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Relation entre le taux de change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC de 1992 à  2009

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par Valère OMWAMI
Université de Kisangani - Licence 2011
  

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B. Rôle de l'Etat et son implication directe dans l'économie congolaise

En 1966, les puissantes industries minières du Kasaï et du Katanga ont été nationalisées. C'est alors l'âge d'or du Congo, maintenant indépendant : en 1967 1 franc congolais vaut alors 2 dollars américains, les écoles publiques se développent et l'exode rural s'accélère. À partir de 1973, le pays est touché par une crise économique aiguë, due à

31 OCDE, Perspectives économiques en Afrique 2005, RDC, P33

32 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomiedelaR%C3%A9publiqued%C3%A9mocratiqueduCongo, le 5 avril 2011 à 19:11

l'effondrement des cours de cuivre et au crash pétrolier. La corruption se généralise et l'inflation devient galopante, tandis que Mobutu privatise de nombreuses entreprises à son nom ou aux noms de ses proches (étant donnée l'insuffisance de préparation de nouveaux propriétaires de biens économiques et financiers, on assiste à une véritable hécatombe : les entreprises connaissent le lock-out les unes après les autres) (zaïrianisation et radicalisation)33. Ce sombre tableau se verra complété par des grèves régulières et un climat d'insécurité généralisé qui ne va commencer à s'estomper qu'au début du nouveau millénaire.

Ces multiples et diverses causes vont pousser les nouvelles institutions (Gouvernement de transition) à penser à de nouvelles formes d'intervention d'État pour renverser la vapeur. Parmi les structures enfantées par celles-ci, avec l'appui de leurs partenaires, on retrouve COPIREP, BCECO, et autres.

Le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP), structure mise en place aux termes des Décrets no 136/2002 du 30 octobre 2002 et 04/047 du 20 mai 2004 est le conseil du Gouvernement, chargé de conduire la politique de la réforme des entreprises publiques (surtout dans les secteurs considérés rentables pour l'État : mines, énergie, transports, télécommunications et Finances).

L'offensif du gouvernement se traduit par une recherche permanente des ressources et de partenariat pour ainsi combler, mieux répondre efficacement aux besoins de son économie. De ce fait, après la Chine, le pays se rapproche des autres pays dits émergents, notamment le Brésil et l'Inde.

1. Monnaie

Le Congo a une longue historique des instruments monétaires depuis la période précoloniale : commençant par les coquillages (Quiranda, N'zimbu) en passant par les tissus, les métaux et pour terminer par les animaux domestiques. Aussi tôt qu'elle entre en contact avec l'extérieur, d'autres instruments d'échange apparurent dont : les cauris, les tissus de fabrication européenne, les perles de fabrication européenne, le laiton d'origine européenne et le sel importé. C'est avec l'indépendance qu'elle veut affirmer son autonomie en lançant sur le marché la monnaie fiduciaire

Cette dernière, à l'heure actuelle, reste l'une des monnaies les plus instables du monde. D'apport parce qu'elle a été à plusieurs reprises démonétisée, et ensuite parce qu'elle a été dévaluée. Entre 1960 et 2007, diverses réformes monétaires ont été mises en place : la monnaie congolaise a été dévaluée quatorze fois. La dévaluation s'est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour résorber les déséquilibres. Toutes ces dévaluations ont presque pour origine le déficit des finances publiques qui a dû être résorbé par la planche à billet34.

2. Banques

La monétisation du déficit public, qui poussait l'inflation vers des niveaux très élevés, a été largement maîtrisée à partir de 2002. Dans le même temps, la BCC (Banque centrale du Congo) était dotée de nouveaux statuts établissant son indépendance dans la conduite de la politique monétaire (même si ses hauts dirigeants sont nommés par le président de la République) et limitant les avances au Trésor. Le taux d'inflation, qui culminait à près de 900 % pendant la décennie 1990-2000 et 357 % en 2001, a ainsi été ramené à un taux à un chiffre depuis 2007 (9,9 %). Il est depuis, peu ou prou, à ce jour stable35.

La maîtrise de l'inflation a permis à la BCC de diminuer progressivement son taux d'escompte, passé de 27 % en 2002 à 6 % au premier semestre de 2004, avant de remonter à 14 % en août 2004 du fait des tensions inflationnistes. Cependant, étant donné la faible bancarisation de l'économie et le mauvais fonctionnement du système bancaire, la manipulation des taux d'intérêt n'est pas un instrument efficace de régulation de la masse monétaire. La BCC doit par ailleurs faire face à un fort accroissement de la demande de liquidités, en raison notamment d'un retour relatif à la confiance en la monnaie nationale, dans une économie très largement « dollarisée ». Les acteurs économiques effectuent l'ensemble de leurs transactions en espèces, en dépit de l'absence de grosses coupures36.

La crédibilité des banques a été fortement ébranlée avec les faillites et le manque de liquidités. Le nombre de comptes bancaires est infime, environ 35 000. De façon générale, la couverture géographique du système bancaire reste très faible. Il n'y a qu'un

34 KABUYA KALALA et KIKASSA MWANALESSA, Stabilisation économique et financière au Zaïre, de 1978 à 1980. Des dévaluations en cascade à la démonétisation, Kinshasa, Capas, 1980, P23

35 OCDE, op cit, P41

36 Idem

guichet pour 2,4 millions d'habitants et il n'existe qu'une dizaine de banques commerciales dont l'essentiel des activités est concentré à Kinshasa. Les opérations du secteur bancaire sont limitées au financement du commerce et aux opérations de change. Le montant des crédits à l'économie représentait moins de 1 % du PIB en 2003. Les crédits sont généralement octroyés en dollars, pour une période qui n'excède pas six mois. Il existe peu de transactions sur le marché interbancaire en dépit de l'émission, depuis fin 2002, de BTR (Billets de trésorerie) par la BCC. Les banques ont fait l'objet d'un important programme de restructuration, de recapitalisation et de liquidation. En 2004, neuf banques avaient été liquidées, dont trois banques publiques, et sept sont en cours de restructuration. Des signes encourageants se manifestent toutefois avec l'arrivée de capitaux étrangers dans le secteur (CITIBANK, STANBIC, Rawbank, etc.).

Depuis quelques temps déjà la Banque Centrale du Congo pense à la création d'un système financier national. Jusqu'à maintenant, elle étudie les différentes modalités. Toutefois, la réalité est telle que la création d'un marché des capitaux ne laisse aucun expert différent. MALINGUMU SYOSYO écrit la plus grande crainte reste non seulement la faiblesse du volume de transaction mais également, le faible niveau du PIB, d'activité industrielle et commerciale qui ne permet pas de grandes perspectives de viabilité des échanges locaux37.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery