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L'audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir

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par Sarra EL IDRISSI Nadir MOUFAKKIR Nadir &
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - Licence fondamentale en économie et gestion 2011
  

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B. HISTORIQUE EVOLUTION ET ENJEUX DE LA DECENTRALISATION :

La décentralisation consiste en un transfert des compétences de l'Etat vers des structures distinctes de lui, et notamment vers les collectivités territoriales. Il existe différents degrés de décentralisation et donc des niveaux d'autonomie plus ou moins grands pour les institutions à qui les compétences sont attribuées. La France est généralement considérée comme un pays centralisateur, où peu de compétences sont attribuées aux échelons inférieurs, et notamment aux régions.

Il existe deux types de décentralisation :

- La décentralisation fonctionnelle : Ici, l'Etat transfère certaines de ses compétences à un établissement public, qui dispose d'une personnalité morale propre et donc d'une autonomie de décision et de fonctionnement. Ces établissements sont généralement spécialisés dans un domaine (comme l'Université par exemple). Cependant, on note que ces établissements peuvent être supprimés (contrairement aux collectivités territoriales) et sont souvent dépendants financièrement de l'organe créateur.

- La décentralisation territoriale : Elle « vise à donner aux collectivités locales des compétences propres, distinctes de celles de l'État, à faire élire leurs autorités par la population et à assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l'ensemble du territoire. La décentralisation rapproche le processus de décision des citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité. L'Etat transfère ses compétences aux collectivités territoriales, qui sont alors compétentes pour les décisions liées à leur territoire. »

I- Evolution de la décentralisation au Maroc :

Le Maroc a opté, il y a exactement 20 ans, pour une politique déterminée de décentralisation, qui s'est traduite, par un large transfert de responsabilités, aux communes, par le renforcement, de leur autonomie et par une amélioration très sensible de leurs capacités administratives et financières.

Les réformes entreprises dans les multiples domaines de la vie communale et les efforts consentis par le gouvernement, tout au long des deux dernières décennies, pour accompagner et consolider ce mouvement de rénovation, des institutions communales, par-

delà l'inconfort de la conjoncture économique récessive de la décennie 80, sont très importants.

Entre autres actions déterminantes, la formation du personnel des collectivités locales a figuré dès le départ au rang des priorités majeures.

L'effort des pouvoirs publics, qui ne s'est jamais relâché dans ce domaine, a contribué de façon déterminante, à traduire rapidement sur le terrain les ambitions décentralisatrices de l'état.

En l'occurrence, le formidable train de réformes et de mesures mis en place sans désemparer au cours des 20 dernières années, tendant notamment à développer les moyens financiers des collectivités locales, à renforcer leurs ressources humaines et à promouvoir le développement urbain a pu occulter, on le comprend, cette autre action que le pouvoirs publics auraient été cependant bien inspirés de mener en parallèle pour mettre le personnel politique mieux à méme d'assumer ces nouvelles responsabilités lourdes et complexes. Inutile de dire que l'effort de décentralisation menés par les pouvoirs publics au Maroc dans un contexte de grande ouverture politique, mais aussi de difficultés économiques, et sociales et de lourdes contraintes municipales dépendra dans une grande mesure des actions qui seront menés à l'avenir, en vue d'améliorer le statut, le profil et les aptitudes des élus locaux, de la méme façon qu'il restera tributaire, de l'effort qui sera fait en aval pour améliorer les capacités managériales du personnel politique communal.

Dès son indépendance, le Maroc s'est engagé dans le processus de la décentralisation qui a été entretenue et renforcée avec la pratique de la gestion locale.

« ~ A cet égard, Il nous incombe de donner une nouvelle impulsion à la dynamique de décentralisation et de régionalisation, et de veiller à ce que la gestion déconcentrée, indissociable du choix de la décentralisation, devienne une règle de base dans tous les services du secteur public, et un instrument indispensable de la bonne gouvernance territoriale... ».Extrait du Discours du ROI Mohammed VI,, à l'occasion du 7-ème anniversaire de l'accession du Souverain au Trône.

Ainsi, ce processus a connu, avec le temps, des avancées très importantes au point qu'on peut dire que la décentralisation au Maroc est arrivée à la phase de maturité. « Dans ce sens, le rôle des entités décentralisées en matière de gestion urbaine n'est plus à démontrer puisqu'elles constituent un cadre de proximité et de vie collective. La ville a une dimension sociologique forte, en ce sens qu'elle est appelée à construire un cadre de vie digne de nom et à recréer en permanence les liens de solidarité entre les habitants. » (D'après Le renouveau municipal au Maroc et la philosophie du retour à l'unité de la ville, Ali SEDJARI).

Ainsi, dans ce qui suit, on décrira ce processus de la décentralisation entrepris par le Maroc, comme étant un choix stratégique irréversible. Cependant, il est utile de faire un rappel des définitions de trois notions qui seront utilisées dans les paragraphes qui vont suivre :

a) Déconcentration :

C'est un système d'organisation de l'Etat qui correspond, dans la pratique, à une délégation de moyens et de pouvoirs de décision de l'Administration centrale à ses services extérieurs (crées au niveau régional, préfectoral, provincial ou communal). Ces services sont soumis à l'autorité étatique (hiérarchie administrative). Ils ne disposent d'aucune autonomie. Ils agissent, donc, toujours pour le compte de l'Etat.

b) Décentralisation :

C'est un système d'organisation dans lequel l'Etat transfert des compétences au profit de collectivités locales élues, dotées la personnalité morale et de l'autonomie financière (Il s'agit, selon la Constitution, de la région, de la préfecture, de la province et de la commune). Cependant, la décentralisation se caractérise, en méme temps, par l'existence d'un pouvoir de contrôle des autorités supérieures sur les institutions décentralisées dit tutelle. Il y a une tutelle sur les personnes et une tutelle sur les actes.

Découpage administratif et découpage communal : En principe, le découpage communal fait partie du découpage administratif, c'est un acte administratif.

Cependant pour simplifier la distinction entre ces deux notions, on dira que le découpage administratif se rapporte à la déconcentration alors que le découpage communal se rapporte à la décentralisation. Autrement dit, par découpage administratif on entend la création de préfectures ou provinces et de leurs subdivisions hiérarchiques : cercles, arrondissements et caïdats. Alors que par découpage communal on entend la création ou la fusion de communes ou municipalités. Dans cet esprit, on entend par découpage régional la création (ou la fusion) de régions.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci