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Diagnostic nutritionnel sur les enfants de 6 à  59 mois dans la commune de Dangbo (Bénin)

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par Hontongnon Félix Jaurès LOKONON
Université d'Abomey - Calavi/ FSA - Diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences agronomiques 2011
  

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6.3. APPORT EN ENERGIE ET EN NUTRIMENTS DU REGIME DES ENFANTS

L'apport en énergie est globalement satisfaisant (tableau n°12) puisque environ 90% des enfants ont un taux de couverture en énergie supérieur à 100%. Cela pourrait se justifier par la place qu'occupent les céréales dans le régime alimentaire des enfants et surtout
accompagnées d'une consommation non négligeable de lipides (huile de palme). Presque tous les enfants de 6 à 23 mois (97%) ont couvert leur besoin en énergie contrairement à leurs homologues de Lobogo où seulement 20% ont couvert leur besoins en énergie (Hessou, 2007). L'apport médian en énergie 4439,7 (3414,3-6855,0) est supérieur à celui des enfants de la même tranche d'âge de Philippines 893 (687-1116) où l'apport en énergie est largement en dessous des recommandations (Kennedy, 2007). La consommation en protéines est également satisfaisante comme le montre la faible probabilité d'inadéquation en protéines du régime (2%).

Une première explication de ces résultats satisfaisants est la richesse de la vallée de l'Ouémé qui offre à ces populations environnantes un riche approvisionnement en poissons et des sols favorables aux cultures, surtout après la période de crue.

Si les enfants ont une bonne couverture en énergie et en protéines, comment peut-on alors
expliquer la forte prévalence du retard de croissance observée? En fait, la consommation des

aliments fournissant les macronutriments sont correctement utilisés par l'organisme lorsqu'ils sont accompagnés des micronutriments (vitamines et minéraux) et également lorsque l'organisme est à l'abri de toutes pathologies.

La probabilité de l'inadéquation en micronutriments nous rapprocherait donc de l'hypothèse selon laquelle la malnutrition serait liée à la carence en micronutriments. Or, lorsqu'on considère les micronutriments clés dont la carence est considérée comme un problème de santé publique et susceptible d'affecter l'état nutritionnel des enfants notamment, le fer, le Zinc, la vitamine A, et la vitamine C, le régime alimentaire est certainement adéquates (PIM<25%) et la moyenne de probabilité de l'inadéquation en 11 micronutriments est de13,7#177;17,3; ces résultats suggèrent la nécessité d'approfondir les études sur le statut en micronutriments des enfants. A cet effet, des indicateurs biochimiques seraient plus adéquats pour apprécier la situation.

Par ailleurs, des 11 micronutriments essentiels pour la croissance des enfants, seule la riboflavine semble inadéquate dans le régime alimentaire des enfants. On pourrait penser que le manque de cette vitamine dans l'apport alimentaire des enfants constituerait un problème à ne pas négliger, mais des études plus poussées devraient être menées dans ce sens. Une enquête de consommation alimentaire et de niveau de vie, effectuée en 1965 dans le département de l'Ouémé et rapportée par la DANA (DANA, 1985), a révélé des résultats similaires ; le taux moyen de couverture des besoins en riboflavine était de 50% pour 72% des ménages examinés. Ainsi, nos résultats montrent que cette carence probable existe et persiste depuis des années, un accent particulier doit donc être mis sur l'apport de la riboflavine dans le régime alimentaire. Le faible apport en riboflavine est quand même surprenant parce que la consommation habituelle des enfants est constituée principalement de céréales (maïs) et de légumes verts qui sont des sources de riboflavine. Ce faible apport serait peut être dû à une destruction de cette vitamine ou à la diminution de la teneur des aliments en riboflavine au cours des processus de transformation et de conservation de ces aliments. Il serait alors utile d'analyser quelques échantillons d'aliments pour vérifier cette hypothèse et par la même de déterminer la composition nutritionnelle des aliments fréquemment consommés dans la localité.

Même si le volet alimentaire n'est pas alarmant, l'état sanitaire des enfants doit susciter plus d'attention particulière. En effet, la présence chez les enfants d'affections ne peut faciliter l'absorption des nutriments dans l'organisme malgré l'apport adéquat.

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"Ceux qui rĂȘvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂȘvent de nuit"   Edgar Allan Poe