadrat ou dans cette parcelle de 10 m2 afin d'estimer le nombre d'essence ou espèce disponible), nous avons dénombré les essences, inventorié les espèces présentes, calculé leur diamètre moyen ainsi que leur hauteur moyenne.

3.3. TECHNIQUES DES COLLECTES DE DONNEES. 1. Enquête ménage par questionnaire :

Pour les enquêtes ménages, deux outils nous ont servi de travail, notamment le questionnaire d'enquête pour faciliter l'interview et la pèse de 20 kg pour peser les fagots de bois séché près à la consommation ou utilisation pour la cuisson afin de mesurer la consommation journalière de ménages enquêtés.

2. Inventaire de la distribution spatiale des essences indigènes.

Comme l'étude est quantitative, quelques matériels nous ont permis de collecter les données ; notamment :

- un décamètre de 50 mètres pour mesurer le Quadrat, la hauteur des essences et leur diamètre. - Une corde pour séparer les quadrats.

- un GPS (Geographic Position System) pour la localisation du site par la prise des coordonnées géographiques (la longitude, la latitude et l'altitude).

- Un bloc note des prises de note de terrain,

- Un appareil photo numérique pour la prise d'images.

- Un mètre ruban pour mesurer la hauteur de l'arbre,

3. Focus group discussion avec les charbonniers.

Le Focus group discussion est une technique d'interview ou entretien de groupe qui consiste à discuter avec un petit nombre de personnes représentatifs (sexe, âge, tribu, profession). Le « Focus group discussion » a été utilisé pour discuter avec les charbonniers sur les techniques de coupes de bois, la connaissance de l'environnement de leur travail à propos des espèces exploitées pour la fabrication de charbon de bois.

L'enquête a été conduite grâce à un guide d'entretien ou « check list » pour collecter les données auprès de ces 20 charbonniers et cet entretien avait porté sur les sujets suivants :

- L'octroi de l'autorisation.

- L'âge moyen d'arbres abattus et leur nom,

- La disponibilité en quantité et en qualité meilleure de bois pour la fabrication de braise, - Les menaces qui pèsent sur les arbres et arbustes indigènes.

- Les stratégies de protection ou conservation durable des arbres indigènes,

- L'estimation de quantité de bois consommée pour produire le charbon de bois (analyser le rapport entre le bois secs et la braise produite).

- Les sites d'arbres indigènes qui peuvent être protégés,

A part le guide d'entretien, nous avons utilisé une pèse de 20 kg et un décamètre. Cela nous a permis de mesurer la longueur des sticks d'arbre abattu ainsi que le bois sec près à la fabrication de braise et la braise obtenue après la pyrolyse.

4. Analyse bibliographiques.

Pour la constitution de la revue de la littérature et pour la compréhension du problème, il m'a fallu consulter d'autres ouvrages (travail scientifique, les rapports, etc.) afin d'analyser les méthodes que les autres ont utilisé et aborder la question de la gestion des parcs arborés dans l'optique de la consommation durable de ressource naturelle renouvelable, le bois en l'occurrence.

3.4. TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES DONNEES

Pour traitement de données, nous avons confectionné une grille de dépouillement (La grille de dépouillement a été conçue en fonction des questions contenues dans le questionnaire. Les réponses ont été codé en chiffres binaires : 0 et 1 (Chaque chiffre avait une signification en fonction de la question soit fermée du type Oui et Non, soit le choix des assertions, en cas de plusieurs choix à cocher ou à complété. Donc zéro veut dire que l'assertion n'a pas été choisi et, 1 l'assertion a été choisie. Cela a permis les calculs statistiques et des effectifs d'une manière automatique dans la grille Excel avec de formules de calculs automatiques. Cela nous a permis de faire très bien le dépouillement.

Enfin, pour le calcul de la densité et la diversité des essences dans des bosquets, nous avons utilisé le logiciel PAST (Paleontological Statistic, version 1.99) de Hammer et Harper, 2010) pour analyser l'indice de similarité. Nous avons calculé l'indice de similarité de Steinhaus et de Jaccard pour analyser la diversité des essences dans les bosquets.

3.5. METHODES D'ANALYSE DES RESULTATS.

Les résultats ont été analysés grâce aux méthodes statistiques. Cela nous permis d'analyser certains paramètres statistiques afin que les données collectées aient un sens. Ces paramètres statistiques sont : la moyenne, le mode, le coefficient de corrélation entre certaines questions du questionnaire pour comprendre le dégré d'interdépendance entre certains phénomènes mais aussi l'indice ou coefficient de similarité de Steinhaus.

4. PROCEDURES DE LA RECHERCHE.

Avant de collecter les données de terrain dans la zone d'étude (collectivité plaine de la Ruzizi), nous avons effectué des descentes sur terrain pour discuter avec les agents de l'environnement et les autres personnes ressources, notamment les notables sur les noms vernaculaires des essences (car le nom

Acacia sp est une appellation générique que l'on a toujours donné à tous les arbustes et arbres à épines alors que chaque arbre ou arbuste a son nom spécifique qui lui distingue des autres, par exemple Kigunga, Mugunga, Kibombo, Ngara, Lukugutu, etc.) dans les quatre groupements de la plaine de la Ruzizi. Cela nous a permis de bien ajuster le questionnaire. Les observations recueillies sur terrain nous ont permis aussi de sélectionner les villages échantillons dans lesquels nous allons effectuer nos enquêtes.

Après l'élaboration du questionnaire, nous l'avons testé pour ajuster les concepts clés afin d'éviter la confusion dans l'interprétation de résultats.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo