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Les forces armées camerounaises face aux enjeux militaires dans le golfe de Guinée: le cas du conflit de Bakassi

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Master en science politique 2007
  

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II.2- Le conflit armé

En évaluant les forces armées camerounaises impliquées dans un conflit

armé les opposant à leurs voisins nigérians, le conflit armé sera considéré non
comme une nécessité vitale et exutoire des contradictions internes, mais comme la

recherche de la suprématie et moyen de contrainte politique, comme un acte d'intégration politique pour le Nigeria et comme un acte de résistance extérieure pour le Cameroun, bref comme la manifestation des contradictions de l'expansion du capitalisme. De nature frontalière, ce conflit armé n'est que le résultat de la volonté annexionniste exprimée et manifestée par le Nigeria sur les possessions camerounaises. A la découverte des ressources que regorge la presqu'île de Bakassi, le gouvernement nigérian a voulu s'en approprier par la voie des armes, à travers l'armée qui n'est rien d'autre qu'un instrument politique. La riposte camerounaise a donc été considérée comme une déclaration de guerre.

En somme, le conflit armé sera retenu comme la manifestation des contradictions de l'expansion du capitalisme d'après Kounou (2001). Ce capitalisme serait toujours responsable de la diversité des conflits armés que connaît l'Afrique subsaharienne, conflits aux multiples causes, aux coûts énormes et dont la résolution serait indispensable pour le développement de l'Afrique.

II.2.1- La diversité des conflits armés au sud du Sahara

D'après Kounou (2001), en faisant abstraction des guerres héroïques, de résistance et de libération africaine au Cameroun, en Angola, au Mozambique, en Guinée Bissau, en Namibie et en Afrique du Sud ; on remarquera que l'Afrique a connu au moins cinq autres types principaux de conflits majeurs depuis les indépendances, à savoir: des mutineries ou des coups d'Etat ; des révoltes populaires ; des conflits frontaliers ou des guerres d'invasion ; des raids ou interventions étrangères ; des guerres civiles (Kounou 2001 : 231).

+ Les mutineries ou les coups d'Etat concernent le domaine de politique interne de l'Etat, en particulier les luttes de pouvoir. Ils surviennent lorsque les autorités ne répondent plus aux demandes du peuple, lorsque les gouvernés ne se sentent pas pris en compte dans le partage des fruits de la croissance. Les mutineries précèdent souvent les coups d'Etat qui peuvent être orchestrés par des organisations transnationales ou des puissances et services étrangers. Tel a été le cas au Tchad, en Centrafrique, au Gabon...

+ Les révoltes populaires proviennent aussi en général des luttes internes de pouvoir entre certaines couches dominantes et les groupes dominés de la société. Ici, les premières, même numériquement minoritaires, restent à priori favorisées sur les seconds par le rapport de forces en présence basé sur une appropriation monopolistique des attributs du pouvoir économique, politique et militaire ou aussi des alliances qu'elles ont noué avec le milieu international.

+ Les conflits frontaliers ou des invasions sont en général la conséquence des arrangements étranges de décolonisation, de la non délimitation rigide des frontières précoloniales. Ces conflits frontaliers peuvent aussi être le fait des visées expansionnistes sur les ressources stratégiques ou des espaces territoriaux.

+ Les raids et interventions étrangers relèvent de l'ingérence externe qui a pour but la stabilisation des pouvoirs africains ayant montré des velléités de démarcation de l'ordre néocolonial.

+ Les guerres civiles ont une dimension ethnique ou « tribale». Elles sont le résultat de manipulations de diverses couches par les forces politiques pour se donner une assise politique et militaire comme ce fut le cas au Rwanda (Kounou 2001 : 231-237).

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