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La problématique de la nationalité sur le plan international. "Cas des populations rwandophones vivant en République Démocraique du Congo".

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par Olivier MPIANA KALOMBO
Université de Kinshasa RDC - Licencié en relations internationales 2011
  

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§4. Fondement

La nationalité, bien que substantiellement organisée par la législation interne de chaque pays, intéresse directement l'ordre international. En effet, elle repartit les individus entre les Etats. La donnée fondamentale issue du DIP est l'affirmation du principe de la liberté des Etats : chaque Etat est libre de déterminer par sa législation quels sont ce nationaux1. Cette souveraineté étatique dans la détermination de ses nationaux ne signifie pas que la matière échappe à toute donnée rationnelle : elle connait des limitations, soit par quelques principes de solution qui sans les contraindre, inspirent les législateurs2 soit par des traités.

La liberté étatique entraîne une conséquence qui constitue une autre donnée générale du droit de la nationalité, à savoir les conflits de nationalités qui se présentent soit sous forme de conflit positifs (cumul de nationalités dans le chef d'un individu) soit sous forme de conflits négatifs (apatridie). De nombreuses législations ont pris des mesures tendant à rendre ce genre de conflits.

Un autre principe fondamental réside dans le fait que toute personne ne peut acquérir une nationalité. Ce principe est consacré dans :

- La Déclaration Universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 ;

- La Déclaration des droits de l'enfant du 20 novembre 1969 ;

- Le Pacte international relatif aux civils et politique du 19 décembre.

Ce principe explique que soit recherchée la réduction des cas d'apatridie, considérée dans les nombreux pays comme une « anomalie ».

Chaque Etat étant libre de déterminer par sa législation quels sont ses nationaux, deux fondements sont proposés pour la détermination de la nationalité :

a) La filiation (système dit du jus sanguins) : se justifie par l'influence de l'éducation familiale, car la nationalité de filiation assure plus rarement la cohésion nationale.

b) Le lieu de naissance (système dit du jus soli) : se justifie par l'influence du milieu social et permet une intégration plus rapides.

En fait, le rôle respectif de ces deux facteurs varie selon les circonstances et les tempéraments individuels. Il conviendrait que les Etats, dans des propositions variables, combinent le jus sanguins et le jus soli ; l'option est avant tout d'ordre politique, et doit tenir compte des intérêts des Etats.

Aux droits de l'Etat, des auteurs ont opposé les droits de l'individu la liberté individuelle de nationalité qui s'exprime à la fois dans les droits de changer et les droits ne pas changer. Ce principe est loin d'être respecté dans les législations.

1. Le droit de changer

Il se limite à celui de perdre une nationalité. Une personne ne peut pas s'imposer comme sujet d'un Etat contrairement à la volonté de cet Etat1. Ce droit n'est pas respecté dans les législations qui connaissant la règle de l'allégeance perpétuelle. Il est partiellement reconnu lorsque la perte est subordonnée à une autorisation gouvernementale.

2. Le droit de ne pas changer

a) Droit de ne pas acquérir : il est généralement respecté. Mais il ne l'est vraiment que si l'acquisition automatique, conséquence d'un état de fait ou de droit, s'accompagne d'une faculté de décliner l'acquisition.

b) Le droit de ne pas perdre : sacrifié aux intérêts de l'Etat et à l'idée que la nationalité doit être méritée et peut être enlevée à ceux qui constituent un danger pour le pays.

Il se caractérise par le droit de ne pas acquérir et le droit de ne pas perdre.

La liberté étatique entraine une conséquence qui constitue une autre donnée générale du droit de la nationalité, à savoir les conflits de nationalités qui résulte de l'indépendance des solutions nationales et de leur défaut d'harmonie.

Une personne peut avoir plusieurs nationalités (conflits positifs) ou n'en avoir aucuns (conflits négatifs).

1. Conflits positifs :

Il s'agit des cas de pluralité de nationalités dans le chef d'un même individu qui possède plusieurs nationalités, celle du for et une ou plusieurs nationalités étrangères. Le cumul de nationalités peut faire apparaître des avantages et des inconvénients.

2. Conflits négatifs :

Il s'agit des cas où l'individu est privé de toute nationalité et est donc rejeté par tous les Etats avec les quels il a des liens. C'est le cas des apatrides, il en est de même des réfugiés, même si ces derniers ont conservé leur nationalité d'origine. Ce genre de conflits peut résulter d'une discordance entre les législations normalement compétentes pour régler la nationalité d'un individu, mais peut aussi trouver sa source dans un congé ou une déchéance de nationalité.

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