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Relation entre le taux de change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC de 1992 à  2009

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par Valère OMWAMI
Université de Kisangani - Licence 2011
  

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Section 3 : Economie de la République Démocratique du Congo

3.1. Généralités

L'économie de la République démocratique du Congo (RDC) serait l'une des économies les moins compétitives d'Afrique22, la RDC faisant partie des pays les moins avancés (PMA), étant classé en 2006 parmi les dix pays les plus pauvres du monde. Sa structure économique est comparable à celle des autres pays de l'Afrique centrale, mais son économie est handicapée par une guerre civile larvée et un des niveaux de corruption les plus élevés de la planète3. La RDC, un des pays les plus vastes et les plus peuplés du continent africain, n'a pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles, etc.).

21 Paul Samuelson: Unless very sophisticated indeed, PPP is a misleadingly pretentious doctrine, promising us what is rare in economics, detailed numerical predictions, 1964, Pge 7.

22 PNUD, Site en Classement Des Pays Selon L'IDH 2007

Les inégalités y sont très marquées. Environ 80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays23.

Elle occupe, en 2008 selon la Banque mondiale, la 178e position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires. Après une période de relatif dynamisme économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-200924. L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, représentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % de la population active25.

La RDC se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales (ZES) pour encourager la renaissance de son industrie. La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoise de N'Sele et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo)

A. Quelques structures économiques
1. Exploitation minière

La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée: le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium, le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. La RDC extrait également de son soussol des diamants. Les réserves sont très importantes, ainsi le pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10 % du total recensé sur la planète et surtout les plus

23 Selon le Forum économique mondial sur l'Afrique qui s'est tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007

24 Colette Braeckman, Le Congo et ses amis chinois, Le Monde diplomatique, septembre 2009

25 Forum économique mondial sur l'Afrique, op cit

importantes réserves de cobalt (près de 50 %). Les recettes d'exportations atteignaient en 1990 environ un milliard de dollars américains26.

La RDC est le 4e producteur mondial de diamants (un quart des réserves mondiales) durant les années 1980 et cette activité constitue encore la majorité des exportations (717 millions d'USD, soit 52 % des exportations en 1997). Les principales exploitations de cuivre et de cobalt (un tiers des réserves mondiales) sont régies par une entreprise publique, la Gécamines (ancienne Union minière du Haut Katanga). La production de la Gécamines a continué de baisser au cours des années 2000, en raison de la morosité du marché du cuivre.

La RDC est également un producteur de pétrole (24 000 barils par jour en 2003), les lieux d'extraction se localisant principalement sur la côte (terminal du Port de Banana). La région du Lac Albert abrite également un important gisement que l'Ouganda envisage d'exploiter27.

Avec une concession minière de plus de 18 800 km2 pour le cuivre, la Gécamines était la principale entreprise minière du pays et fournissait en 1980 environ 66 % des recettes budgétaires de l'État et 70 % de ses recettes d'exportation. Pendant plus de 30 ans, cette entreprise a été un des moteurs principaux de l'économie congolaise, à côté de groupes de moindre importance : Zaïre-Etain (détenu à 50-50 par l'État et par Géomines belge) qui exploitait la cassitérite (aujourd'hui disparue); l'Office des mines de Kilo-Moto (société d'État) assurant l'extraction de l'or; la société congolaise MIBA (avec une contribution de l'ordre de 20 % à celle de la Gécamines dans les années 1980). Mais la production minière industrielle s'est effondrée avec la Gécamines, dont la production en cuivre est passée de 465 000 tonnes (à 2 855 USD la tonne, en 1990) à 19 000 tonnes (à 1 800 USD la tonne en 2002) entraînant des conséquences économiques et sociales importantes28.

26 République Démocratique du Congo, Document de la stratégie de croissance et de la réduction de pauvreté, juillet 2006, P 27

27 http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=59493&id_edition=4246, consulté le 5 avril 2011 à 19:11

28 République Démocratique du Congo, Op Cit, P 30.

2. Accord de 2007 avec la Chine

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures PIERRE LUMBI à l'été 2007, la Chine a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 milliards de dollars, ayant pour objectif premier la réanimation du secteur minier. En contre - partie de l'exploitation des ressources minières (cuivre, cobalt et or), la Chine s'engage ainsi à construire les infrastructures du pays (routes, liaison optique au West Africa Cable System en hôpitaux, universités, logements, etc.). La convention de troc prévoit 6,3 milliards d'euros d'investissement, dont 4,2 destinés au développement des infrastructures et 2,1 à la relance du secteur minier, la maîtrise d'ouvrage incombant à une société mixte, la Sico mines, dont la RDC détiendra 32% des parts. Les chantiers sont confiés à la China Railway Engineering Corporation et à la Sino hydro Corporation29. Le FMI a critiqué l'engagement chinois, y voyant officiellement un alourdissement de la dette publique. Des pays comme la France ou la Belgique voient d'un mauvais oeil la présence de la Chine, craignant que les matières premières ne changent de mains. Face à ces critiques et suite à la visite du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en mai 2009 à Kinshasa, les Chinois ont partiellement reculé (Aéroports de Paris rénovera ainsi l'aéroport de N'Djili qui dessert Kinshasa, tandis qu'Areva se voit confier la prospection et l'exploitation de l'uranium) 30.

3. Position extérieure

La RDC participe aux efforts de libéralisation au sein de plusieurs organisations économiques régionales auxquelles elle appartient, telles que la CEEAC, le COMESA et la SADC. La RDC fait également partie des pays bénéficiant de tarifs commerciaux préférentiels avec les États-Unis dans le cadre de l'AGOA, et avec l'Union européenne dans le cadre de l'initiative « Tout sauf les armes ». Par ailleurs, les autorités ont initié une réforme de l'office des douanes et mis en place un guichet unique depuis un certain temps, au port de Matadi, pour faciliter les formalités et permettre un meilleur contrôle des recettes fiscales de l'État.

Les exportations ont chuté de 1,5 milliard de dollars en 1996 à environ 800 millions en 1999. Malgré la progression enregistrée depuis 2000, les exportations,

29 BRAECKMAN Colette, Op Cit, P56

30 MUNSALA BUAKASA, « Des milliards USD chinois à la portée de la RDC », Journal L'Observateur, n°2804 du 28 janvier 2008, P 24

représentant 1,3 milliard de dollars en 2003, n'ont pas encore retrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis 2001, la part des exportations dans le PIB s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en 2004. Parallèlement, la part des importations est en forte hausse (passée de 12 % du PIB en 2001 à 27,4 % en 2004), traduisant la reprise des investissements d'infrastructures et la mise en place du réseau GSM. Cette évolution a entraîné un déficit commercial, qui s'élevait à plus de 0,4 % du PIB en 200431.

En 2003, les flux d'investissements étrangers ont atteint 132 millions de dollars et représentaient 23,6 % de la formation brute de capital fixe. Les IDE (investissements directs étrangers) en RDC se sont élevés à 500 millions de dollars en 2006, contre 405 millions en 2005 et une moyenne annuelle de seulement 5 millions entre 1990 et 2000. Les investisseurs étrangers, plus particulièrement les Chinois et les Sud-Africains, ont diversifié leurs placements dans le secteur minier mais également dans l'énergie et le secteur bancaire37. Avec le retour de la paix et le succès des élections, les montants d'IDE devraient encore augmenter. Déjà, il y a décrispation au niveau des investisseurs. Ils viennent de plus en plus nombreux et divers.

Par ailleurs, l'aide publique au développement a repris progressivement depuis 1999, et le soutien financier de la communauté internationale est l'une des clés du redressement économique. Le FMI a accordé un prêt de 750 millions de dollars dans le cadre de la FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance) sur la période 2002- 2005, et la Banque mondiale un prêt de 450 millions de dollars dans le cadre de son ERC (Crédit pour la reprise économique), 214 millions ayant été approuvés en septembre 2003 et 200 millions en février 2004. En 2004, l'aide extérieure dépassait un milliard de dollars, dont près des deux tiers provenaient des institutions multilatérales32.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry