WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relation entre le taux de change et les prix relatifs des biens échangeables en RDC de 1992 à  2009

( Télécharger le fichier original )
par Valère OMWAMI
Université de Kisangani - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C.Prix

La notion de prix relatif peut être définie de différentes manières. On peut privilégier la comparaison internationale du niveau ou de la variation des prix ou des coûts, mais on peut également resserrer l'analyse sur le rapport interne des prix entre les biens internationalement échangeables (ceux dont le prix est exogène aux décisions de production nationales) et les biens non échangeables (ceux dont le prix est endogène aux conditions de l'équilibre local des marchés).

Dans le premier cas, on met en avant la notion d'indice du taux de change effectif réel (TCER), ce dernier pouvant être calculé par référence à différents types de partenaires selon que l'on considère le commerce bilatéral du pays ou les relations de concurrence que celui-ci rencontre sur ses marchés d'exportation. Dans le second cas, c'est la notion de taux de change réel (TCR) défini comme prix relatif interne entre les prix à la consommation et les prix d'exportation qui est mise en évidence. Ce rapport détermine les incitations à produire et, par suite, la composition de la production entre biens échangeables et biens non échangeables.

D. Bien échangeable

Le bien échangeable est tout bien qui fait l'objet d'exportation ou celui dont le prix est exogène aux conditions de l'équilibre local des marchés. En d'autres termes, les produits échangeables (abréviation BE) sont ceux susceptibles de faire l'objet du commerce international soit comme exportations (les exportables), soit comme importations (les importables). On y trouve la plupart des produits agricoles, les biens manufacturés et certains

services, comme le transport maritime ou aérien ainsi que les services financiers et d'assurance.

a) Le problème des biens non échangeables

L'effet Balassa (voir Balassa, 1964) vise à expliquer pourquoi les pays en développement à forte croissance ont un taux de change réel qui tend à s'apprécier continument, contrairement aux conclusions de la théorie de la PPA. Selon Balassa, ce phénomène est lié à des différences d'évolution de la productivité du travail entre secteur exposé et secteur protégé dans les différents pays.

Un pays à forte croissance (qualifié ici de pays pauvre) se caractérise en effet par une progression de la productivité du travail dans le secteur exposé plus rapide que dans le pays à faible croissance (qualifié ici de pays riche). En revanche, on peut estimer que la productivité du secteur abrité progresse à des rythmes voisins, plus faibles, dans les deux pays, dans la mesure où il s'agit d'activités où l'impact du progrès technique est peut-être plus limité et/ou l'accumulation de capital est plus faible. Selon Balassa, la loi du prix unique est valide pour les biens du secteur exposé, en raison de la concurrence internationale (au moins dans sa forme relative). En revanche, elle n'a aucune raison de l'être pour les biens nonéchangeables, dont les prix doivent au contraire croître plus vite dans le pays pauvre (exprimés en monnaie commune). Ce phénomène tient au fait que la hausse de salaires du secteur exposé tend à se diffuser dans le secteur abrité. Par conséquent, les coûts salariaux unitaires du secteur abrité seront plus élevés dans le pays pauvre (où la hausse de salaires va être forte en raison des gains de productivité dans le secteur exposé) que dans le pays riche, et il en ira de même des hausses de prix20.

Le comportement concurrentiel des entreprises les conduit à égaliser le salaire réel à la productivité marginale du travail. Sous l'hypothèse d'une fonction de production de Cobb-Douglas, la productivité marginale est une fonction linéaire de la productivité moyenne du travail. D'où vient donc l'engouement de certains économistes (en général ceux qui conseillent les acteurs sur le marché des changes) pour cette théorie ?

20 Hervé JOLY et Ali, Document de travail, 139, rue de Bercy - Bâtiment VAUBAN 75572 - PARIS CEDEX 12N° 96-10, Novembre 1996

Vraisemblablement de sa facilité de mise en oeuvre et de sa capacité à fournir des résultats numériques21.

b) Prix relatif des biens non échangeables et compétitivité macroéconomique : deux dimensions distinctes du change réel

La définition du taux de change réel d'équilibre comme le prix relatif des biens échangeables vis-à-vis des biens non échangeables reposent sur une approche walrasienne de l'équilibre. Le prix relatif est suffisamment flexible pour assurer l'égalité entre l'offre relative et la demande relative de biens échangeables par rapport aux biens non échangeables. En ce sens, il synthétise l'ensemble des incitations qui orientent dans un pays l'allocation des ressources entre les deux secteurs, et reflète les préférences des consommateurs entre les deux types de biens. La littérature académique s'est donc essentiellement penchée sur ce concept pour évoquer la notion de change d'équilibre. Il faut noter que le taux de change réel ainsi défini apparaît dans un premier temps, comme une grandeur interne, puisque les deux prix sont domestiques:

Pe

TCR =

Pile

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo