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L'union africaine et la crise du darfour

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par Saà¯dou Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Master de Recherche en Science Politqiue 2009
  

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CONCLUSION.

Pour conclure sur un sujet qui n'a pas connu son épilogue, nous dirons que le débat reste toujours ouvert. Cependant comme tout travail scientifique, nous sommes pris par notre devoir de mettre terme à notre recherche. Ainsi si la crise du Darfour était perçue par d'autres comme une guerre purement soudanaise, aujourd'hui ses enjeux montrent que le conflit dépasse largement les frontières soudanaises. En effet la guerre civile qui sévit depuis 2003 dans la région occidentale du Soudan présente un triple enjeu.

Elle présente d'abord des enjeux vis-à-vis des dirigeants africains. En effet ces derniers, engagés au règlement de ce conflit depuis 2004 ont très vite compris que compte tenu « des réticences des grandes puissances à intervenir dans des conflits de portée régionales ou guerres civiles »118, l'autonomie en matière du maintien de la paix est devenue un impératif. C'est ainsi que la volonté de résoudre les conflits africains dans un contexte ou les guerres entre Etats n'avaient plus qu'un intérêt historique devait passer par la création d'un organe nouveau (CPS) chargé de la gestion de ces conflits. Par ailleurs l'intervention de l'U.A au Darfour ne constitue pas aujourd'hui un échec mais plutôt un apprentissage pour celle-ci. Dans la mesure où non seulement l'U.A est encore « jeune » mais aussi la crise elle-même est très enracinée.

La crise présente ensuite des enjeux vis-à-vis de la communauté internationale.
En effet elle a permis de comprendre qu'une collaboration est possible entre les
organisations africaines et les Nations unies en matière de maintien de la paix.

118 N Q Dinh, P Dailler, A Pellet, Droit International public, Paris, LGDJ, 7° édition 2002, p. 1019

Elle démontre également que l'autonomie africaine en matière de la gestion des conflits est loin d'être une réalité compte tenu des faibles moyens dont dispose le continent.

Le conflit présente enfin des « intérêts » pour Khartoum. En effet à travers celuici le régime du Soudan est en mesure de comprendre que le système qui a été mis en oeuvre depuis l'indépendance du pays jusqu'à aujourd'hui est « inadapté » aux aspirations des masses populaires. Comme en illustrent ces trois guerres civiles (les deux guerres du sud et celle du Darfour) qu'ait connu l'Etat. Ainsi des modifications radicales s'imposent.

En définitive pour ne pas parler comme Robert O Collins qui imagine que : «la guerre au soudan est une histoire sans fin »119, nous nous pensions que la paix au Soudan est possible. Seulement, la nouvelle MINUAD qui est en charge du dossier depuis le 1er janvier 2008 doit multiplier ses efforts dans le sens de faire reprendre les négociations. Car aujourd'hui tout laisse à croire que le règlement du conflit est politique. Ainsi, pourquoi ne pas opter pour la solution qui a été entreprise par le Nigeria lors de la guerre qui l'avait opposée au Biafra ? Notamment en faisant de ces provinces des entités fédérées au vrai sens du terme120 comme l'a d'ailleurs suggéré M Yves Lacoste.

Quoiqu'il en soit deux données fondamentales ne facilitent pas le retour rapide d'une paix définitive au Soudan. C'est d'abord l'instabilité de la sous région. C'est ensuite la ressource pétrolière qui constitue aujourd'hui une richesse et en même temps un « danger » pour la plupart des Etats africains qui disposeraient de cet or noir.

119 R O Collins, la guerre au soudan : une histoire sans fin, www.african-geopolitics.org

120 L Yves: Géopolitique, La longue histoire d'aujourd'hui, Paris, Larousse 2006, p. 215

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