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Incidences de la crise économique mondiale sur les pays en voie de développement: cas de la Côte d'Ivoire

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par Aimeric Laurent ATSIN
Université Laval, Québec - Maitrise 2010
  

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Introduction

Au début des années 2000, le gouvernement américain a mis en oeuvre une politique de relance économique dont l'un des piliers était l'accès à la propriété immobilière. Il a donc permis l'accès au crédit en faisant baisser de manière significative les taux d'intérêts en période de récession, ce qui a ultimement débouché sur la crise financière internationale que nous connaissons actuellement. En effet, les banques et les intermédiaires financiers se sont lancés dans une distribution volontariste de prêts hypothécaires à taux variables majorés d'une prime substantielle de risque appelée « Subprimes ». Ces prêts ont particulièrement bénéficié à un grand nombre de ménages américains qui n'avaient pas accès aux crédits classiques en raison de la faiblesse de leurs revenus et des insuffisances de garanties qu'ils offraient. Il s'en est suivi un défaut de paiement de la part de nombreux emprunteurs et donc de la mise en situation de faillite de certains établissements de prêts hypothécaires à cause de la baisse des prix de l'immobilier aux États-Unis et surtout de la remontée progressive des taux d'intérêt. Les grandes banques américaines qui finançaient ces établissements ou en étaient actionnaires ont subi à leurs tours de grosses pertes ou une dépréciation de leurs actifs. Cette crise qui était donc à la base une crise immobilière est devenue une crise financière mais vu l'importance de la titrisation1 de ces créances à risque et de l'engouement qu'elles ont suscité du fait de leurs forts taux de rendement, elle s'est ensuite muée en crise économique mondiale en atteignant tous les marchés et tout le système bancaire international. Par ailleurs, les incertitudes sur le niveau d'engagement des banques sur les titres de créance intégrant ces crédits à risque ont entraîné une crise de confiance qui a induit une réticence des banques à se prêter entre elles. Il s'en est suivi un assèchement de la liquidité bancaire et un durcissement des conditions de crédit. Les entreprises n'ayant plus de crédits pour financer leurs plans de développement réduisirent leurs activités et licencièrent un nombre plus ou moins important de leur personnel. La montée des incertitudes s'est également traduite par une dépréciation des actifs financiers sur les places boursières mondiales. Les acteurs des marchés notamment les fonds spéculatifs, confrontés à l'ampleur des pertes subies, se sont engagés dans un processus de désendettement, accentuant les baisses des prix des actifs. L'aversion au risque a poussé les marges des taux d'intérêt par rapport aux taux sans risque à des niveaux très élevés. Quant aux indices boursiers, ils ont accusé des baisses de l'ordre de 25% à 30% durant le seul mois d'octobre 2008. Au fur et à mesure que la crise financière s'accentua, l'activité économique fut freinée par la perte de confiance des ménages et des entreprises. Comme nous l'avons vu, la crise financière est donc l'effet conjugué de plusieurs facteurs dont la spéculation à outrance et en s'étendant au reste du monde, elle a aussi eu des effets sur les pays en voie de développement, particulièrement les pays d'Afrique subsaharienne.

L'objectif de ce mémoire est de mesurer de manière quantitative les effets de cette crise économique sur l'économie ivoirienne (pays francophone d'Afrique subsaharienne), plus précisément sur les variables macroéconomiques. L'approche se fera à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable (MEGC) et en simulant les différents canaux de

1 La titrisation (Securitization en anglais) est une technique qui consiste à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances en les transformant par le passage à travers une société ad hoc en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

transmissions par lesquels les pays d'Afrique subsaharienne sont influencés par la crise économique.

Pour atteindre cet objectif, le document s'articulera autour de deux grandes parties. La première partie est une présentation synthétique de la jeune économie ivoirienne au travers d'un bref historique et des canaux de transmission par lesquels cette crise touche les pays en voie de développement, plus précisément ceux d'Afrique subsaharienne. La seconde partie est tout d'abord une description de la structure économique de la Côte d'Ivoire2 ensuite une présentation du Modèle Ivoire (MI) que nous avons utilisé pour simuler nos chocs, suivis d'une présentation et d'une interprétation des résultats des simulations effectuées.

2 Description basée sur la matrice de comptabilité sociale que nous avons utilisé.

I. La Côte d'Ivoire et la crise économique mondiale

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