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Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

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2- MECANISMES DE MISE EN OEUVRE

Pour réussir à contrôler un tant soit peu ce fléau, la mise en place d'un arsenal juridique ne suffit pas. Il faut mener des actions concrètes sur le terrain pour influencer les acteurs du phénomène et atténuer son impact sur la société. C'est dans cette optique que 19 pays, dont l'Algérie et les Etats-Unis, ont élaboré une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la criminalité en Afrique qui leur permet, désormais, d'engager des actions conjointes contre les organisations terroristes là où elles sévissent dans le continent. Cette stratégie, qui repose également sur les échanges d'informations, a été mise en place lors d'un colloque tenu dans la capitale mauritanienne Nouakchott par des experts en matière de lutte contre le terrorisme venus d'Algérie, des Etats-Unis, de France, du Royaume-Uni, du Maroc, de l'Egypte, de Turquie, du Sénégal, du Burkina Faso, du Tchad, du Soudan, de Côte d'Ivoire, du Lesotho, du Zimbabwe, du Cambodge, du Bénin, du Burundi, du Togo et de Mauritanie (Ahouanye M. L. 2008). Ces experts sont affiliés au groupe multidisciplinaire international «Fusion task force», réunissant des policiers de plusieurs pays, créé par Interpol et chargé de la lutte contre le terrorisme. Ils ont décidé de mener des « opérations conjointes transfrontalières pour lutter plus efficacement contre les menaces terroristes et criminelles » dans le continent.

Si l'Algérie est et reste sans doute le pays d'Afrique le plus évidemment associé au terrorisme international, ce n'est pas une surprise qu'il soit aujourd'hui considéré comme la capitale de la lutte contre le terrorisme sur le continent. C'est ainsi qu'elle a décidé d'accueillir le

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

Centre Africain d'Etudes et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT). Ce Centre, basé à Alger, aura pour mission notamment d'assister les Etats membres de l'Union Africaine dans l'organisation de la lutte contre le terrorisme a travers l'élaboration d'expertises sur le terrorisme et des ripostes à envisager contre la menace terroriste, et, également, de concourir à la mise en oeuvre du plan d'action visant à priver le terrorisme de ses sources de financement.

En effet la lutte contre le terrorisme passe également par la répression de son financement. La création par ailleurs du Groupe Intergouvernemental d'Action contre le Blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (GIABI) et du Groupe d'action financière du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (GAFIMOAN), témoigne aussi de la volonté des Etats membres de ces institutions de contribuer à l'harmonisation des normes relatives à l'action multinationale contre le financement du terrorisme.

Les manoeuvres stratégiques de lutte contre le terrorisme ne peuvent véritablement se réaliser et être efficaces que si elles sont inscrites dans une démarche qui dépasse le traitement symptomatique du phénomène pour appréhender les causes profondes qui l'animent. En ce sens, lors de son intervention à l'occasion de la réunion intergouvernementale de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme à Alger du 11 au 14 septembre 2002, le Président de la République algérienne Abdel Aziz Bouteflika affirmait ceci : « le combat contre la pauvreté est peut-être l'élément premier indispensable de la lutte contre le terrorisme, car si la pauvreté est humainement et moralement inacceptable, elle est un facteur destructeur des vertus humaines et des bases de la solidarité sociale ». Il ressort de ces propos hautement significatifs que plus de justice sociale (accès à l'eau potable, à l'alimentation de base, l'éducation élémentaire et aux soins primaires) contribuerait, à n'en point douter, à bâtir des piliers de stabilité pour tout le continent et, ipso facto, à réduire la sensibilité au

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

discours terroriste. Il s'agit donc là d'une interpellation sans équivoque à l'endroit de tous les leaders africains, mais également de la communauté internationale, qui doivent se hisser à la hauteur de leurs responsabilités et de leurs engagements pour faire prévaloir le droit à la justice des plus faibles et des plus démunis (Ahounyane M. L. 2008).

Comme réponse efficace à ce vent d'insécurité, le gouvernement camerounais au-delà de l'institution des Forces contre terroristes depuis 1998 à savoir le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), le Groupement Polyvalent d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GPIGN), tout récemment le BIR DELTA doit mettre l'accent sur le renseignement militaire qui demeure le parent pauvre de son système de défense.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard