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Politique fiscale et informalités économiques au Niger

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par Moussa Sahirou Tchida
Institut universitaire d'études en développement de Genève - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2005
  

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2. Types de contraintes et leurs incidences sur le systeme fiscal

2./ Contraintes politiques et sociales

Il existe des contraintes politiques et sociales dont les incidences sur la fiscalité au Niger du point de vue du processus de détermination de l'impOt et de son application méritent d'être soulignées dans le cadre de ce travail. La fiscalité qui peut être considérée comme un outil de souveraineté qu'un Etat décide librement de déterminer et de mettre en oeuvre en fonction de ses objectifs économiques et financiers et pour les besoins des services publics, ne répond pas dans tous les cas a ce principe dans le cas du Niger. En effet, la mise sous perfusion des finances publiques nigériennes a travers les appuis budgétaires et crédits bilatéraux et multilatéraux que le Niger contracte avec des conditionnalités assez rigoureuses ne lui laissent guére le choix libre en matiére fiscale et ce depuis 1982, date a laquelle il est au PAS. Le fait que le principal objectif de l'ajustement structurel soit le redressement des finances publiques par un accroissement des recettes publiques et une diminution des dépenses publiques pour permettre a l'Etat de rembourser prioritairement sa dette, ne laisse pas le choix exclusif au Niger de définir lui-même, entre autres, sa politique fiscale.

La présence des représentants des institutions financiéres internationales et principalement du FMI au sein du Ministére de l'Economie et des Finances au titre de conseillers techniques, mais dont l'avis est plus que consultatif dans la prise de certaines décisions, atteste de ce que le Niger n'est pas le seul maitre de sa politique financiére et budgétaire. Les différents programmes entrant dans le cadre de l'ajustement structurel avec des objectifs précis sur des échéances précises obligent les autorités a tout mettre en oeuvre pour répondre aux exigences de leurs partenaires au risque de voir les programmes s'arrêter ainsi que les financements qui vont avec. Cette mise sous-tutelle a débuté avec l'accord de confirmation signé en 1983, suivi du Programme d'Ajustement du Secteur des Entreprises publiques (PASEP) conclu en 1984-1986 ainsi que du Programme d'Ajustement Structurel de 1986-1988. Un 2éme Programme d'Ajustement Structurel fut signé en 1989-1991, suivi d'un Accord annuel de confirmation en mars 1994, de la Facilité d'Ajustement Structurel Renforcé (FASR) en 1996-1999 et enfin de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRP/ C) et de l'éligibilité a l'IPPTE en décembre 2000.

La conclusion et l'exécution de l'ensemble de ces programmes ont naturellement des incidences politiques et sociales sur la politique fiscale au Niger. Les conditionnalités imposées par les partenaires financiers internationaux aménent les autorités a presser les acteurs économiques(entreprises privées, commercants en gros et en détails, etc....) pour

réaliser les objectifs fixés aux régies financiéres que sont principalement les douanes et les services des impOts. Il est généralement fixé a ces régies une obligation des recettes d'un certain montant au titre de l'année budgétaire et qu'elles doivent réaliser par une application stricte de la réglementation et bien d'autres moyens de pression sur les contribuables. Ainsi, le poids de la dette et son important service ayant entrainé la mise en oeuvre des programmes d'ajustement structurel et d'allégement de celle-ci, lient politiquement le Niger dans ses rapports avec les institutions financiéres internationales.

Par ailleurs, au même moment oil la pression du FMI et de la 13anque mondiale s'exerce sur les autorités, une autre pression, celle-la sociale venant d'en bas s'acharne aussi sur les pouvoirs publics. Le degré de pauvreté au Niger, rend l'intervention de l'Etat plus que nécessaire dans certains domaines sociaux, comme la santé.

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