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L'union africaine et la crise du darfour

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par Saà¯dou Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Master de Recherche en Science Politqiue 2009
  

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B / Un personnel réduit au départ.

C'est à la suite de la signature le 28 mai 2004 d'un accord sur les modalités de la mise en place d'une commission de cessez-le- feu, que l'U.A avait décidé d'envoyer 60 observateurs militaires africains (MILOBS) et 300 militaires chargés d'assurer leur protection. Cette mission, connue sous le nom de MUAS1 ou AMIS1 comprenait également des observateurs issus des parties soudanaises et de la communauté internationale notamment de l'Union Européenne et des Etats-Unis d'Amérique. Celle-ci avait pour mandat :

- de veiller au respect du cessez-le-feu

- de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire au Darfour

- de conjuguer leurs efforts en vue d'établir une paix globale et définitive au Darfour53.

Cependant cette première mission n'a pas pu remplir son mandat. En effet au
moment de son installation à El Fasher le 09 juin 2004 la situation sécuritaire et

53 CF. Opérations de Paix, Muas : historique et mandat, www.operationspaix.net

humanitaire continuait à se détériorer dans la Province du Darfour. Cette mission souffrait de deux obstacles majeurs.

Le premier obstacle tient à la taille réduite du personnel qui la composait. En effet l'efficacité initiale de la MUAS1 a été contrainte non seulement par son personnel très réduit mais aussi par les défis logistiques rencontrés sur le terrain. En outre le petit nombre d'observateurs déployés au Darfour, quelque ft leur efficacité et leur dévouement, ne pouvait assurer une surveillance significative d'un territoire qui est presque aussi grand que la France.

Le deuxième obstacle résulte au manque de collaboration des parties soudanaises à la mission d'observation de l'Union Africaine. En effet l'ensemble des parties n'avaient pas rempli leurs obligations au terme de l'Accord de cessez-le-feu humanitaire qu'elles avaient signé. Cela s'est traduit sur le terrain par l'accroissement des violations du cessez- le -feu.

Il en résultat comme conséquences une décision d'augmenter l'effectif des observateurs à 80. Cette décision fut prise lors de la troisième session ordinaire de la conférence de l'Union, tenue à Addis Abeba le 06 et 08 juillet 2004. Cependant cela n'a pas permis de changer la situation de façon significative.

Par ailleurs, l'U.A, les mouvements armés et la communauté internationale dans son ensemble indiquèrent que la MUAS1, compte tenu de sa faible capacité, ne pouvait mener à bien, et dans les délais impartis, les tâches qui étaient les siennes. A cause de ces facteurs, le sentiment général qui se dégageait était que la MUAS1 devait être renforcée. Ainsi elle fut transformée en une opération de maintien de la paix par la 13ème réunion du CPS tenue le 27 juillet 2004.

L'enseignement qu'on peut tirer de cette décision de l'U.A de transformer la première mission en une opération de maintien de la paix est qu'elle est venue un peu tard. En effet la neutralité de la première mission a eu pour conséquence de permettre aux différentes parties de la crise de jouer sur temps et de s'armer davantage. En outre l'ampleur de la crise ne laissait personne indifférente depuis le début y compris les membres de l'U.A. Par ailleurs une simple mission

d'observation pouvait t-elle faire grande chose à un conflit dont les origines datent des années 1979 ? Ceci étant la mission d'opération de maintien de la paix qui fut transformée communément appelée MUAS II a montré elle aussi ses limites.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon