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Incidences de la crise économique mondiale sur les pays en voie de développement: cas de la Côte d'Ivoire

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par Aimeric Laurent ATSIN
Université Laval, Québec - Maitrise 2010
  

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Conclusion

Au terme de notre analyse sur les différents canaux de transmissions de la crise économique aux pays en voie de développement, force est de reconnaître que l'économie ivoirienne a fortement subit les revers de la crise économique mondiale. Pour chacun des canaux de transmission de cette crise nous avons pu quantifier son impact sur les grandeurs économiques. Pour parler donc d'incidence globale de la crise économique, il faut voir les effets cumulés des différents canaux de transmission que nous avons identifiés.

Tableau 6 : Récapitulatif des effets de la crise sur certaines variables
macroéconomiques.

 

ulati

 
 
 
 
 
 

en po

 
 
 
 
 

1ation des ménages

8,54

(Com

-1,17

-0,26

-0,01

C

3,82ménages

-3

-16

0,0

-0,

-0

-1

2,38 Total

-2

-1

0,0

-31,4 0

-1,

-1

32,19

3,429

-4

-1,91 -0

-1

-10,

-5

-1,03

2

-16,410

0,0

0

0

-0,45 1

,67 revenu des -15,18

-3

-1

-0,

-4

-0

-1

,09 revenu des -1407

-

-14

0,0

-6,

-0,4

-2

2,81

 

2,973

-16

-0

-0,

-0,014 0

-1

8,54

 

-1

-16,7 0

1,530

-0,

-0,0

-

3,4

 

0,423

-

-0,

-0,87 -0

-0,41

-17,

3,5

-37

-6

-1,91 -3

-0

-1,62 2

-3,6

-37

3,42

 

3,5

-2,

0,0

0

0,2

-2

19,57du capital

-16,4

-

-3,

-0

-0,

-0,5

-0,37 4

s Demande 324 de

-16,3

-0,61 3

1

0

-0

-0,4

-1

rises de 4,9 sur le

-17,45

4

1

-0,

-0,16 -0

-0,5

-1

e2,97travail

-17,

-3,

-18,5

-0,014

-0

-0,7

-19,

Source : Riasultats des d mulations

En somme, on observe une baisse du revenu du gouvernement (-19,35%) sous l'influence de la baisse de recettes liées aux taxes sur les exportations (-13,64%) et aussi sur les importations (-19,92%). En effet, la baisse des recettes liées aux taxes sur le commerce est directement imputable au fléchissement des transactions commerciales avec le reste du monde, en témoignent ces baisses constatées au niveau du volume des exportations (- 2,45%) et à celui des importations (-4,75%). L'autre composante du revenu du gouvernement qui est la somme des impôts sur les revenus des agents domestiques est aussi en baisse, on en veut pour preuve, les baisses des recettes provenant des impôts sur le revenu des ménages (-16,98%) et celles provenant des impôts sur le revenu des entreprises (-17,74%). Ce qui a influencé à la baisse ces derniers est la réduction des revenus auxquels elles sont assujetties, le revenu des ménages a baissé de -16,97% et celui des entreprises de -19,86%.

L'observation des revenus des ménages montrent une chute sensiblement importante sous l'effet combinés de la rémunération du facteur travail et du capital. Le salaire composite chute de -17,23% tandis que le rendement du capital composite chute quant à lui de - 17,9%. Les entreprises quant à elles, ont leurs revenus qui baissent principalement sous l'influence de deux facteurs, le revenu tiré du capital (-17,74%) et des transferts aux firmes (-30,16%). Cette baisse des revenus des ménages a eu en moyenne un effet négatif sur leurs consommations (-0,45%), leurs épargnes (-17,15%) et sur l'épargne des entreprises (- 20,97%). Cette baisse de l'épargne privée conjuguée à l'accroissement du déficit de l'épargne publique de 57,77% explique la baisse de l'investissement (-23,73%), qui influence à son tour, par le canal de la baisse la production de biens d'investissement, toute la production globale (-0,89%). La demande intermédiaire totale s'en trouve aussi réduite de -1,66%.

La demande intérieure étant à la baisse, elle réduit par effets directs la production destinée au marché intérieur. L'économie tournant au ralenti au vu de de tout ce qui précède traduit sans équivoque la variation négative du FIB aux coûts des facteurs d'environ -17,11%.

En analysant la crise plus en détails, on remarque que le canal qui a nettement influencé toutes les variables macroéconomiques est celui du commerce. Le ralentissement des flux commerciaux et la chute des prix influencent fortement l'économie ivoirienne. On peut se dire que cela est logique au vu de cette dépendance qu'elle a vis-à-vis de l'extérieur. La Côte d'ivoire ressent fortement les effets de la crise surtout ceux qu'elle a sur ces échanges de biens avec le reste du monde. Même si une baisse du prix des importations a un effet positif sur les variables macroéconomiques, cela ne suffit pas à contrecarrer les effets conjugués de la baisse des prix des exportations et du volume des échanges avec l'extérieur.

Nous terminons donc pour dire qu'au travers des résultats observés, que le commerce reste toujours un pan du développement de la Côte d'Ivoire donc au vu des effets significativement négatifs qu'a eu la crise sur cette dernière, les politiques de relance devraient par conséquent être orientées vers des politiques commerciales permettant une relance par le commerce qui se montrerait nettement efficace. Ceci peut faire l'objet d'une étude ultérieure c'est-à-dire de tester des politiques commerciales sur l'économie ivoirienne dans un modèle dynamique et voir les effets de stimuli qu'elles auront sur l'économie à moyen et long terme. Et en allant plus loin dans notre étude, envisager une analyse plus en

profondeur des déterminants de la vulnérabilité des économies des pays en voie de développement aux chocs extérieurs. Pourquoi sont-elles toujours plus durement touchées que les autres pays? Au-delà des pansements circonstanciels, que peuvent faire les dirigeants de ces pays pour réduire la vulnérabilité des économies de leurs pays à ces chocs?

Autant de questions que suscite cette première étude et qui mérite des réponses, que nous allons tacher d'apporter dans nos futures réflexions à publier.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984