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L'union africaine et la crise du darfour

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par Saà¯dou Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Master de Recherche en Science Politqiue 2009
  

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PARAGRAPHE II : UNE TENDANCE NEGLIGENTE DE LA
SITUATION AU DEPART

Les opérations de maintien de la paix des organisations africaines créées pour résoudre les conflits africains arrivent sur les théâtres d'opération avec beaucoup de lacunes. En effet depuis les missions initiées par la défunte OUA jusqu'à celles entreprises par l'actuelle U.A, deux données fondamentales semblent laissées en rade par les décideurs africains. Ces données peuvent être lourdes de conséquences pour les missions de la paix durant toute leur existence. Il s'agit notamment de l'imprécision des mandats depuis le début (A) et l'habitude pour les dirigeants de créer une simple mission d'observation de la paix au départ (B). La MUAS n'a pas dérogé à cette règle.

A / l'Imprécision de la MUAS.

Les diverses interprétations que les acteurs de la crise soudanaise font de l'intervention de l'U.A montrent bien que le CPS n'avait pas prit au départ les précautions nécessaires pour rendre claire les règles d'engagement de sa mission. Cependant ce problème d'interprétation ne date pas d'aujourd'hui. En effet si l'on se réfère à l'unique opération de maintien de la paix créée dans

l'histoire de l'ancienne OUA, le problème y figurait déjà. Il s'est manifesté par la controverse qui apparut entre le Commandant de la force et le GUNT au sujet de l'interprétation des Accords de Lagos qui contenaient le mandat de la force. En outre le Sénégal et le Zaïre maintenaient une hostilité manifeste à l'endroit du Président Goukouni Wedeye, président du GUNT, qui était soupçonné d'entretenir des rapports intimes avec le colonel Kadhafi, taxé d'impérialiste et de communiste, et perçu comme un allié de l'ex --URSS menaçant le pré carré français52. Ainsi ce désaccord entre la force africaine et le GUNT en place sur l'interprétation des Accords de Lagos à conduit cette force d'assister impuissamment à la rupture des accords par l'une des factions celle de Hisséne Habré, et son entrée triomphale à Ndjaména en juin 1982.

Douze ans après, le même phénomène s'est presque reproduit au Rwanda. En effet le déploiement du Groupe d'observateurs militaires neutres de l'OUA en 1991 dans le but d'observer le cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et celles du Front Patriotique Rwandais (FPR) n'a pas empêché le déclenchement du génocide après l'assassinat du Président Habyarimana.

Aujourd'hui le même problème est vécu par la MUAS au Darfour. En effet déployée à la suite de l'Accords de cessez-le-feu de Ndjaména du 08 avril 2004, le mandat de l'Union Africaine au Soudan n'est pas unanimement admis par les différents acteurs de la crise. Comme en illustrent les nombreuses attaques dont la mission fait l'objet. Les résolutions et accords en faveur du Darfour font également l'objet de diverses interprétations.

Le Soudan d'une part, rejetant la Rés. 1556 (2004) du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui a décidé de l'imposition d'un embargo sur la fourniture d'équipements militaires vers le Soudan et exigé du Gouvernement qu'il honore l'engagement de désarmer les milices janjawids et de traduire en justice tous ceux qui ont commis des violations des droits de l'homme et du droit

52 CF. M C D Wembou, L'OUA à l'aube du XXIème siècle : Bilan Diagnostique et Perspectives, op. , cit. p. 295

international humanitaire. La Rés. 1591 étant cet embargo au matériel militaire à destination de tous les belligérants au Darfour. Toutefois l'absence de liste de ces belligérants permet à la Chine et à la Russie de contourner la mesure, en arguant du manque de preuves que Khartoum participe aux attaques. D'autre part, l'Accord obtenu le 05 mai 2005 à Abuja n'a jamais fait l'unanimité des belligérants. En effet après cet accord intervenu entre le Gouvernement et la faction du principal mouvement rebelles, ALS, le conflit raviva. Tout simplement parce que les rebelles signataires de l'accord se joignirent aux forces gouvernementales pour combattre ceux qui ont refusé d'y prendre part. il s'agit en particulier du MJE et la faction minoritaire du M/ ALS.

Ces différents éléments ne facilitent pas à la MUAS de réussir son pari. En outre avec un personnel très réduit au départ, le mandat de la MUAS était également assis sur une coquille vide.

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