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De la liberté à  la soumission de la vérité. Une lecture de l'encyclique "veritatis splendor" de Jean Paul II

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par Daniel KIBAMBA KAHYA
Université catholique du Congo (RDC) - Graduat 2009
  

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 CHAPITRE DEUXIEME

LIBERTE, LOI ET VERITE: UN TRINOME COMPLEMENTAIRE

II. 0. INTRODUCTION

Le progrès technoscientifique a introduit dans le monde actuel une nouvelle manière de penser, de vivre, de concevoir Dieu. Celle-ci a deux faces : la face positive qui rend la vie actuelle plus agréable, et la face négative qui s'est élaborée en véritable crise. Cette crise a même bougé certaines tendances de la morale universelle : la notion de la liberté n'est plus considérée de la même manière comme avant, celle de la conscience a été remise en question, l'enseignement de l'Eglise est rejeté ou critiqué, les grandes injustices sociales et économiques sont tolérées, etc.

Dans ce présent chapitre, nous allons nous adonner à présenter trois notions qui vont normalement ensemble et qui sont, de nos jours, considérées non plus à leurs justes valeurs mais plutôt à la guise de chacun, à cause de ce dit progrès technoscientifique. Il s'agit des nations de la liberté, de la loi et de la vérité. Aussi l'Encyclique Veritatis Splendor sera notre guide. Nous essayerons de réponde, autant que faire se peut, avec le Pape Jean Paul II, à la question : « qu'est-ce que la liberté et quelle est son rapport avec la vérité contenue dans la Loi de Dieu?» (V.S., n° 30).

II.1. DE LA NOTION DE LA LIBERTE

II.1.1. Quelques définitions

Il est de règle dans un travail scientifique, de procéder en premier lieu par une élucidation du concept que l'on veut développer. C'est dans ce cadre que nous voulons, dans cette section du deuxième chapitre nous adonner à cet exercice.

En effet, selon le Nouveau Petit Robert, la liberté ne peut se comprendre que sous quatre angles ou états : entendue comme un état d'une personne physique, elle est la situation d'une personne qui n'est pas sous la dépendance absolue de quelqu'un. Entendue comme un état d'une personne morale, elle est une possibilité, ou un pouvoir d'agir sans contrainte. Entendue dans le domaine politique et social, elle est un pouvoir d'agir, au sein d'une société organisée, selon sa propre détermination, dans la limite de règles définies. Et entendue au sens philosophique, elle est un caractère indéterminé de la volonté humaine10(*).

Pour André Lalande, la liberté est entendue comme « l'état de celui qui fait ce qu'il veut et non ce que veut un autre que lui ; elle est l'absence de contrainte étrangère »11(*).

J.-L. Bruguès entend par liberté la capacité de tout homme à devenir lui-même et à atteindre sa plénitude. Elle prend la forme de libre-arbitre, c'est-à-dire la capacité de choisir entre le bien et le mal. Elle est la cause de mérite ou de démérite. Ainsi, être libre c'est toujours choisir et suivre la loi de Dieu12(*).

Et pour A. FERNANDEZ la liberté est cette « capacité de décider de faire ou ne pas faire, de choisir une chose ou son contraire, de s'engager dans un sens ou de prendre le parti contraire, de créer de nouvelles situations... La liberté est aussi la capacité intérieure de la personne, qui permet à la volonté de vouloir ou ne pas vouloir, de se déterminer face à des possibilités différentes, ou de choisir leurs contraires »13(*).

Quant au C.E.C., « la liberté est le pouvoir, enraciné dans la raison et la volonté, d'agir ou de ne pas agir, de faire ceci ou cela, de poser ainsi par soi-même des actions délibérées... la liberté est en l'homme une force de croissance et de maturation dans la vérité et la bonté. La liberté atteint sa perfection quand elle est ordonnée à Dieu, notre béatitude »14(*).

Il ressort de toutes ces définitions que la liberté demeure l'apanage de la raison qui, grâce à cette dernière, a le pouvoir de poser des actes délibérés, de laisser agir la volonté afin de choisir ce qu'il faut faire ou qu'il ne faut pas faire.

* 10 NOUVEAU PETIT ROBERT DE LA LANGUE FRANCAISE, Ed. Le Robert, Paris, 2007.

* 11 A., LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, vol. I : A-M, Paris, Quadrige/PUF, 1991, p.559.

* 12 J.-L., BRUGUES, Dictionnaire de Morale Catholique, Paris, C.L.D., 1991, p. 234.

* 13 A. FERNANDEZ, Morale fondamentale (Initiation théologique), Paris, Le Laurier, 2003, pp. 63-64.

* 14 CATECHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE, Paris, Racine/Fidélité, 1998, n°1731, désormais C.E.C.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus