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Genre et lutte contre la pauvreté dans la ville de Lubumbashi. Essai d'analyse des manifestations de l'autonomisation de la femme Lushoise à  travers le microcrédit.

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par Modeste DIKASA ENGONDO
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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2.6.3. En RDC

D'après MPANZU Balomba1 l`histoire de la microfinance en République Démocratique du Congo se subdivise en trois périodes, à savoir :

· De la période coloniale à 1970 ;

· De 1970 à 1990 ;

· De 1990 à nos jours

De la période coloniale à 1970

Par le décret du 24 mars 1956, le législateur a organisé la création et le fonctionnement des « sociétés coopératives indigènes » dont l`objet social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement.

Toutes les sociétés de type coopératif, y compris les coopératives d`épargne et de crédit ou COOPEC, étaient assujetties à cette loi et placées sous la tutelle du Gouverneur de province. A cette période, aucune structure financière de proximité formelle d`initiative privée n`a été agréée. Par contre, le pouvoir colonial a créé la Caisse d`Epargne du Congo (CADECO), Institution de droit public, afin de collecter les petites épargnes.

Après l`indépendance, en 1969 précisément, la première COOPEC congolaise, « la Caisse Populaire Coopérative » fut créée à Mbuji-Mayi (Province du Kassaï Oriental) mais son expérience ne fût pas concluante faute de cadres compétents.

1 MPANZU Balomba, Microfinance en République Démocratique du Congo : cas du site maraicher de Ndjili/ CECOMAF à Kinshasa, DES en Economie et Sociologie rurale de la Faculté Universitaire de Gembloux (FUSAGx) et UCL, 2004-2005, P 23-24.

De 1970 a 1990

Cette période est caractérisée par l`émergence des coopératives d`épargne et de crédit (COOPEC), en raison notamment de l`accessibilité des services offerts aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du pays dépourvus de banques. Toutefois, faute d`un cadre légal spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux dispositions du décret de 1956 et de ce fait seront désormais placées sous la tutelle du Ministère du Développement Rural.

Le mouvement coopératif congolais se développa donc autour de trois foyers principaux notamment Bansankusu (Equateur) en 1970, Bukavu (Kivu) et Kinshasa en 1971 avec la création du réseau « Fédération des Caisses Populaires de Crédit LUYMAS/CBCO ». Dès ce moment, le mouvement s`est répandu sur tout le territoire national et plus sensiblement à Kinshasa, dans les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Kivu.

La structure des COOPEC congolaises est caractérisée par une organisation à trois niveaux, le niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale) et le niveau tertiaire (Union ou Fédération).

Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l`octroi des crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont elles assurent entre autres la cohésion. L`Union a plusieurs missions dont celle de représentation et de coordination des activités du réseau.

En 1987, les coopératives détenaient l`équivalent de 7% de l`épargne du secteur bancaire. Elles étaient pour la plupart affiliées à des centrales provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une Union des Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit « UCCEC ». En 1989, l`UCCEC supervisait cinq réseaux

provinciaux totalisant 145 coopératives primaires, 274.389 membres et 4,9 millions de dollars américains d`épargne (Lebughe M. et al, 2003)(1).

De 1990 a nos jours

Depuis 1991, le contexte socio-économique et politique difficile caractérisé notamment par les pillages, l`hyperinflation, la prise des mesures monétaires incohérentes et l`instabilité politique, a contribué à fragiliser le système financier en RDC et particulièrement les COOPEC.

Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et 1993, près de 80 % de leur clientèle et 66 % des fonds placés dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement (Lebughe M. et al, 2003)(2).

La plupart des COOPEC se sont regroupées en 15 centrales et ont adhéré à des structures faîtières de 3ème niveau, à savoir l`Union des Coopératives Centrales d`Epargne et de Crédit (UCCEC) et la Confédération Nationale des Coopératives d`Epargne et de Crédit (CONACEC).

Les Institutions de microfinance autres que les COOPEC, se sont développées en RDC dans les années 1990, dans le secteur informel. Elles sont l`oeuvre, dans la quasi majorité des cas, des Organisations Non Gouvernementales « ONG » et des initiatives locales de Développement.

Avec la crise économique qui sévit en République Démocratique du Congo depuis plus d`une décennie et qui a laissé des séquelles sur le système financier (caractérisé par - la faillite des banques commerciales contrôlées par l`Etat et l`essoufflement de celles à capitaux privés ; - la réduction significative des activités des institutions financières non bancaires ; - le ralentissement sensible de l`activité des

(1) LEBUGH N., NDOBA E. et GERE K, Systèmes financiers décentralisés en Afrique de l`Est. Cas de la RDC cité par MPANZU BALOMBA, Op. Cit, p.24, 2003

(2) MPANZU BALOMBA, Op. Cit, p.24, 2003

COOPEC en matière de collecte de l`épargne et de distribution de crédit), la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capables d`assurer la mobilisation de la petite épargne, d`octroyer du crédit en milieu rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des conditions d`une insertion progressive du secteur informel de l`économie moderne se fit sentir.

En plus, de nombreux ménages, confrontés au problème de pauvreté, ont entrepris des activités nouvelles capables de générer des revenus et à concevoir des microprojets en quête de micro financements. En réponse à ces attentes, on a assisté à l`éclosion d`une catégorie d`institutions chargées de mobiliser des ressources tant internes qu`externes et capable d`octroyer des microcrédits. Elles ont donc commencé à offrir des services financiers, de crédit et/ou d`épargne, aux personnes les plus démunies ne pouvant accéder aux avantages du système bancaire classique.

C'est ainsi que la Banque Centrale du Congo (BCC) se verra confié par l'état congolais la tache d'encadrement institutionnel des institutions de microfinance. En effet, le secteur de la microfinance étant devenu un outil d`émancipation économique et sociale, une Sous-Direction chargée de la microfinance a été mise en place au mois de septembre 2000 au sein de la BCC. Ainsi, les missions ci-après ont été assignées à cette Sous- Direction :

> dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de données fiables et actualisées ;

> vérifier et contrôler la conformité des opérations aux instructions réglementaires y relatives;

> s`assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des organismes de microfinance aux dispositions légales en la matière.

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