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Fiscalité, finances publiques et croissance au Sénégal

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par Madaniou Dieme
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Conclusion

Le présent rapport nous a permis d'avoir une idée plus concise de la relation entre la fiscalité des entreprises et la croissance d'une part, et de celle des finances publiques (principalement les recettes fiscales, non fiscales et les dons) et de l'activité économique.

Les résultats des estimations économétriques ont montré qu'il existe une forte liaison entre les recettes fiscales et le niveau de l'activité économique. Les variations du PIB arrivent à expliquer à plus de 99% les variations des recettes fiscales. Les tests de causalité de Granger montrent une causalité mutuelle, c'est-à-dire qu'une variation d'une de ces variables se traduit par une variation de l'autre variable. Cependant le sens de la causalité est beaucoup plus fort du PIB vers les recettes fiscales que des recettes fiscales vers le PIB. Un choc positif sur le PIB a plus d'impact sur les recettes fiscales qu'un choc positif sur les recettes fiscales ne l'a sur le PIB.

Les recettes budgétaires (recettes fiscales, non fiscales et dons) sont fortement corrélées à la croissance économique. Une augmentation du PIB réel de 5%, se traduit par une augmentation des recettes budgétaires de 1,7%.

Le poids de la fiscalité sur une entreprise a été appréhendé, dans le cadre de cette étude par un indicateur synthétique : le taux marginal effectif d'imposition (TMEI). La méthodologie est inspirée des travaux de Caroline Le Bourdonnec. Le modèle nous a permis de mesurer les effets des incitations fiscales. Dans ce modèle, outre des variables fiscales, des variables économiques telles que le taux d'inflation et le taux d'intérêt, sont prises en considération dans les calculs du TMEI.

Les résultats montrent qu'il existe, d'une part, des interrelations entre le taux d'intérêt et la charge fiscale qui pèse sur une entreprise et d'autre part, entre le taux d'inflation et cette charge fiscale. La relation est positive entre le TMEI et le taux d'inflation, c'est-à-dire que lorsque le niveau général des prix augmente, les entreprises sont appelées à supporter plus de charges et donc à payer plus d'impôts et de taxes. Cependant, la relation entre le taux d'intérêt et le TMEI est négative. Une augmentation du taux d'intérêt réel se traduit par un allègement des charges fiscales de l'entreprise.

L'analyse des résultats montre, par ailleurs, que le système fiscal sénégalais favorise les bâtiments et les stocks plutôt que les matériels. Ce qui revient à dire que le matériel est plus taxé que les bâtiments et les stocks.

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L'analyse de la composition des actifs montre que les investissements sont plus conséquents dans le secteur des stocks et des bâtiments plutôt que des machines. Respectivement, la part des stocks, des bâtiments et des machines dans les actifs est de 37,50%, de 37,10% et de 25,40%.

Du côté du financement, les résultats montrent que le système fiscal sénégalais favorise de loin le recours à l'emprunt comme moyen de financement. Les modes de financement retenus dans le cadre de cette étude sont l'emprunt, la méthode des bénéfices non distribués et la méthode de l'augmentation du capital avec un TMEI évalué respectivement à 6,78%, à 38,70% et à 58,13.

Au niveau global, avec un taux d'intérêt réel de 4,75% et une inflation de 5,8%, le taux marginal effectif d'imposition se fixe à 33,84% dans les secteurs de l'industrie et des services. Ce résultat montre que le bénéfice d'une entreprise exerçant au Sénégal est taxé à environ 34%. Avec un taux d'intérêt réel de 6% et une inflation de 3%, le TMEI serait respectivement de 28,79% et de 28,92% dans les secteurs de l'industrie et des services. Ceci prouve que s'il n'y avait pas eu cette forte inflation (de moins de 2% à 6% environ), le Sénégal aurait pu contenir le TMEI dans les normes fixées avec la banque mondiale (entre 25% et 28%).

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