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L'union africaine et la crise du darfour

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par Saà¯dou Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Master de Recherche en Science Politqiue 2009
  

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PARAGRAPHE II : DES REFORMES SUR LE DOMAINE
ECONOMIQUE.

Sur le plan économique, les richesses du pays sont mal réparties. En effet comme le souligne M Gonidec, « la politique mise en oeuvre avant et après l'indépendance a profité essentiellement au nord du pays. C'est dans cette région que des plans d'irrigations ont été appliqués afin de moderniser l'agriculture et de l'orienter vers de nouvelles cultures commercialisables (coton, blé, canne à sucre, arachide109. En outre le Soudan regorgerait aujourd'hui d'énormes ressources naturelles, cependant les retombées de ces dernières sont inégalement distribuées sur le territoire national. Car comme l'ont souvent dénoncé les régions périphériques du pays, seule la partie nord qui en tire des avantages alors qu'une grande partie de la production notamment du pétrole se trouve dans ces régions « oubliées ». Cela a poussé plusieurs mouvements à prendre les armes pour réclamer leur part du gâteau. Partant de là seule la prise en compte de ces revendications pourrait ramener une paix définitive au Soudan. En outre le régime en place doit accepter non seulement de partager les revenus de la manne pétrolière (A), mais aussi d'envisager des politiques de développements pour résorber les disparités régionales (B).

109 P F Gonidec, Les relations internationales africaines.., op.., cit. , p. 153

A / Le partage des revenus de la manne pétrolière.

Les véritables causes des guerres civiles au Soudan, que ce soit les deux premières et celle du Darfour c'est bien sftr le partage des ressources pétrolières. En effet les rebelles de l'Armée Populaire de Libération du Soudan avaient posé comme condition pour leur signature du Protocole de Machakos la meilleure répartition des revenus pétroliers. Après la satisfaction de leur revendication deux mouvements du Darfour (ALS et le MJE) réclamèrent à leur tour une meilleure distribution des ressources. Démontrant ainsi que le problème du Soudan peut être analysé sous « l'angle du néopatrimonialisme » comme d'ailleurs la plupart des conflits qui se déroulent en Afrique110 selon la formule du Professeur Mamoudou Gazibo. Par ailleurs, aujourd'hui le Soudan doit accepter de faire des concessions économiques pour ses régions. En effet pour deux raisons essentielles, Khartoum doit procéder à des réformes économiques profondes qui iront dans le sens d'une plus grande ouverture à l'accès des régions aux revenus du pétrole.

La première raison tient à l'origine même du Pétrole. En effet la grande production du pétrole soudanais provient dans des régions telles que le Sud Soudan, Darfour, Abeyï (province de l'ouest- Kordofan qui détient presque six champs pétrolifère111) etc. Malgré tout, ces régions périphériques n'ont que peu profité de ces revenus pétroliers comme en illustre la pauvreté qui règne au Darfour ou seulement un tiers des filles va à l'école112. Aujourd'hui le régime de Khartoum pourrait passer par une redistribution équitable de ces revenus. Ainsi les régions dans lesquelles les productions sont faites pourront recevoir des investissements de leur « produit ». Ce qui atténuerait considérablement la teneure de leur revendication.

110 M Gazibo, Introduction à la politique africaine, .op. .cit. , p 128

111 Nicolas Vescovacci, Le Soudan veut briser son isolement, le Monde diplomatique, mars 2000, www.mondediplomatique.fr

112 Article de Wikipédia, Guerre Civile au Darfour ; www.wikipedia.org

La deuxième raison réside au lien qui existe entre les conflits et le pétrole. En effet que ce soit au Soudan, au Nigeria ou encore au Tchad voisin, la découverte du pétrole est synonyme d'un début de conflit en Afrique. Ceci s'explique en grande partie par les convoitises auxquelles le produit est victime surtout pendant cette période ou le prix du baril de pétrole ne cesse de flamber. Cet état de fait doit pousser le pouvoir en place à traiter avec beaucoup d'acuité les revenus de sa manne pétrolière. En outre des Etats comme le Soudan ou le pouvoir est fragile en raison des nombreuses guerres auxquelles il fait face, toute revendication des masses populaires doit être prise avec beaucoup de délicatesse.

Ainsi Khartoum doit envisager des réformes économiques pour un meilleur partage des revenus pétroliers. Par ailleurs le pétrole constitue aujourd'hui la première richesse du pays mais aussi la principale cause des conflits au Soudan. Cependant des politiques de développement des régions pourront également constituer des solutions de sortie de crise pour l'Etat soudanais.

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