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De l'applicabilité du chapitre VII de la charte de l'ONU dans les conflits identitaires en RDC: cas de l'Ituri et des deux Kivu

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par Vérité LEBABO KABISABO
Université officielle de Ruwenzori - Licence en relations internationnales 2010
  

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C. Le défi katangais

Ces avancées seront pourtant loin de ramener la paix dans le pays. La question de la sécession katangaise demeurera entière. Quoi qu'aucun gouvernement au monde n'ait reconnu l'Etat du Katanga, Moise Tshombé, soufflant le chaud et le froid, sera hostile à l'ONUC. En août 1962, sous l'influence des forces militaro financières étrangères, les gendarmes katangais lancent une offensive contre les troupes de l'ONUC à Elisabethville, à Albertville, à Kamina et dans biens d'autres villes du Katanga. C'est dans ces conditions que dans la nuit du 17 au 18 septembre, le Secrétaire Général des Nations Unies, Dag Hammarskjöld trouva la mort alors qu'il se rendait à Ndola, en Zambie pour négocier un cessez le feu avec Tshombé. Son Avion s'écrase et il sera tué avec sept de ses collaborateurs ainsi que tout l'équipage suédois. La mission du Secrétaire Général sera toute fois poursuivie par MAHMOUD KHIARI, patron des activités civiles de l'ONU. Le cessez le feu est signé à Ndola le 20 septembre. Il sera violé quelques semaines après par les gendarmes soutenus par des mercenaires étrangers.

Il faudra attendre la fin de l'année 1961 pour voir la fin de la sécession, ayant compris que la présence des mercenaires au Katanga constituait un obstacle majeur à une solution négociée, le Conseil de Sécurité, par la résolution 169 du 24 novembre 1961 autorise l'usage de la force pour contraindre ces mercenaires à se retirer. Une opération militaire est lancée  le 15 décembre, et en quelques jours seulement. Les troupes de l'ONUC avaient le contrôle de presque tous les points stratégiques d'Elisabethville. La mauvaise tournure des combats, oblige Tshombé à demander une rencontre avec le 1er ministre Adula, qui aura lieu à KITONA le 10 et 21 décembre. Ce dernier signe une déclaration en 14 points dans laquelle, il reconnaît la loi fondamentale, donc la constitution nationale, ainsi que le gouvernement établi à Léopoldville. Mais, l'application de cet engagement ne se réalisera pas sans tergiversations. Plusieurs mois seront nécessaires pour venir à bout de la résistance des leaders katangais extrémistes. Entre-temps, les négociations vont se poursuivre.

Fin 1962, les parties en conflit acceptent un plan de réconciliation nationale rédigé par les experts de l'ONU. En janvier 1963, Mose Tshombé, après une réunion avec son gouvernement à Kolwezi, fait une déclaration dans laquelle il se dit prêt à mettre fin à la sécession ; et Kolwezi la grande ville katangaise encore sous contrôle des gendarmes sécessionnistes, sera ouverte aux troupes indiennes de l'ONUC le 21 janvier. Le même mois, des représentants du gouvernement central, avec Joseph ILEO en tête, arrivent à Elisabethville et prennent en charge l'administration de la province. Ainsi, prend fin la sécession Katangaise. Mais le travail de renforcement du gouvernement central par l'ONUC prendra plusieurs mois. L'opération prendra fin officiellement en juin 1964. En ce moment là il ne restait plus qu'environ 3.300 casques bleus sur le territoire congolais.

Trente neuf ans après, cette même mission est apparue avec l'appellation de MONUC à 1999. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, avait attendu qu'il y ait près de 3 millions de morts congolais victimes des massacres pour reconnaître l'agression rwandaise, ougandaise et burundaise contre la RDC sous la complicité des Etats Unies sous la présidence de Bill Clinton et de la Grande Bretagne sous Tony Blair. Dans la précipitation et pour masquer toutes ces implications dont la finalité était la partition de la RDC, on y dépêcha des forces militaires pour garantir la paix et le retour à la normalité.

Mais, après dix ans de présence, nous avons atteint le paroxysme du désenchantement au regard du bilan largement négatif de la MONUC qui s'était traduit par :

Ø L'incurie des exactions criminelles de toutes sortes sur les populations civiles congolaises que les soldats de la MONUC avaient souvent laissé massacrer, comme à Mushake.

Ø Le soutien apporté par la MONUC au criminel Rwandais Laurent N'kunda Batware (en lui assurant une interposition inconnue chaque fois que les forces armées de la RDC lançaient une offensive pour en finir, en lui procurant les informations tactiques et stratégiques sur les opérations des FARDC, en lui facilitant l'acquisition des armes et en fermant l'oeil de nombreuses incursions de soldats rwandais sur le territoire congolais, comme le disait Jean Kalama Ilunga coordonnateur de l'UCDP).

Ø Certains soldats des contingents de la MONUC à l'Est de la RDC, s'adonnaient impunément à des trafics illicites de toutes sortes, et d'autres, attrapés en flagrant de lit entrain de violer.

Ø Le choix de deux derniers dirigeants de la MONUC à savoir l'Américain W.L Swing et le Britannique Alan Doss n'était pas du hasard. Leur parcours respectif et les actes posés, mettent en évidence leur assujettissement au programme de déstabilisation de la RDC plutôt qu'à celui des véritables missions."42(*)

Lorsque l'année dernière, le Président Joseph KABILA, bien qu'en retard, prit conscience du plan de partition du pays et se prononça officiellement pour la fin du mandat de la MONUC en précisant la fin de la présence militaire Onusienne en RDC au 30 juin 2010, c'était la panique dans les rouages de direction de cette institution. Il y eut une levée de bouclier systématique contre cette prise de position congolaise. Alan Doss est allé urgemment au Conseil de Sécurité plaider et chercher du soutien pour le maintien, à tout prix, de la MONUC en RDC en y précisant une situation d'insécurité quelque peu rocambolesque.

Non seulement les FDLR et la LRA sont présentés comme les diables, toute l'équipe d'infiltrés qui contrôlent certains postes stratégiques à l'ONU, s'est mise en action pour contraint cette décision du pouvoir congolais. On a vu, par exemple, l'ancien secrétaire particulier de Tony Blair, aujourd'hui, Secrétaire Général adjoint chargé de l'humanitaire, John Holmes, effectuer un déplacement en RDC pour diaboliser la LRA, attirer l'attention et confronter, par un discours dirigé, la décision du maintien de la MONUC.

Au lieu de promouvoir la paix en proposant un dialogue politique inter rwandais et inter ougandais, monsieur Holmes a appelé à la guerre sur le territoire congolais contre la LRA et les FDLR qui ne demandent qu'à rentrer chez eux. Ainsi, naîtra la MONUSCO par la résolution 1925 le 30 juin 2010. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies est d'avis que la RDC entre maintenant dans une nouvelle phase de sa transition vers la consolidation de la paix et qu'il est nécessaire d'établir un partenariat solide entre l'ONU et le gouvernement de la RDC pour faire face à ces défis.

La résolution 1925, adoptée par le Conseil de Sécurité le 28 Mai 2010 reconnaît « les progrès réalisés en RDC, compte tenu de défis que le pays a eu à surmonter ces 15 dernières années ». Elle note toute fois, qu'il subsiste encore des défis qui empêchent la stabilisation de la RDC.

Au regard de l'évolution de la situation, le Conseil de Sécurité a estimé qu'il était nécessaire de donner une nouvelle orientation au mandat de la mission des Nations Unies dans le pays, en accordant une importance accrue à la consolidation de la paix pour raffermir et faire avancer la stabilisation du pays.

C'est ainsi qu'au terme de la présente résolution, le conseil a décidé que la mission s'appellera à partir du 1e juillet 2010 « Mission de l'Organisation des Nations unies pour la Stabilisation en RDC » ou MONUSCO, en remplacement de la MONUC ; avec comme deux priorités majeurs : la protection des civils et la stabilisation, et consolidation de la paix. La première, qui consiste à la protection des civils, doit être la priorité lorsqu'il s'agit de décider de l'usage des capacités et ressources disponibles. Elle autorise la mission à utiliser tous les moyens nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans les zones où ses unités sont déployées, pour s'acquitter de son mandat de protection. La seconde, qui est la stabilisation et la consolidation de la paix, est certainement la nouveauté fondamentale introduite dans le mandat de la mission. Il s'agit, pour la mission, de capitaliser sur les progrès réalisés en RDC, maintenir le cap sur le relèvement du pays après 15 années des conflits et aider à la consolidation de la paix et de la sécurité dans le pays. Pour consolider les acquis, le Conseil de Sécurité charge la MONUSCO d'appuyer l'action qui conduit les autorités congolaises à renforcer et à reformer les institutions de sécurité ainsi que l'appareil judiciaire. La mission aidera le gouvernement congolais à renforcer ses capacités militaires, y compris la justice militaire et la police militaire et, si le gouvernement en fait la demande, l'aidera à former les bataillons des FARDC et de la police militaire, soutiendra les institutions de justice militaire et sa durée de mandat expire le 30Juin 2011, mais qui est jusqu'à présent prolongé.

Alors que tous les regards et les projecteurs de l'actualité sont braqués sur la célébration du cinquantenaire, en d'autres termes, alors que tout le monde est distrait, le Secrétaire Général des Nations Unies, monsieur BAN KI -MOON, a installé ou plutôt a réinstallé la MONUC sous une autre dénomination : la Mission d'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo « MONUSCO » en sigle.

Au regard de ce qui précède, peut-être, était-il de bonne foi, mais certainement manipulé pour crédibiliser ce qui, aux yeux de beaucoup de congolais, ressort comme une arnaque tant que la justice ne sera pas rendue pour les plus de 6 millions de congolais morts, victimes des crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide qui se sont produit dans les deux provinces du Kivu et le district de l'Ituri ; conflits qui étaient plus identitaire avant de prendre d'autres connotations. De ce fait, voyons comment sont nés ces conflits identitaires.

* 42 FREDDY M, ONUC, MONUC, MONUSCO : des pieuvres à l'intelligence tentaculaire contre le Congo ? Disponible sur http:// www.radiookapi.net/radio/rss/#1026.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci