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Les forces armées camerounaises face aux enjeux militaires dans le golfe de Guinée: le cas du conflit de Bakassi

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Master en science politique 2007
  

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II- La réalité de la participation française dans le conflit armé de Bakassi

Elle sera évaluée à l'aune des questionnements suivants :

- La France a-t-elle renseigné le Cameroun sur l'éventualité d'une attaque nigériane ?

- Est-elle intervenue sur le plan tactique durant la guerre ?

- A-t-elle été une source permanente de renseignements et de matériels d'appoint en urgence ?

II.1- La France a-t-elle renseigné le Cameroun sur l'éventualité d'une attaque nigériane ?

La France à travers la multinationale ELF, dispose d'une officine de renseignement dans les pays pétroliers à l'instar du Nigeria (Fogué Tédom 2006 :

30). A travers ses multiples sources de renseignement humaine (l'observation directe, les relations personnelles, l'informateur) ; matérielle (les gadgets, le système échelon, les écoutes téléphoniques, les photos aériennes ou satellites) et ses lieux de renseignement (renseignement généraux, l'intelligence économique) ; la France quadrille la vie politico-stratégique nigériane. Indubitablement, elle était informée des appétits annexionnistes du gouvernement nigérian. Une « France » soucieuse de la sécurité de son pré-carré pouvait agir de deux manières : soit informer le gouvernement camerounais d'une éventuelle attaque nigériane pour qu'il se prépare à une éventuelle riposte ; soit dissuader le gouvernement nigérian en prétextant son implication en cas d'attaque contre le Cameroun. Mais aucune de ces deux actions n'a été entreprise par la France d'où l'occupation surprise des territoires camerounais par les forces nigérianes au soir du 21 décembre1993.

La France n'a certainement pas informé le gouvernement camerounais d'une éventuelle attaque nigériane parcequ'elle serait pour une « nigérianisation » de la presqu'île de Bakassi. Riche en pétrole et en matières premières, l'exploitation de cette zone semble avoir été conquise par la diplomatie et firmes américaines. Par ces faits, la souveraineté nigériane sur cette terre querellée repositionnerait la France dans la course à l'appropriation des puits de pétrole. Cette inaction de la France n'est qu'une traduction de son opportunisme.

II.2- Est-elle intervenue sur le plan tactique durant la guerre ?

Conformément aux accords de défense franco-camerounais, la France militaire devait se retrouver sur le champ des opérations comme allié des forces camerounaises. Mais contre toute attente, les militaires français resteront attendus sur le champ des opérations jusqu'à la fin de la guerre. Néanmoins, la France participera à la guerre d'après les autorités militaires camerounaises à travers le détachement ARAMICE.

Ce détachement français d'une dizaine d'hommes, équipés d'un matériel d'assaut et de deux hélicoptères, était chargé du reconditionnement des forces

camerounaises. En partance pour Bakassi, les troupes camerounaises étaient appelées à faire escale à Limbé où était basé le centre de reconditionnement.

Pendant trois semaines, les forces françaises avaient pour tâche le recyclage ces forces camerounaises. Il s'agissait d'une mise en forme physique et tactique destiné à faire d'elles des forces redoutables sur le champ des opérations. Au terme de cette mise à jour, les forces camerounaises étaient prêtes pour le combat dans la mangrove, paysage de la presqu'île. Cette opération de recyclage à leur avis était d'une importance capitale car, elle préparait les troupes à pouvoir parer aux obstacles du champ des opérations et à pouvoir résister aux conditions de vie austères dans la région. Chose curieuse, les services de ce détachement français étaient payés par le gouvernement camerounais d'après certaines indiscrétions des militaires camerounais. De l'avis des autorités militaires camerounaises, cette participation française n'était pas à même de renverser le cours de la guerre, dominée par les forces nigérianes du fait de leur supériorité en hommes et en armements. Les forces camerounaises avaient plutôt besoin d'un appui en armes spécifiques à l'instar des Sweep ship américains qui leurs ont permis de reprendre le contrôle du champ des opérations

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore