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De l'applicabilité du chapitre VII de la charte de l'ONU dans les conflits identitaires en RDC: cas de l'Ituri et des deux Kivu

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par Vérité LEBABO KABISABO
Université officielle de Ruwenzori - Licence en relations internationnales 2010
  

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CONCLUSION

Il n'est pas du tout facile de mener une étude critique sur l'applicabilité du chapitre VII dans les conflits qui déchirent la RDC d'autant plus que cette mission demeure complexe vu les intérêts qui régissent les composantes ou acteurs intervenants dans la mission de l'ONU en RDC.

Néanmoins, nous voici au bout de nos investigations axées sur l'applicabilité du chapitre VII de la charte de l'ONU dans les conflits identitaires congolais : « cas du Kivu et du district de l'Ituri de 1999-2009.

Pendant nos recherches, nous sommes partis de la question de savoir si l'application du chapitre VII a-t-elle été effective afin de rétablir la paix et la sécurité au Kivu et dans le district de l'Ituri ?

A cette question de départ, trois autres questions se sont ajoutées :

- Pourquoi la MONUC après avoir reçu mandat sous chapitre VII à l'Est, l'a utilisé seulement en Ituri ?

- La résolution 1493 telle qu'elle est formulée, offre-t-elle des garanties pour le rétablissement de la paix et de la sécurité à l'Est et a-t-elle été à mesure de garantir la protection des civils ?

- En quoi consistait la mission du Conseil de Sécurité en votant ou en adoptant toutes ces résolutions sur la RDC ?

A ces questions, nous avons proposé ces réponses : la MONUC après avoir reçu mandat d'utiliser le chapitre VII dans le Kivu et l'Ituri, l'a usé qu'en Ituri et non au Kivu, et cette non applicabilité s'expliquerait par les enjeux du conflit du Kivu et des intérêts que portaient les puissances sur ces deux régions ; le contrôle et l'accès aux ressources.

- nous avons pensé que la résolution 1493 serait favorable à la protection des civiles et non au rétablissement de la paix en RDC, parce que tout de même la sécurité d'un Etat est une responsabilité de son gouvernement et entre dans ses fonctions régaliennes.

- toutes ces décisions constitueraient pour le Conseil de Sécurité, l'expression de sa détermination à pouvoir ramener la paix en RDC et témoigneraient sa profonde préoccupation face à la poursuite des hostilités à l'Est du pays.

Il nous a été loisible d'explorer nos hypothèses à travers quatre chapitres.

Le premier portant sur les considérations générales où nous avons parcouru certains concepts que nous avons pu utiliser dans ce travail et une brève étude sur la RDC qui constitue notre terrain de recherche.

Le deuxième s'est focalisé sur l'organisation des Nations Unies : dans sa création, son fonctionnement, ses missions et nous avons clôturé le chapitre par l'histoire de l'intervention de l'ONU en RDC depuis l'ONUC jusqu'à la MONUSCO.

Le troisième a examiné les conflits identitaires en RDC où nous avons tracé leurs origines, leurs dynamismes ainsi les conséquences qu'ils ont porté sur la population civile, et en fin ;

Le quatrième chapitre a analysé le chapitre VII et les conflits identitaires au KIVU et en Ituri et nous avons fini par les opérations humanitaires avec quelques recommandations.

Nous nous sommes servi de la méthode fonctionnaliste de King.M pour analyser le dysfonctionnement du Conseil de Sécurité avec les trois fonctions différentes qu'il joue. Cette méthode nous a permis de découvrir le fonctionnement du conseil de sécurité dans sa mission établie au Congo. Elle nous a révélé par sa fonction manifeste que la charte reconnaît au Conseil de Sécurité : le maintien de la paix et de la sécurité internationale. C'est dans ce cadre qu'il engage une mission de paix pour l'assumer et résoudre les conflits au monde.

La fonction latente nous a permis de découvrir ce qui se cachait derrières les résolutions adoptées. Comme partout, il existe des contradictions, cette méthode nous a révélé le dysfonctionnement du conseil de sécurité dans sa mission établie au Congo. Elle nous a révélé par sa fonction manifeste que la charte reconnaît au Conseil de Sécurité le maintien de la paie et de la sécurité internationale. C'est dans ce cadre qu'il a engagé une mission de paix pour assurer et résoudre les conflits au Kivu et en Ituri.

Cette méthode nous a révélé le dysfonctionnement du Conseil de Sécurité à travers par exemple la prise de décision d'augmenter les troupes aux Kivu, la démission du commandant en chef de la MONUC VICENTE DIAZ DE VILLEGAS.

Il s'avère que le Conseil de Sécurité a toujours eu du mal pour résoudre les conflits au Kivu, car les groupes armés ont toujours manifesté des hostilités et la MONUC, insensible à cette situation, a été qualifiée de complice, de duplicité dans la résolution de cette crise.

Partant de notre première préoccupation, celle de savoir pourquoi la MONUC a appliqué le chapitre VII seulement en Ituri et non au Kivu, nous avons esquissé la réponse dans le troisième chapitre où nous avons montré que la guerre du Kivu était étrangère et que la quête de nouvelles ressources minières par les sociétés multinationales qui finançaient certains acteurs au conflit, ont attisé plus la guerre au lieu de l'apaiser malgré l'adoption du chapitre VII par le Conseil de Sécurité. Ainsi, notre première hypothèse a été confirmée. Cette incapacité résulte des intérêts égoïstes et du prolongement du mandat ou durée de la mission en RDC.

La deuxième préoccupation, traitant sur la résolution 1493, nous pensions avoir été favorable pour la protection des civils et non au rétablissement de la paix au Congo. Dans ce contexte, nous avons reconnu les efforts fournis par la Monuc , car grâce à elle, l'autorité de l'Etat se rétablit sur les parties contrôlées par le CNDP, l'UPC, PUSIC, FNI et autres groupes armés à l'Est. Néanmoins, la protection de la population civile par la Monuc a été mi-figue, mi-raisin. Ce fait s'est manifesté maintes fois et en Ituri et au Kivu au cours de l'exécution des opérations militaires soit contre les groupes armés étrangers soit contre les cibles de la population civile, qui la tuaient aux vues de l'impuissance de la MONUC. Cette réflexion s'est démontrée dans le quatrième chapitre ou la deuxième hypothèse n'a été ni confirmée, ni infirmée.

Par contre, notre troisième réflexion s'est investie pour la mission du Conseil de Sécurité à prendre des résolutions sur la RDC. Cela a prouvé la détermination du Conseil de Sécurité à pouvoir ramener la paix en RDC quelque soit les difficultés que sa mission affrontent ce qui confirme notre troisième hypothèse.

A cet égard, nous avons constaté que la RDC a présenté toutes les caractéristiques d'un pays post conflits. Ainsi, pour sa reconstruction, il convient pour une paix durable, de prendre des mesures structurelles de reconstruction telles que la démocratisation politique des institutions avec un programme de développement national bien défini qui débouchera à une impulsion d'une prospérité économique et sociale en sachant que la guerre à l'Est est une somme de conflits et de compétitions pour le contrôle minier et la terrible ambition horrible qui s'inscrit dans la compétition ethnique pour des ressources en terres fertiles d'Afrique centrale, qui est à l'origine de la diagonale Tutsi.

Les Congolais doivent maintenant prendre leur destin en main et il faut des leaders politiques qui ont une vision claire et nationaliste pour aboutir à un développement durable.

Nous ne prétendons pas avoir fait un travail exhaustif. D'autres part, la perfection n'étant pas de ce monde et traitant d'une thématique non seulement d'actualité, mais aussi controversée, nous demandons à quiconque nous lira de le faire avec beaucoup plus d'indulgence. Nous osons croire que les recherches à venir pourront enrichir et parachever ce travail.

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