WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Genre et lutte contre la pauvreté dans la ville de Lubumbashi. Essai d'analyse des manifestations de l'autonomisation de la femme Lushoise à  travers le microcrédit.

( Télécharger le fichier original )
par Modeste DIKASA ENGONDO
Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5. Problématique

D'après Marcel MERLES, la problématique est l'ensemble d'interrogations que pose une discipline ou que pose un chercheur autour d'un problème donné en vue de comprendre ou d'expliquer un phénomène(2).

Selon Raymond QUILVY et Luc COMPENHOLD, la problématique est une approche ou perspective théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ(3) .

(1) BISILLIAT, J. et VERACHUUR, C., Le genre : un outil nécessaire, Paris, L?Harmattan, 2000

(2) MERLES, M., Sociologie des relations internationales, Paris, PUF, 1980, p.35

(3) QUILVY, R. et COMPENHOLD, L. Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Ed. Du Nord, 1998, p 17.

Pour nous, la problématique constitue une série de questions qu'un chercheur se pose sur un sujet de recherche donné afin de découvrir la vérité.

D'aucuns pensent que, le Vingt- unième siècle va marquer une jonction critique dans la promotion et la protection d'une culture de droits humains en Afrique. Comme le monde devient de plus en plus interdépendant, les systèmes régionaux de coopération jouent un rôle de plus en plus important dans la promotion d'un ordre positif de droits humains et de la promotion de la personne humaine. Les Etats africains se sont engagés dans différents documents de politiques internationale et régionale à la promotion de droits humains.

Les mécanismes internationaux sur le genre les plus significatifs sont la Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard de la femme (CEDAW) de 1979, et la Plateforme d'Action de Beijing (PFA) de 1995, la Charte Africaine des Droits Humains et des Peuples (CADHP), la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (ICPDPOA), la Déclaration Solennelle sur l'Egalité des Genres, le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM), l'Acte Constitutif de l'Union Africaine (UA), le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP). Toutes ces conventions et cadre de politiques engagent le Gouvernement Congolais à aborder la question du Genre, de la lutte contre la pauvreté et de l'autonomisation de la femme.

Lorsqu'on passe en revue tous ces accords et documents, il y a lieu de noter que l'Afrique a enregistré un certain progrès aux niveaux national, régional et sous régional. Car la plupart des pays ont également élaboré des mécanismes et politiques du genre. Néanmoins, il y a toujours des défis majeurs dans tous les domaines, dans la mesure où la majorité des stratégies restent non encore mises en oeuvre.

Dans les Objectifs de Développement du Millénaire, 191 gouvernements se sont résolus à promouvoir l'égalité des genres et l'autonomisation de la femme en tant que des moyens efficaces pour combattre la pauvreté, la faim, les maladies et pour

stimuler le développement durable. Cependant en dépit de cet engagement, la femme congolaise en général et lushoise en particulier n'est aucunement dans une meilleure situation qu'auparavant. On peut même dire que les promesses ne sont parvenues qu'à faire monter la pointure des souliers si jamais elles ont fait quelque chose. La stagnation dans certains aspects et la détérioration dans d'autres suscitent plutôt des préoccupations.

Ceci est d'autant plus vrai que depuis quelques années, on ne parle plus que de la lutte contre la pauvreté en Afrique. Le terme développement est rarement utilisé par les dirigeants africains et leurs tuteurs que sont les institutions financières internationales. Ainsi donc, il semble bien qu'une bonne partie de l'Afrique, dont la République Démocratique du Congo, ait abdiqué face aux énormes défis du développement au profit des politiques sectorielles à court terme visant plus à ralentir la progression de la pauvreté qu'à réduire celle-ci comme le prétendent les discours officiels.

Dans ces conditions, genre et lutte contre la pauvreté se trouvent théoriquement confrontés aux problèmes situationnels liés non seulement à la condition de la femme dans la société mais aussi et surtout institutionnels. Car toutes les questions que soulève l'approche genre ou encore l'autonomie de la femme dans la lutte contre la pauvreté tendent à dégager l'importance des phénomènes sociaux qui proviendrait, comme l'a dit Duverger, de la réalité matérielle de ceux-ci mais aussi de l'idée qu'on s'en fait (les représentations collectives, les idées, les croyances, les systèmes de valeurs qui se développent autour d'eux. Peu importe que ces représentations collectives correspondent ou non à la réalité, qu'elles soient illusoires ou non : l'essentiel, c'est l'adhésion que leur apporte le groupe social. Aussi, toute institution est à la fois un modèle structural et un ensemble de représentations collectives plus ou moins valorisées. C'est-à-dire que toute institution se réfère plus ou moins directement à un système de valeur, c'est-à-dire à une conception du bien et du mal, du juste et l'injustice, impliquant une prise de position pour ou contre(1). C'est dans

(1) DUVERGER, (M), Sociologie politique, Paris, PUF, 1968, pp 104-105

ce cadre qu'il conviendra de poser notre problématique en ces termes : Est-ce que l'approche genre peut réellement contribuer à la lutte contre la pauvreté? Quels sont les changements importants intervenus chez la femme lushoise par suite de mutations historico- culturelles, plus précisément de son autonomisation à travers le microcrédit ? En d'autres termes, quel est l'apport du microcrédit dans la mise en oeuvre des programmes d'autonomisation de la femme lushoise ?

Telles sont quelques unes des interrogations qui méritent d'être élucidées et que nous nous proposons d'analyser dans ce mémoire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus