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Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

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b) LEURS MISSIONS

Garantes de la sécurité du pays, les Forces Armées, par leur existence, par leur nature et leur posture, témoignent de la volonté de défense de la nation. Elles contribuent par leur action à la mise en oeuvre de la politique de défense militaire du Cameroun.

Organisées, équipés, entraînées pour faire face à toutes les menaces directes et indirectes, elles doivent acquérir les capacités opérationnelles et logistiques nécessaires à l'exécution de leurs missions.

Aux termes de l'article premier de la loi n°67/LF/9 du 12 juin 1967 portant organisation générale de la défense, la défense du Cameroun a pour objet d'assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agression, la sécurité et l'intégrité de l'Etat. Elle pourvoie au respect des alliances, traités et accords internationaux. Lesdites missions ont un caractère permanent, dissuasif et global (Jacquet 1995 : 53). La défense nationale revêt donc un aspect interne et un aspect externe.

Comme missions internes, on peut évoquer :

1. Le maintien et le rétablissement de l'ordre public et les opérations de guerres : Les Forces de première et de deuxième catégorie ont pour mission prioritaire la défense des institutions que le peuple camerounais s'est librement donné, en vue de réaliser non seulement son unité nationale, mais aussi sa prospérité, son rayonnement. Elles doivent permettre au gouvernement de disposer en permanence de la maîtrise de ses décisions. Certes, le Cameroun dispose des Forces spécialisées dans le maintien de l'ordre en l'occurrence, la Gendarmerie Nationale et la Police Nationale, mais il n'exclut pas la possibilité de faire appel aux Forces de troisième catégorie pour cette

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

mission. De même, les Forces de première et de deuxième catégorie sont équipées et organisées pour participer aux opérations de guerre. Les autorités du pays peuvent donc faire donc appel à l'ensemble de ses Forces soit pour le maintien et le rétablissement de l'ordre public, soit pour les opérations de guerre.

2. La cohésion nationale : la diversité linguistique, ethnique et culturelle de la population camerounaise est à la fois, une grande richesse et une source potentielle de désunion et de désintégration de l'Etat nouvellement crée. Il importe donc que la cohésion nationale soit sans cesse consolidée et, au besoin, défendue par tous les moyens. Cette cohésion se manifeste par le rassemblement en leur sein des éléments de toutes les tribus grâce à un système de recrutement par département et en proportion de chiffre de sa population, ce qui a fait dire au Président Paul Biya lors du 40ème anniversaire des Forces Armées, les 29, 30 et 31 mars 2000, que « ...notre Armée, véritable ciment de notre unité nationale... »36 ; par le comportement des « hommes en tenue » à l'endroit des populations à travers la formation civique et morale de qualité qu'ils offrent aux citoyens, à travers la sensibilisation des autorités civiles et les populations aux problèmes de Défense.

3. La participation à l'encadrement de l'office national de participation au développement : les Forces Armées participent à l'encadrement de jeunes et à leur formation aux techniques agropastorales à même de permettre leur insertion dans le circuit de production notamment dans l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, l'industrie, les mines et énergies, les activités culturelles et artistiques.

36« 40ans des Forces Armées camerounaises dans l'honneur et la fidélité » in Cameroun Tribune, n°7071/3360, vendredi 31 mars 2000.

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4. La participation au développement économique et social : forte d'un potentiel intellectuel, les Forces Armées camerounaises réalisent des infrastructures d'intérêts généraux (routes, ponts, terrains d'avions, constructions diverses, etc.) à l'instar du génie militaire ; les transports aériens et navals pour desservir les régions enclavées ; la santé et plus particulièrement l'hygiène, la prophylaxie et les soins aux malades dans les zones dépourvues d'infrastructures civiles, les évacuations sanitaires ; l'éducation notamment la prise en charge des écoles primaires francophones dans les provinces anglophones ; la production agropastorale, qui, pour le moment est encore au stade expérimental (Ela Ela 2000 : 199-201).

Comme missions à caractère externes, elles assurent : la défense de l'intégrité du territoire national et le maintien de la paix internationale. Autant la République du Cameroun prône une politique de paix, de non ingérence, de non agression, de relations de bon voisinage avec les Etats limitrophes et de dialogue avec tous les pays de la communauté internationale, autant elle est jalouse de son indépendance et de l'intégrité de son territoire. D'une manière générale, les missions dévolues aux Forces Armées visent à assurer en tout temps, la sécurité et l'indépendance de l'Etat camerounais en veillant au maintien et, le cas échéant, au rétablissement de l'ordre public, en participant activement au développement économique, social et culturel du pays, ainsi qu'à l'encadrement de l'office national de participation au développement. Aussi, le Cameroun fournit des contingents lors des opérations de maintien de la paix à l'instar du Cambodge.

Tableau 1: Le Cameroun et les Opérations de Maintien de la Paix (OMP) :
Les missions passées

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Année de la mission

Désignation de la Mission

Nombre de

participants

Fonctions occupées

Observations

1961

ONUC : organisation des Nations Unies

au Zaïre

Quelques
militaires

 
 

Juin 1992- Juillet 1994

Mission des Nations Unies au Cambodge

28

observateur militaire

01 mort en

mission (NDI NCHO Abraham)

2004-2008

MONUC : mission des Nations
Unies au Congo (RD Congo)

12

observateur militaire

06 officiers féminins

03

Officier d'opérations aériennes

 

2005-2009

MINUAD,

former MUA

Soudan, Darfour

90

observateur militaire

01 officier

féminin (NGA OWONA Philomène)

2005-2009

ONUCI-Côte d'ivoire

01

conseiller

militaire du Président de la Commission de l'UA

 

Sources : archives du Ministère de la Défense, 2010.

Tableau 2: Le Cameroun et les OMP : les missions en cours

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Année de la
mission

Désignation de la mission

Nombre de

participants

Fonctions occupées

Observations

2009-2010

MONUC : mission des Nations Unies au Congo (RD Congo)

05

observateur militaire

02 officiers féminins (BINDELE Isabelle

Sylvie,

ABOUI Véronique)

2009-2010 MINUAD- Soudan, Darfour

05

observateur militaire

 

03

Officiers d'EtatMajor

01

Geomatic Analysis Officer

2007-2010

ONUCI-Côte d'ivoire

01

conseiller militaire
du Président de la
Commission de
l'UA

 

TOTAL

03 missions

14

04

02

Source : Archives du Ministère de la Défense, 2010.

En 2007, le Cameroun avait été présélectionné par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africain pour déployer un bataillon d'infanterie au Darfour. Une mission dite HROTAT avait été envoyée en mission au Cameroun pour mesurer le niveau de préparation de ce bataillon et d'apprécier la conformité des matériels à déployer par rapport aux standards onusiens. La mission avait alors conclu que le Cameroun n'était pas apte à la qualité de pays contributeur de troupes parce qu'il ne répondait à aucune norme en vigueur et n'avait pas grande connaissance des procédures de location et/ou d'acquisition de matériels. Depuis lors, avec le concours des Etats-Unis d'Amérique, le pays a commencé, dans le cadre du programme ACOTA, un programme de formation de soldats de la paix. Le premier bataillon a été formé l'année dernière.

Il y a donc lieu de :


· Continuer la formation des personnels ;

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· Acquérir du matériel adapté aux usages du maintien de la paix ;

· S'informer des procédures et standards en vigueur ;

· Déployer des troupes entraînées et motivées.

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