WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De l'applicabilité du chapitre VII de la charte de l'ONU dans les conflits identitaires en RDC: cas de l'Ituri et des deux Kivu

( Télécharger le fichier original )
par Vérité LEBABO KABISABO
Université officielle de Ruwenzori - Licence en relations internationnales 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION 4 : QUELQUES RECOMMANDATIONS

Pour donner une lumière à nos recherches, nous suggérons ce qui suit aux acteurs des conflits en RDC en général et à l'Est en particulier afin d'éviter toute reprise des violations de droit humanitaire, des droits de l'homme, tueries, massacres et autres modes de violation des droits de l'homme.

Dans le district de l'Ituri, nous recommandons de :

- Passer au désarmement des derniers groupes armés encore actifs et récupérer l'armement disséminé en grand nombre au sein des différentes communautés. Ce désarmement doit passer par l'instauration d'un minimum de confiance entre les communautés locales et l'administration.

- Au delà du désarmement et la restauration de l'autorité de l'Etat et face au risque de voir les futures élections locales servir de détonateurs à des nouveaux troubles, trois défis majeurs se posent et doivent être traités de façon simultanée.

En premier lieu, il y a la question des conflits fonciers qui est à l'origine de l'explosion de la violence. Ces conflits n'ont jamais été réglés et menacent constamment de déboucher sur des nouveaux affrontements inter ethniques. Avec le retour des réfugiés et des déplacés ainsi que la reprise attendue des activités économiques, la résurgence des conflits fonciers est quasi inévitable. Des actions de prévention et une clarification de l'imbroglio juridique lié à la loi foncière et au statut des chefferies sont indispensables.

Deuxièmement, l'absence de transparence et de justice dans la répartition ou gestion des ressources naturelles et minières surtout. Alors que le népotisme imprègne encore fortement les pratiques politiques locales, le partage inégal et peu transparent des revenus tirés de l'exploitation de l'or, des douanes, où plus encore du pétrole du lac Albert, risque de déboucher sur de nouvelles tensions.

La mise en place d'un cadre de gestion transparente des ressources du district, le démantèlement des réseaux mafieux de détournement des ressources minières et forestières ainsi que la gestion prudente des attentes suscitées par la découverte du pétrole du lac Albert s'avèrent capitale.

Troisièmement et enfin, la réconciliation intercommunautaire reste superficielle et la justice locale est toujours incapable de lutter de manière satisfaisante contre l'impunité. Alors, la poursuite des enquêtes de la CPI et la mise en place des chambres mixtes (nationales et internationales) et d'une commission vérité et réconciliation apparaissent plus que jamais nécessaires si l'on souhaite que l'Ituri parvienne réellement à tourner la page de la guerre qui l'a dévasté pendant près de dix ans.

Bref, terminer le désarmement et restaurer l'autorité de l'Etat, prévenir le conflit foncier, améliorer la gestion sous toutes ses formes et autres...

- Aux gouvernements ougandais, rwandais de cesser de fournir une assistance militaire, financière ou d'une autre nature à des groupes armés ayant commis de graves violations du DIH et des droits humains en Ituri. Ceci concerne les milices Lendu, Ngiti et Hema, les partis tels que l'UPC, PUSIC, FNI, FAPC ainsi que le RCD/K-ML, RCD-N, RCD Goma, et MLC.

- Au gouvernement Ougandais ; d'enquêter sur les supposés violations des droits de l'homme par les forces Ougandaises et traduire en justice les personnes accusées d'avoir commis de tels crimes ou d'avoir facilité ou toléré la réalisation de tels crimes par des groupes locaux sur lesquels elles exerçaient un contrôle.

- Aux bailleurs de fond ; d'exercer des pressions politiques, diplomatiques et économiques sur les gouvernements de l'Ouganda, du Rwanda à fin de dissuader de soutenir des groupes armés locaux responsables de crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Dénoncer publiquement les violations des droits humains, y compris le recrutement d'enfants soldats, par tous les groupes politiques armés locaux et ceux qui les soutiennent en Ituri. Soutenir les efforts du Conseil de Sécurité pour établir un mécanisme judiciaire international, crédible et efficace.

Au Kivu nous appelons à:

- La dénonciation et à la sanction effective de tous les fils et toutes les filles impliqués de près ou de loin au maintien de la guerre à l'Est du pays ainsi qu'à l'exclusion sans aucune forme de procès de ceux et de celles qui se retrouvent dans les institution de la république conformément aux dispositions constitutionnelles ;

- S'il est établi aujourd'hui que la guerre en RDC est entrain de prendre de l'ampleur suite à la convoitise de nos matières premières par les puissances occidentales et régionales, nous exigeons qu'il y ait des négociations franches entre ces puissances et le gouvernement congolais afin d'éviter le taux élevé de viols, d'enrôlements par force des enfants, le déplacement massif des populations et de nombreuses tueries que nous déplorons.

- Ce conflit doit éveiller les congolais à se lever courageusement comme un seul homme pour chasser l'imposteur et prendre définitivement en main le destin de notre pays. Un pays complètement détruit où les enfants dorment dans la rue, affamés et à même le sol, où les femmes sont régulièrement violées par les soldats étrangers qui occupent le territoire national, mais également par les soldats de la MONUC sans que la communauté internationale crie haro.

- Que les acteurs comme Laurent N'KUNDA, Bosco TAGANDA soient poursuivis en justice jusqu'à payer de leurs actes.

- Que le gouvernement Rwandais coopère avec le gouvernement congolais dans la livraison des criminels se trouvant sur son sol, tâche aujourd'hui impossible.

Le conflit congolais en général et de l'Est en particulier, repose sur des rapports de force déséquilibrés et sur une anticipation de la part des puissances étrangères qui surprennent les congolais à chaque étape de leur histoire nationale.

Il est temps d'inverser le courant en poussant les congolais à devenir maîtres de leur histoire et de leur destin.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius