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Transports routiers et intégration des états de l'UEMOA

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par Tchoou Adong NOYOULEWA
Ecole Nationale d'Administration du Togo - Diplôme du Cycle III de l'ENA 2009
  

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Paragraphe 2 : Les tracasseries routières : véritables barrières à la circulation

A l'instar de la mauvaise qualité des voies de communication, les tracasseries constituent une véritable entrave à la circulation des personnes, des biens et des services autant au sein des territoires nationaux que dans l'espace communautaire. Elles sont perçues sous le double plan administratif et sécuritaire (A) et des pertes financières enregistrées (B).

A. Les tracasseries administratives et sécuritaires

Les tracasseries administratives rappellent les difficultés que rencontrent, d'une part, les transporteurs et, d'une autre, les commerçants dans le convoyage de leurs marchandises ainsi que dans leurs propres déplacements. Sur cet aspect, en dépit de la Décision n° 7/2001/CM/UEMOA du 20 septembre 2001 portant adoption de la stratégie communautaire et d'un réseau d'infrastructures routières au sein de l'UEMOA, il est à noter que, de nos jours, des formalités administratives sont encore exigées aux ressortissants des pays de l'Union lors de la traversée de certaines frontières.

En ce qui concerne les tracasseries douanières, policières et de gendarmerie, elles s'entendent des difficultés qu'éprouvent biens et personnes aux traversées des postes de contrôle policier, gendarme ou douanier à l'intérieur et aux frontières des Etats.

Globalement, ces tracasseries relèvent davantage du comportement des hommes qui ont du mal à accepter des dispositions qui les privent de menus avantages illégaux. Ainsi, le personnel des douanes et celui de la police, ainsi que de la gendarmerie transforment les barrages destinés à contrôler le bon déroulement des voyages en points de rackets.

L'espace UEMOA révèle un ensemble de corridors prioritaires du fait de la fréquence de la circulation sur ces voies dans l'optique de desservir les différents Etats. Sur ces corridors qui sont le support physique des échanges sous-régionaux, des points de contrôles ont été installés. Certains sont légaux, d'autres par contre résultent de pratiques anormales tendant à entraver la fluidité des échanges. L'Observatoire pour les Pratiques Anormales (OPA) dans la zone a, au fil des années, procédé à des observations par des enquêtes dissimulées en faisant voyager des individus à l'insu de tous.

Il résulte des travaux de la Commission sur la localisation des postes de contrôle effectués en octobre 2005 lors de la Conférence des ministres en charge des transports entrant dans le cadre de la mise en place d'un plan régional de contrôle sur les onze axes routiers inter-Etats prioritaires de l'espace UEMOA la carte ci-dessous.

Carte des corridors et points d'emplacement des postes de contrôle routier au départ, aux passages frontaliers et à la destination finale de
l'UEMOA

Source : Plan Régional de contrôle sur les onze axes routiers inter-Etats prioritaires de l'UEMOA, Octobre 2005

Selon le rapport de l'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) établi sur la période du 16 juin au 30 septembre 2008, le corridor Ouagadougou-Bamako a la plus forte densité de barrières. Soit au total près de 36 arrêts par voyage avec un ratio de 3,95 arrêts aux 100 km pour ce 3ème trimestre de l'année 2008. Il faut préciser que cette forte densité provient surtout du nombre élevé de barrières du côté malien, qui enregistre 29 barrières alors qu'il y en a 7 du côté Burkinabé. Le corridor Lomé-Ouagadougou s'est illustré, ce trimestre, par le nombre le moins élevé de barrières avec 18,3 arrêts pour un ratio de 1,80 arrêt aux 100 km. Il est à noter que les arrêts intempestifs sont dus en grande partie et par ordre de grandeur décroissant, à la gendarmerie, à la police et à la douane au Mali.

Ces données récentes contrastent dans bien des cas avec celles qui résultent des enquêtes réalisées il y a cinq ans au moins. C'est d'ailleurs ce qui explique le fait que l'OPA évoque des avancées en matière de réduction des tracasseries routières dans l'espace communautaire. Le tableau n°3 présente la fréquence de ces barrières sur certains axes routiers principaux dans la zone CEDEAO entre 1999 et 2000.

Tableau n°3 : Fréquence des postes de contrôles sur quelques axes routiers entre 1999 et 2000

Parcours

Distance (km)

Nombre de postes

Fréquences (1/100km)

Lagos-Abidjan

992

69

14

Niamey-Ouagadougou

337

20

17

Lomé-Ouagadougou

989

34

29

Cotonou-Niamey

1 036

34

30

Abidjan-Ouagadougou

1 122

37

30

Accra-Ouagadougou

972

15

65

Source : CEDEAO, (2000).

Il ressort du tableau n°3 que l'on dénombrait au moins 14 postes de contrôles sur 100 km et au plus 65 sur la même distance en 2000. Même si ces données confirment des avancées évidentes en rapport avec les réalités actuelles, il n'en reste pas moins que les barrières qui subsistent sont à la base de dépenses énormes pour les conducteurs.

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