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Les forces armées camerounaises face aux enjeux militaires dans le golfe de Guinée: le cas du conflit de Bakassi

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Master en science politique 2007
  

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I.2- Le conflit armé

Le conflit armé est au regard de l'histoire humaine une constante. Indépendamment des formes qu'elle peut prendre, son intensité augmente avec l'évolution des sociétés (Fogué Tédom 2006 : 6). Depuis la nuit des temps à nos

jours, les guerres sont considérées comme: «Nécessité» vitale et exutoire des contradictions internes ; recherche de la suprématie et moyen de contrainte politique ; la manifestation des contradictions de l'expansion du capitalisme ; acte d'intégration politique et de résistance extérieure (Kounou 2001 : 226).

I.2.1- Le conflit armé comme « nécessité » vitale et exutoire des contradictions internes

D'après Kounou (2001), Machiavel distingue deux formes fondamentales des guerres : la guerre de survie et la guerre politique. La première peut être offensive ou défensive respectivement lorsqu'un peuple affamé ou misérable procède à une attaque contre les peuples extérieurs pour s'approprier de bonnes terres nécessaires pour leur survie ou lorsque le peuple envahi riposte en repoussant les assauts extérieurs indispensables pour sa survie. Qu'elle soit offensive ou défensive, la guerre de survie chez Machiavel, est posée comme une nécessité.

La seconde, quant à elle, découle de l'ambition des princes et des républiques à étendre leur empire. Aussi redoutable qu'elle soit, elle n'est pas aussi terrifiante que la précédente car, elle est une guerre de soumission et non d'extermination ou d'expropriation. Elle n'est pas liée à l'instinct bestial de survie, mais découle bien de la nature humaine. C'est une réponse préventive aux contradictions internes de l'État pouvant détourner la guerre civile en canalisant les forces intérieures vers un ennemi extérieur. Ici aussi, la guerre politique, en même temps qu'elle serait fatalité, est surtout une nécessité.

Toujours d'après Kounou (2001), un siècle plus tard, Hobbes émettra l'hypothèse de l'omniprésence de la guerre dans l'état de nature dans lequel « L'homme est un loup pour l'homme », d'où le fait que la guerre serait un phénomène tout à fait naturel.

Au XVIIIe siècle, Rousseau postulera que c'est par nécessité de défendre la patrie en danger que les Etats se trouvent en état de guerre permanent. Au XIXe siècle, l'exaltation de la nation et de l'État va induire une tendance à la

glorification de la guerre comme exutoire commode dans les actes d'agression externes et parfois de défense, dont l'enjeu dépasse largement les simples questions de frontières. Aussi, deux principes essentiels guideront les relations internationales:

1) Considérer qu'un État constitue une menace et ne jamais se fier à ses promesses.

2) Profiter de tout avantage pour accroître sa puissance afin de ne pas être démuni lorsque surviendra inéluctablement la guerre.

Dans ce contexte, la seule chance de paix réside dans l'équilibre des forces en présence (Kounou 2001 : 226-227).

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