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L'union africaine et la crise du darfour

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par Saà¯dou Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Master de Recherche en Science Politqiue 2009
  

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SECTION II : LES OBLIGATIONS DES DIFFERENTES PARTIES SOUDANAISES.

La communauté internationale a un devoir moral de s'immiscer dans la crise du Darfour pour un retour de la paix dans cette partie ouest du Soudan. Cependant cette paix ne pourra s'obtenir qu'avec la volonté des parties qui sont en conflit notamment l'Etat soudanais et les mouvements rebelles. Partant de là Khartoum

80 X Zeebroek, P Sebahara et F Santopinto, Darfour, Tchad, Centrafrique des processus de paix à l'épreuve du feu, op. Cit. p 3

doit revoir sa position (paragraphe I) et les mouvements rebelles de leur côté ont une grande responsabilité pour le retour de la paix (paragraphe II).

PARAGRAPHE I : UN NECESSAIRE ASSOUPLISSEMENT DE LA
POSITION DE KHARTOUM.

La recherche de la paix au Darfour n'est pas une chose aisée. En effet pendant longtemps l'intervention de la communauté internationale au Soudan n'a pas été acceptée par Khartoum pour plusieurs raisons. Aujourd'hui cette intervention est admise cependant pour un succès de celle-ci Khartoum doit la « laisser faire son travail » (A). Le régime de BECHIR doit également accepter de désarmer les milices janjawids (B).

A / La facilitation de la communauté internationale dans son travail.

Une intervention d'une force onusienne n'a jamais été acceptée par le Soudan. Iia fallu que l'idée d'une hybridation soit émise. En effet Khartoum a tout temps

refusé l'intervention sur son territoire d'une opération de maintien de la paix confiée uniquement au CS des Nations Unies. Aujourd'hui la force qui a pris le relais de la MUAS est composée de soldats africains qui étaient sur place et de contingents venus de l'extérieur. Cependant cet accord donné à Khartoum pour le déploiement de la force hybride ONU/U.A peut être analysé comme étant partiel. En effet le Soudan a posé des actes qui vont dans le sens d'une limitation de l'immixtion de la communauté internationale dans le conflit du Darfour. Parmi ces conditions, nous avons :

- la force de la MINUAD doit être composée de contingents militaires venus majoritairement de pays africains.

- Le retard du déploiement des effectifs. En effet ce déploiement qui était fixé au plus tard le 31 décembre 2007 n'a pas était respecté à cause des obstacles posés par Khartoum. « Il a entre autres imposé des couvre-feux,

interdit les vols de nuit et n'a pas, semble-t-il, attribué les emplacements pour les bases de la mission »81.

- La non-acceptation des forces de certains Etats. En effet le Soudan a certes donné son accord pour le déploiement de la MINUAD mais au départ Khartoum souhaitait que seuls les contingents provenant des Etats islamiques tels que l'Indonésie, le Pakistan, l'Inde~et bien sftr des contingents venus d'Afrique composent la mission..

Cette position du Soudan ne semble pas favoriser un retour de la paix au Darfour. En effet la complexité de la crise nécessite une mobilisation de l'ensemble des acteurs de la communauté internationale pour un retour définitif de la paix dans cette province soudanaise. Cependant Khartoum qui est réticent à toute intervention de la communauté intervention sur son territoire semble avoir certaines craintes parmi lesquelles :

l'exploitation du pétrole. En effet le régime soudanais craint que cette force soit qu'une « couverture pour que les occidentaux s'emparent du pétrole soudanais »82.

La poursuite de certains dirigeants par la justice internationale. En effet Khartoum craint que l'intervention onusienne favorise l'appréhension de certains ténors du régime soudanais qui sont aujourd'hui poursuivi par la CPI. Il s'agit entre autres de M Ahmed Haroun, ancien responsable de la sécurité au Darfour et actuel secrétaire d'Etat aux affaires humanitaires, Ali Kosheib, l'un des principaux chefs milices janjawids et tout récemment avec le Mandat d'arrêt international qui a était lancé par le Procureur de la CPI M Moreno- Ocampo contre le Président Al Bachir. Car le fait qu'il existe une séparation entre l'immunité d'exécution et

81 X Zeebroek, P Sebahara et F Santopinto, Darfour, Tchad, Centrafrique des processus de paix à l'épreuve du feu, op. Cit. p 8

82 G Prunier, Darfour la chronique d'un « génocide ambigu », le Monde diplomatique, www.mondediplomatique.fr

l'inviolabilité personnelle et réelle des agents de l'Etat83 consécutif au développement de la justice internationale, aucun dirigeant n'est aujourd'hui à l'abri d'une poursuite.

Tous ces facteurs ne favorisent pas la paix au Darfour et Khartoum a aujourd'hui un devoir de collaboration avec la MINUAD pour un succès de celle-ci, étant donné que la force est composée en grande partie de soldats venus d'Afrique comme il le souhaitait. L'autre obligation qui s'impose au régime soudanais et le désarmement des milices.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo