WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

( Télécharger le fichier original )
par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- LES RELATIONS CIVILO-MILITAIRES

La question des relations entre « civiles et militaires » n'est pas récente. Pourtant, elle se trouve posée de manière radicalement nouvelle depuis la fin de la guerre froide, et plus peut-être depuis les attentats du 11 Septembre 2001. Suivant en cela les mutations de la scène internationale, le rapport entre civile et militaire se révèle beaucoup plus complexe que ne le laisse accroire un chemin binaire tenant le civil et le militaire comme deux

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

champs totalement hermétiques l'un à l'autre. Qu'on le déplore ou que l'on s'en réjouisse, ce schéma ne résiste pas à une rigoureuse analyse des conditions pratiques et symboliques dans lesquelles ces acteurs sont amenés à agir.

La relation civilo-militaire se définit, en effet au contact des nouvelles réalités internationales comme celle qui se caractérise à la fois par l'irruption de nouveaux acteurs dans le champ international (Organisations Internationales, Organisations Non Gouvernementales, acteurs économiques, Mafias etc.) et par de nouvelles formes de conflictualités.

L'enjeu majeur d'une telle hypothèse « civil et militaire », ne se réduit pas, dès lors, à sa dimension normative, c'est-à-dire à une interrogation sur la nécessité ou non de développer des relations entre ces différents acteurs. Cette question garde bien évidemment toute sa légitimité, et ce d'autant plus qu'elle se repose à chaque fois de manière singulière pour les acteurs impliqués dans la sécurité. Il s'agira également d'interroger la nature des relations et les dispositifs qui se développent en pratique sur le terrain entre les différents acteurs partis à des interventions dont l'objectif vise la sécurité, la paix sociale, préalable du développement.

1) LA NECESSITÉ DE LA RELATION CIVILO-MILITAIRE

Lors des guerres conventionnelles ou les Forces de Défense avaient comme belligérants une Armée clairement identifiée, les civiles ne faisaient pas partir de l'effort de guerre. Au service d'un gouvernement défensif ou offensif, la question de la relation civilo-militaire pouvait sembler négligeable dans l'atteinte des objectifs de l'Etat. Mais depuis le 11 Septembre 2001, le monde fait face à une nouvelle dynamique mettant à mal la souveraineté des Etats. Il s'agit de « l'ennemi inconnu » qui ne se fait remarquer que par l'ampleur de ses dégâts. Du fait de son habilité à fondre dans la nature parmi les populations, il opère dans l'ombre sous l'impuissance des Forces de Défense à l'attente d'un ennemi. Les attentats

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

du World Trade Center constituent une parfaite illustration de l'habilité des Forces dites « transverses » et de l'impuissance de l'hyperpuissance américaine face aux « soldats civils ». Cela va sans dire que les redoutables Marins américaines du haut de leurs armements up to day n'ont pas pu détecter les artisans du réseau Al-Qaïda jusqu'au jour fatidique. Pourtant, il existe aux Etats-Unis d'Amérique (USA) un important service secret assuré par le Fédéral Bureau Investigations (FBI) qui d'après des sources sures, avait eu vent de la préparation d'un attentat savamment orchestré pendant des années sur leur territoire. Mais n'étant pas en étroite collaboration avec le Pentagone, leur information n'a pas fait tache d'huile, car devant au préalable être vérifiée et approuvée par d'autres instances avant qu'elle ne parvienne à la haute hiérarchie militaire et politique seule habilitée à prendre des décisions.

Il apparaît ici que l'absence d'une véritable relation civilo-militaire a coûté cher aux USA car, la multitude d'instances entre les acteurs civils et le commandement militaire n'a pas été au service de la spontanéité requise face à cette nébuleuse. Or, une symbiose entre les deux parties l'une, apportant des informations, l'autre, puissance agissante aurait permis d'étouffer le mal dans l'oeuf. A l'épreuve des faits, la nature des soldats civils (Al-Qaida, le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), les Groupes Islamistes Armés (GIA), les coupeurs de route, le MEND, les Bakassi Freedom Figthers...) responsable des nouvelles formes de menaces impose comme mesure stratégique une relation civilo-militaire, les civils à même détecter l'ennemi qui se frotte à eux en toute sécurité à la quête des zones d'affluence, les militaires capables d'annihiler tout foyer d'insécurité. Tout gage de sécurité passe par la mise à contribution de cette relation à trait d'union. Il est question pour les instances politiques de sensibiliser et d'informer la « partie civile » de la nouvelle réalité internationale porteuse de nouvelles menaces avec pour cible privilégiée les populations, de la relative capacité de la « partie militaire » à assurer leur

Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces à la sécurité : d'une Armée « de garde » vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010

sécurité sans leur véritable participation. Ces derniers peuvent alors coopérer au sein des institutions à l'instar du département de la sécurité intérieure américain employant 180.000 fonctionnaires parmi lesquels les militaires, les policiers et des simples citoyens85 ; des agences de renseignement comme le FBI ou cohabitent les unités civiles et militaires au service de la sécurité américaine ; des bureaux d'enquêtes et de renseignements comme Interpol...

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"