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La filière des dattes communes dans les oasis de Gabès dans le contexte des aléas climatiques et économiques: fonctionnement, atouts et contraintes

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par Foued Ben Hamida
Institut national agronomique de Tunisie - Master 2011
  

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2.3.3. L'eau de plus en plus rare, constitue le point faible du système oasien

Les oasis doivent leur existence et leur pérennité à une centaine de sources naturelles qui convergent pour former des oueds. Au cours du XXème siècle, le débit de ces sources n'a cessé de diminuer pour finalement devenir nul vers le début des années 80. Ce bouleversement sans précédent dans l'histoire de la palmeraie a été provoqué par la création de quelques dizaines de forages, utilisant l'eau de la nappe souterraine, pour l'irrigation des nouvelles créations (les périmètres irrigués) mais surtout pour l'alimentation des usines du groupe chimique tunisien qui sont très consommatrices en eau.

Cette situation nouvelle a conduit l'Etat tunisien à mettre en place depuis 1970 un programme de sauvegarde de l'oasis dont l'élément essentiel a été la création de forages profonds. Ensuite, et au milieu des années 80 a opté pour le remplacement du système traditionnel de distribution de l'eau par le remplacement des rigoles en terre par des rigoles en ciments, il s'agit du programme appelé : économie d'eau.

A partir de cette date, le réseau de distribution est constitué de tuyaux en amiante ciment enterrés, des ramifications de longueur variant de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. Et comme l'oasis est divisée en secteurs, chaque secteur porte un nombre variable de borne d'irrigation (suivant l'importance du secteur). Le tour commence par la borne la plus en aval de chaque secteur suivant un calendrier bien déterminé fixant la date, l'heure et le temps d'irrigation. Ces trois facteurs tiennent compte de la superficie exploitée. Cette gestion de l'eau est assurée par les GIC (Groupement d'intérêt collectif, autre fois appelé AIC : Association d'intérêt collectif).

Or, malgré tout cela, l'eau reste toujours le maillon le plus faible dans l'oasis et tous les oasiens que nous avons rencontré se plaignent du manque d'eau et des pannes répétées des forages. En effet, la quantité d'eau indispensable pour la culture des dattiers, qui est de l'ordre de 1 l/s/ha (CHAREF, 1989), n'est plus assurée ; sans parler bien sûr des autres cultures et surtout celles consommatrices d'eau tels que la culture de la luzerne dont un ha consomme 10 fois plus qu'un ha des cultures maraîchères (SRASRA, 2008). Pour combler le déficit en eau dans les oasis, la majorité des oasis recourent aux puits illicites dont leur nombre ne cesse d'augmenter ces dernières années devant une quasi-impuissance des services techniques qui n'ont plus les moyens de contrôler toutes les exploitations oasiennes. Ainsi, l'existence d'une source d'eau privée permet à l'agriculteur d'avoir une certaine indépendance vis-à-vis du GIC.

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