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La médiation sanitaire: une réponse à  l'insatisfaction du patient

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par Isabelle Jeanneret
Institut universitaire Kurt Bosch IUKB, CH-Sion - Master européen en médiation 2009
  

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2.1.4. En Italie, l'expérience toscane

L'Italie connaît une importante réforme dès 1990, qualifiée par Manuel Bellonzi82 de «révolution copernicienne» en termes de réorganisation de l'administration centrale et locale. Dès 1992, le système sanitaire national (SSN) subit une révision de fond de ses réglementations.

2.1.4.1. Cadre légal national

Un nouveau Décret (No 502- 30.12.92) concède l'article 14 aux droits des citoyens et à leur protection administrative. La protection des droits du patient est alors pensée dans une logique extra-juridique. Par des principes d'efficience, d'économicité et de fiabilité, cette loi prévoit la mise sur pied d'un dispositif d'amélioration des prestations qui repose sur la participation des «citoyens - usagers-patients»; en cas d'insatisfaction, ceux-ci peuvent désormais déposer, par voie administrative, «une observation, une opposition, une dénonciation ou une plainte» dans un délai de 15 jours. Ce même droit est octroyé aux associations représentatives de la communauté L'expression du patient devient donc la référence en termes d'évaluation non seulement du respect de ses droits, mais également de la qualité des prestations de soins sur les points professionnels techniques et sur «les aspects relationnels et organisationnels» :

«... la personnalisation et l'humanisation de l'assistance, le droit à l'information, les prestations hôtelières, ainsi que le fonctionnement de l'activité de prévention des maladies ...]. Pour la première fois, le thème de la protection extrajudiciaire des droits des usagers est abordé dans les cas où des actes ou des comportements empêchent ou limitent l'accès à des prestations d'assistance2»83.

Un Décret du Président du Conseil des Ministres de 1995 réaffirme l'objectif de la Charte des services sanitaires publics, à savoir la protection des droits des usagers et le droit à la plainte, comme le prévoit le Décret No 502.

82 M. Bellonzi, «Médiation et santé», actes du colloque CEMAJ-IDS, 1er juin 2007, Ed. Weblaw Berne, Schulthess, Zürich-Bâle, 2008, p. 4

83 Ibidem, p. 5-6

L'expression de l'insatisfaction est alors destinée à la mesure de la qualité du service telle qu'elle est perçue par les usagers et non plus à l'évaluation des aspects professionnels techniques. Pour ce faire, deux organes internes à l'hôpital sont prévus par la loi :

o organe de première instance : le Bureau des Relations avec le Public (BRP) chargé d'initier des améliorations et de gérer les plaintes, la décision finale relevant de la direction;

o organe de seconde instance : la Commission Mixte de Conciliation (CMC) destinée à étudier les problématiques mises en exergue par la plainte, en collaboration avec les associations de volontaires et de protection. Présidée par le Médiateur régional84, la CMC se compose de collaborateurs de l'institution hospitalière et de représentants associatifs. Cette instance est censée enquêter plus que traiter les conflits sur un mode négocié.

La mise en application de ce dispositif de protection s'effectue selon les conditions spécifiques à chaque région.

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