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Gestion et contraintes géographiques des points d'eau communautaires en milieu rural dans la commune de Lalo

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par T. Mesmin Tadégla DJEDJI
Université d'Abomey Calavi (UAC) - Maà®trise 2011
  

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3.3.3. Composition et foncti onnement des structures de gesti on des points d'eau c ommunautaires

Dans la commune de Lalo, tous les points d'eau communautaires rencontrés sont gérés par des structures localement installées. Il s'agit des Comités de Gestion des Points d'Eau (CGPE). Ces comités sont composés de cinq membres selon la configuration qui suit :

Le président : est le responsable de la structure de gestion. Il coordonne les activités du comité, dirige les réunions et représente le comité en tout lieu. Il est l'ordonnateur du budget du comité. Il doit veiller a la disposition du reglement intérieur, s'assurer que tous les membres du comité jouent leur role.

Le Secrétaire : est le gardien des données, la bibliothèque du comité. Il tient a jour les documents de gestion. Il fait les projets d'ordre du jour et compte rendu des séances.

Le Trés orier : garde la caisse du comité, enregistre les recettes. Il gere les pieces comptables (factures, devis, recu, note de dépenses).

L' organisateur : veille aux dispositions utiles qu'il faut prendre au sein du comité pour la réussite de sa mission, il prépare l'organisation pratique des réunions.

Le Resp onsable a l'hygiène et assainissement : Il veille au respect des regles d'usage du point d'eau, a la propreté et au nettoyage quotidien de la superstructure et les alentours de l'installation.

Nonobstant cette structuration des CGPE, il nous a été révélé au cours de notre enquête que dans 70% des cas, la gestion effective du point d'eau revient généralement a un individu ou deux dans une certaine mesure. Il s'agit du président et /ou du secrétaire.

Ceci ne participe pas de la bonne gestion et de la gouvernance et explique les nombreux conflits qui font ménage autour des points d'eau.

En réalité, pour les ouvrages dont les usagers ont été enquêtés, il est constaté que :

ü les communautés gerent elles-mêmes les points d'eau ;

ü la mairie ne suit pas directement la gestion des points d'eau ;

ü les ouvrages disposent dans l'ensemble des comités de gestion de points d'eau (CGPE) de 5membres ;

ü les CGPE sont constituées des hommes et des femmes (vieux, femmes et jeunes) ;

ü l'eau est vendue par endroit a 10 FCFA la bassine de 33 litres ;

ü quatre (04) communautés sur 33 ne vendent pas l'eau de leur ouvrage;

ü certains points d'eau ne sont pas bien entretenus en matière d'hygiene et assainissement,

ü sur 29 CGPE enquêtés qui vendent l'eau, les recettes de 17 CGPE sont gardées a la maison au pres du trésorier(e);

ü 12 CGPE ont un compte a la CLCAM de Hlassame;

ü dans 10 CGPE, les recettes sont gardées par les personnes Agées du comité qui sont le plus souvent Conseiller du comité ;

ü presque tous les CGPE ont été formés une fois au moins;

ü deux CGPE nouvellement installés ne sont pas formés;

ü les recettes de la vente d'eau servent en général a assurer la réparation des ouvrages ;

ü sur les trente trois (33) points d'eau enquetés, 09 sont en panne et ne sont pas réparés pour cause d'indisponibilité de moyen de maintenance ;

ü rétention sur les recettes de l'eau par les trésoriers au niveau de quatre (04) points d'eau ;

ü certains acteurs de développement qui ont réalisé les points d'eau ne font pas le suivi post réalisation.

ü les CGPE installés autours de certains points d'eau réalisés par le projet HAADI Sud versent des redevances de 3% issues des recettes de la vente d'eau dans un compte ouvert a la C LCAM par la mairie.

Les résultats de la recherche sur la gestion des ouvrages d'eau dans la commune de Lalo, expriment que quel que soit l'ouvrage d'approvisionnement en eau potable, sa gestion est subordonnée a l'installation d'un comité de gestion. Ils sont composés d'hommes et de femmes avec un effectif moyen de cinq (05) membres.

Ces comités une fois installés sont autonomes et ne sont plus suivi dans leurs activités par les acteurs de développement et la mairie qui assure la maitrise d'ouvrage en AEP conformément au texte de loi sur la décentralisation. Le corollaire de ce manque de suivi est la mauvaise gestion qui s'est installée dans plusieurs comités ou des trésoriers, par des pratiques peu orthodoxes s'arrangent avec des vendeurs pour détourner journellement les recettes de l'eau.

Ces cas de mauvaises gestions sont souvent source de conflits. Plusieurs conflits existants dans les villages autour de la question de l'eau, émanent des incompréhensions issues de la gestion des points d'eau.

Ce qui est malheureusement récurrent, c'est que les communautés dans lesquelles existent ces conflits ont leur ouvrage en panne et ne s'approvisionnent en eau que dans les localités voisines.

C'est la preuve que la fourniture continue de l'eau potable par un point d'eau est liée a la vente de cette eau et a une bonne gestion des recettes de la vente.

Pour exemples, dans le village de Tchotchohoué un forage a été réalisé en 1997 par un projet, sur négociation personnelle d'un individu. Ce dernier, apres la construction de l'ouvrage a écarté la population de la gestion et s'est imposé a vendre l'eau a un coat élevé (20 F) selon la population.

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